La rémunération attire les profils comptables mais ne les fidélise pas
24.01.2018
Gestion d'entreprise
Selon une étude, les candidats à un poste comptable et financier sont d'abord motivés par le salaire pour intégrer une entreprise mais ce n'est pas ce qui les fait rester. Par ailleurs, il existe un décalage de perception important entre candidats et recruteurs.
La rémunération reste le premier facteur d’attractivité dans le secteur comptable et financier. Ce critère fait pencher la balance entre deux offres équivalentes pour 73 % des candidats qui accèdent à un poste en entreprise, selon la dernière étude de Fed finance (*). La situation géographique et l’organisation du travail (souplesse des horaires, télétravail...) arrivent loin derrière. Mais cette motivation salariale n'est pas du tout perçue par les recruteurs. Selon ces derniers, ce sont les perspectives d’��volution qui poussent les candidats à intégrer leur entreprise. Ils ne citent à aucun moment la rémunération…
Les employeurs ne perçoivent pas toujours la motivation des candidats pour intégrer l'entreprise
(% de candidats et de recruteurs s'exprimant sur un ou plusieurs facteurs d'attractivité les plus importants pour les candidats)
D'ailleurs, les candidats attendent souvent plus que ce que les recruteurs leur proposent. 56% estiment que les rémunérations des offres correspondant à leur profil sont inférieures à leurs attentes. Et l’expérience augmente le niveau d’exigence : 68% de ceux disposant de plus de 30 ans de métier ne sont pas satisfaits du salaire proposé. De l’autre côté, les recruteurs ne lâchent du lest pas pour autant. 38% déclarent que les prétentions salariales trop élevées des candidats est un frein à l’embauche.
Une fois en poste, le salaire devient un élément moins déterminant pour les comptables et financiers en entreprise. L’intérêt du poste occupé et la bonne ambiance de travail sont les deux premiers critères qui favorisent l’envie des candidats de rester au sein de leur entreprise. L’évolution de la rémunération n’arrive qu’en 5e position. A noter que l’intérêt du poste est plus important pour les plus expérimentés (78% des plus de 30 ans d’expérience, contre 62% en général). Le climat de travail recueille quant à lui la faveur des plus jeunes (71% des candidats entre 1 et 5 ans d’expérience, contre 62% en général). "Pour attirer les profils junior et les fidéliser, les entreprises doivent donc miser sur la marque employeur et l’expérience collaborateur", souligne Fed finance.
La rémunération, en 5e position pour rester dans l'entreprise
(% de candidats s'exprimant sur les critères de fidélisation les plus importants pour eux)
(*) 2375 candidats (dont une majorité font partie d'une direction comptable) et 154 recruteurs ont répondu à cette enquête.