Pierre-Yves Gomez : "La présidentielle pourrait être l’occasion de dégager une vision commune sur le travail"

Pierre-Yves Gomez : "La présidentielle pourrait être l’occasion de dégager une vision commune sur le travail"

15.02.2017

Représentants du personnel

Pierre-Yves Gomez, directeur de l'institut français de gouvernement des entreprises à l'Ecole de management de Lyon, est un spécialiste de la gouvernance des entreprises. Il estime probable une contraction du travail salarié mais pas sa disparition. Il nous livre sa vision des évolutions du travail et du dialogue social et décrypte pour nous l'idée et les enjeux d'un revenu universel. Interview.

Une partie du travail réel est devenu invisible car le management et ses outils de gestion ne s'intéressent plus qu'à la satisfaction d'objectifs de performance, disiez vous en 2014 (notre article). Est-ce aussi le cas dans les débats de la présidentielle ? Trouvez-vous que l'on parle assez du travail et de ses évolutions  ?

Prenons un exemple à contre-courant : l'affaire Pénélope Fillon. Tout le monde a beaucoup glosé sur le travail de l’épouse de François Fillon. Mais curieusement, très peu se sont intéressés au travail réel d'un assistant parlementaire : en quoi consiste-t-il vraiment ? Les assistants parlementaires eux-mêmes, lors d'une manifestation à l'Assemblée, ont dit vouloir enfin parler de leur travail ! Voilà qui est assez symptomatique des débats de la présidentielle : finalement, on parle peu du contenu du travail. En revanche, on parle beaucoup de l'emploi, on parle beaucoup des changements du marché du travail mais le travail lui-même (son contenu, son intérêts, sa dignité, etc.) n'est pas encore vraiment à l'agenda. Certes, la thématique du travail se retrouve un peu partout dans les discours des candidats, chez Jean-Luc Mélenchon, chez Benoît Hamon avec le thème de la fin du travail, chez Emmanuel Macron, chez François Fillon avec une insistance sur la valeur travail, etc. Mais parlent-ils du travail tels que les gens le vivent ou d'un concept abstrait ou même, de toute autre chose, c'est à dire de l'emploi ?

Votre analyse ?

Benoît Hamon est sans doute celui qui a, jusqu'à présent, abordé le plus profondément la question du travail. Il s'est intéressé aux nouvelles formes du travail, au travail collaboratif, etc. Mais il y a une ambiguïté, voire une confusion dans son discours. Quand il évoque la "fin du travail", il semble renvoyer à la fin de l'emploi salarié -d'ailleurs à tort �� mon avis- mais pas à la fin du travail car celui-ci ne va pas diminuer et encore moins disparaître. 

Justement, que pensez-vous de cette prévision d’une raréfaction du travail et de l'idée de revenu universel ?

Ce n’est pas le travail qui va se raréfier, c’est le travail salarié qui va se contracter. C'est très différent Par exemple, une partie de l'activité qui relevait du travail salarié est déjà effectuée par le consommateur : lorsqu'il commande un billet de train sur internet ou lorsqu'il scanne ses achats dans une caisse sans caissière. C'est lui qui travaille à la place d'un salarié, mais vous voyez bien que ce travail ne se fait pas tout seul ! Il faut donc bien distinguer les différentes formes de travail : une partie est familial, associatif, collaboratif ou consiste en un "travail du client". Ce travail là est bénévole, il ne procure pas de revenu à la différence du travail salarié ou du travail indépendant. Je reviens donc à votre question :  le travail salarié va-t-il se raréfier ?

