REACH : point sur les nouvelles fonctionnalités de la V4 de la boîte à outils QSAR
09.08.2017
Environnement
Si, en avril dernier, la mise à jour de cet outil était une étape importante pour faciliter l'utilisation correcte de méthodes alternatives aux tests sur les animaux, la nouvelle version améliorée en ligne depuis le 7 août va encore plus loin et permet de nouvelles fonctions pour aider les déclarants à préparer