Le travail salarié ne va pas disparaître mais il va se contracter

Il est certain qu’il va se contracter. Mais de là à prévoir sa disparition, non, le travail salarié ne va pas disparaître, pour des raisons à la fois sociales et économiques. On peut toutefois imaginer que le travail salarié a connu son apogée dans les années 1990. Depuis, l’apparition de nouvelles formes de travail, soit bénévole (du client, collaboratif, etc.), soit d'autres formes de travail rémunéré, comme le travail indépendant, est un fait tendanciel. Pour autant, cette évolution n'est pas aussi massive que certains le disent, au point d'en déduire une disparition programmée du travail salarié et son remplacement par des robots. Le vrai enjeu n'est pas la disparition du salariat, mais l'évolution de la part du travail donnant lieu à une rémunération, par rapport au travail qui n'en donne aucune. Comment continuer à rémunérer l’ensemble du travail si le travail rémunéré diminue, même marginalement ? Comme je l’écris dans mon dernier livre (NDLR : lire l'encadré ci-dessous), le revenu universel est à cet égard un marqueur des différents programmes électoraux. La façon de se positionner par rapport au revenu universel est symptomatique de la façon que l’on a de considérer le nouvel ordre social et économique.

Quels sont ces différents positionnements ?

J’en vois deux très opposés. Il y a ceux qui refusent par principe l’idée d’un revenu universel, comme Emmanuel Macron, parce qu'il se dit "pour le travail". Ce faisant, il ne voit pas qu’une partie du travail est bénévole, sous forme de travail domestique (l'éducation des enfants, par exemple), associatif ou collaboratif aujourd’hui et que ce travail échappe aux revenus. La position hostile par principe au revenu universel revient à soutenir que la rémunération par le travail salarié suffit. Cette position est assez classique et conduit à prôner la relance économique pour créer des emplois. Mais c’est un modèle relativement ancien.

Le revenu universel renvoie soit à l'idée d'un socle anti-précarité soit à la sortie de notre société du travail 

Il y a, de l’autre côté, ceux qui soutiennent que le revenu universel est inévitable. Mais ils soutiennent cette évolution pour des raisons différentes. Certains disent qu’il faut tirer les conséquences de l’évolution du travail que je viens de décrire. Pour eux, le revenu universel serait un socle qui permettrait aux individus d’éviter la précarisation et de pouvoir choisir plus librement la forme de leur travail, leur évolution professionnelle, etc. D’autres partisans du revenu universel considèrent que nous sortons d’une société du travail pour aller dans une société de loisirs et que l’individu doit pouvoir choisir entre travailler ou...ne pas travailler. Les premiers pensent que le revenu universel permettra de libérer le travailleur en augmentant son rapport de forces sur le marché du travail, quand les seconds imaginent que le revenu universel libérera les consommateurs du besoin de travail. On voit que le revenu universel est un marqueur de visions différentes de la société.

Où se situe Benoît Hamon selon vous ?

Comme je le disais, ses propos sont ambigus. Parfois il semble se placer du côté de la liberté de choisir son travail, parfois il se rallie à l’idée d’une société post-travail. Mon intuition est qu’il serait personnellement plus du côté du travail mais il est possible qu’une partie de ses soutiens s’inscrivent dans les mouvements de gauche datant d’une trentaine d’années qui cherchent à penser une société de l’après travail…

L’avenir du financement de la protection sociale, liée à cette question, est peu abordé, et de façon imprécise…

Oui, mais il faut bien voir que tout le monde est dans l’expectative quant à la réalité de la contraction du salariat, due notamment à la robotisation. Une taxe sur les robots, pourquoi pas ?! Mais les statistiques qui cherchent à évaluer l’emploi impacté par les robots vont de  9% à 45% ! Cela étant, ce n’est pas l’inconnue la plus forte. L'autre grande incertitude concerne l'évolution du travail indépendant par rapport au salariat, sur lequel est fondée notre protection sociale.

Comment lisser un revenu et une protection sociale à l'échelle d'une vie ?

La précarisation liée au fait que le travail ne serait plus garanti sur une longue durée (avec des périodes de travail salarié, de chômage, de travail indépendant) nécessitera de lisser le revenu sur une vie grâce à un socle, qui serait soit le revenu universel, soit un système de garantie contre la flexibilité des revenus. Le CPA (compte personnel d’activité) est une piste intéressante mais il reste beaucoup de questions à envisager : jusqu’où étendre ce CPA, comment le financer ?

Ces questions vous semblent-elles assez présentes dans le débat ?

Pas encore assez, mais il faut rendre justice à Benoît Hamon, quoi qu’on pense de son projet, d'avoir mis sur la table sa proposition de revenu universel, et ainsi lancé le débat sur le travail et son évolution. Jusqu’alors, dans les débats, on parlait beaucoup de l’immigration, de la sécurité, etc. Aujourd’hui, il faudrait passer à la troisième étape en réfléchissant à la précarisation de l’emploi, il en va de la société future. A moins que la question de la sécurité ne revienne de nouveau tout obscurcir.

Les candidats vont-ils en parler ?

François Fillon, peut-être, c'est dans son viseur, mais on ne sait pas trop comment sa campagne va évoluer. Emmanuel Macron parle un peu de la précarisation. Son discours évoque un minimum de protections mais il exalte surtout la possibilité que devrait avoir le travailleur de choisir la forme de son travail. Son propos se veut positif et optimiste, donc il ne s’étendra pas, je crois, sur la précarité. Jean-Luc Mélenchon pourrait le faire, mais avec le risque de présenter le travail de façon doloriste (pénibilité, difficultés, etc.). Au final, on pourrait avoir des discours de droite comme de gauche orientés vers l'autonomie et la liberté de choix de l'individu, et d'autres plus orientés vers la protection.

Que pensez-vous des autres propositions de Benoît Hamon : imposer un tiers de représentants de salariés dans les CA et créer un droit de veto du CE (à partir de 2 000 salariés) sur les grandes décisions stratégiques ?

Le rapport Gallois proposait déjà en 2012 un tiers de représentants de salariés dans un conseil d’administration. Mais la loi de 2013 a été sur ce point plus que décevante. Elle n’a prévu qu’un représentant de salarié pour onze administrateurs (deux s'il y a plus de douze administrateurs). Ce n’est pas suffisant car un seul administrateur n’a pas assez de poids pour participer au débat. C’est pour moi du bon sens de passer à 30% d’administrateurs représentant les salariés. Je rappelle que c’est, depuis 1976, le cas en Allemagne pour les entreprises de moins de 2 000 salariés. Et les entreprises allemandes de plus de 2 000 salariés doivent avoir la moitié de représentants de salariés dans leur conseil de surveillance.

Le droit de veto du CE vous paraît-il aller dans le sens d’une cogestion ?

Le CE n’a actuellement pas un droit de veto mais il dispose déjà d’un droit d’alerte qui n’est pas sans importance pour une entreprise. Cette proposition de droit de veto ne me semble pas tendre vers une cogestion ou une codétermination dans l’entreprise. En France, le problème est qu’on n’a jamais tranché entre le double conseil, le comité d’entreprise (CE) côté salariés et travail, et le conseil d’administration (CA) côté administration de l’entreprise et capital.

Entre le comité d'entreprise et le conseil d'administration, la France n'a pas tranché depuis les lois Auroux

Il faudrait soit faire converger les deux instances et se poser la question d’une structure de gouvernance unique intégrant travail et capital comme en Allemagne, soit conserver les deux structures mais les coiffer d'une instance qui tranche en cas d'opposition. Depuis les lois Auroux de 1982-1983, on n’a jamais tranché : on ajoute un peu de pouvoir au CE, on met un administrateur salarié au CA, mais au final, on n’a pas une structure de gouvernance claire "à la française". Si on pense que le travail doit être représenté au même titre que le capital, ce que je pense profondément, alors soit on va vers le modèle allemand de codétermination qui permet de définir ensemble le cap de l’entreprise (50% de représentants du travail et 50% de représentants du capital dans le conseil d’administration), soit on imagine une solution à la française consistant, comme je l'ai dit, à coiffer le CE (qui représente le travail) et le CA (qui représente le capital) d’une nouvelle instance pour faire converger les deux parties.

Que pensez-vous de l’approche de François Fillon concernant les syndicats (fin du monopole au 1er tour des élections), les IRP (relèvement des seuils par ex.) et le dialogue social ?

Je ne suis pas sûr que son programme final sera aussi sévère que celui présenté lors de la primaire, dont le but était de "cliver" les prétendants à l'investiture. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas lu dans ce programme, et dans les autres non plus d’ailleurs, un réel intérêt pour une refondation du dialogue social. C’est plutôt une dénonciation de certaines modalités du dialogue social, vues ici comme une contrainte pour l’entreprise et non pas comme une opportunité.  Cette mise en cause de notre modèle social, qui serait trop sclérosé et qui aurait besoin de renouvellement, n’est sans doute pas totalement infondée. Mais si l’on fait sauter "la contrainte" du dialogue social, c’est pour le remplacer par quoi ? Voilà la vraie question. Pour y répondre sérieusement, il faut une vision du travail avec un discours qui intègre les nouveaux rapports de travail, les nouvelles formes de contrats et de travail, la gouvernance.

Emmanuel Macron ne tient-il pas ce discours intégrateur ?

Pour l'instant, son propos reste très vague. Pour caricaturer : là où François Fillon veut libérer les contraintes, Emmanuel Macron veut libérer les énergies. Mais pour quoi faire ?

Quelles vous paraissent être les conséquences des divisions de 2016 autour de la loi Travail ?

L’an dernier, nous avons perdu une occasion de parler du travail et de ses évolutions, tout comme en 2013 lors de la loi de sécurisation de l’emploi nous avions manqué l’opportunité d’engager un grand débat sur la gouvernance des entreprises.

Avec la loi Travail, nous avons manqué l'occasion de parler des évolutions du travail

Pourtant, le travail est un des très grands sujets politiques d’aujourd’hui. La présidentielle pourrait être l’occasion de dégager une vision commune sur le travail. Mais je crains que nous manquions encore cette occasion. Même si Benoît Hamon est le plus avancé sur le sujet, il doit maintenant rassembler son camp et son positionnement politique risque donc de faire long feu. Emmanuel Macron ne s’engage pas dans ce débat pour éviter toute division. Quant à François Fillon, si tant est qu’il ait voulu aller sur ce terrain, ce dont je doute, il est plombé pour le moment.

Quelle priorité pourrait ou devrait se donner le prochain président en matière de dialogue social ?

Il serait judicieux de partir de la question décisive de la gouvernance des entreprises. Une réforme de la gouvernance qui tiendrait davantage compte du travail obligerait à nous poser la question du poids du capital humain par rapport au capital financier. Dans notre société de connaissances, le capital humain et le travail sont très importants. Comment pourrait-on représenter aujourd’hui le travail dans les instances de gouvernance des entreprises qui décident de notre vie, de notre quotidien ? C’est en partant de cette question que nous pourrions, comme le suggérait Louis Gallois, transformer le dialogue social.

Une chose qui vous étonne dans ce débat présidentiel ?   

Dans le débat sur l’identité, qui est par ailleurs légitime, on ne tient absolument pas compte de la transnationalité des entreprises. On raisonne comme si les grandes entreprises étaient encore des sociétés nationales comme jadis Renault et EDF et que tout se jouait encore dans le cadre politique national. Or nos grandes entreprises, qui représentent 30% du PIB et même 60% du PIB indirectement, ne sont plus nationales car une partie de leurs salariés et de leurs capitaux sont étrangers. Comment ces entreprises se rattachent-elles à notre destin local, national, alors qu’elles ont un destin global, mondialisé comme on dit, qu’on ne maîtrise plus leur stratégie, leur développement et leurs implantations ? On se laisse bercer par une conception très gaullienne alors que la donne a changé. Encore une fois, le seul levier me semble être de se pencher sur la gouvernance de ces entreprises…

Vos étudiants à l’EM de Lyon sont-ils sensibles à la question du travail et du dialogue social ?

Le travail est le grand absent des écoles de management. Il y a des discussions avec les étudiants sur le digital, les réseaux sociaux, mais il faut interpeller les étudiants sur les évolutions longues du travail, le sens et les questions qu'elles posent, pour qu’ils réalisent que ces questions sont autrement plus profondes et vont les concerner. Mais surtout, il faut les interpeller pour qu'ils s'intéressent au contenu du travail réel de leurs futurs collaborateurs.

 

"Seul est devenu noble et visible le travail rémunéré permettant de consommer"

Au fil de ses livres, Pierre-Yves Gomez, économiste et docteur en gestion, poursuit une réflexion portant sur l'évolution du travail, le management et la gouvernance des entreprises. Dans le Travail invisible, en 2014, il souligne combien, avec la financiarisation de l'économie et le reporting envahissant, une partie importante des tâches des travailleurs est devenue invisible, les outils de gestion et le management ne s'intéressant qu'à la performance chiffrée, et non au travail réel permettant la réalisation d'un objectif (voir notre article du 24/2/2014 : "La France a manqué une occasion historique de bouleverser la gouvernance des entreprises").

Dans son dernier ouvrage, "Intelligence du travail", Pierre-Yves Gomez va plus loin encore dans la critique du monde actuel. Il souligne le mouvement parallèle qui voit le travailleur perdre en autonomie avec la rationalisation du travail mais gagner en même temps la possibilité d'acheter de nouveaux produits bon marché. Conséquence :  le sens du travail devant tributaire de la consommation et le travailleur disparaît comme sujet politique. "A mesure que le travail était sous contrôle, la consommation s'accroissait. Seul est devenu noble et visible le travail rémunéré, source de revenus parce qu'il donne le moyen de consommer", écrit le chercheur. Cette évolution doit nous interroger car tout d'abord, le travail est loin de se limiter au seul travail salarié. Ce peut être des tâches associatives, du bénévolat mais aussi du "travail de consommateur", celui qui consiste par exemple à remplir sur internet son impôt, tâche autrefois exercée par un fonctionnaire. Dans le cas du travail domestique, c'est un travail invisible, non salarié et injustement non reconnu, soutient l'auteur. Pour reconnaître la réalité matérielle de ce travail, illustre Pierre-Yves Gomez, il suffit d'imaginer le remplacement de telle activité domestique par le recours à un employé extérieur qui réaliserait la même tâche en étant rémunéré : "Le gâteau serait fabriqué par un pâtissier, la pelouse tondue par un domestique, la révision des devoirs assuré par un précepteur (..) On voit la quantité de travail, de savoir-faire et d'efforts qui sont incorporés dans la communauté familiale et qui, sans circulation d'argent, assurent une création de valeur économique essentielle à la vie de la société".

Face à la perte de sens du travail salarié, l'auteur voit dans des "communautés de l'économie de proximité" (qui mettent en relation directe entre consommateur et producteur) une tentative de retrouver ce sens, le risque étant que ces communautés soient organisées par des géants du Net qui en confisquent la valeur ajoutée. Un bon usage de la robotisation pourrait aussi favoriser ce retour au sens avec des productions plus proches du consommateur (grâce aux imprimantes 3D) ou via une utilisation domestique des robots comme auxiliaires de vie. Au final, l'auteur définit un enjeu essentiel  : "Seule la réappropriation du sens du travail déterminera notre futur vivre ensemble. Le travail donne à chaque citoyen la mesure de son inscription active dans la société dont il est membre. Reconnaître son travail, c'est reconnaître sa place de citoyen. Cette réappropriation exige des combats pour s'emparer de l'usage des technologies et réaliser un projet politique qui honore la condition du travailleur (..)". Ce projet politique passerait aux yeux de Pierre-Yves Gomez par la répartition des revenus (via la reconnaissance de toutes les formes de travail), la protection des nouveaux travailleurs indépendants et le contrôle des technologies digitales et robotiques. 

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

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Bernard Domergue
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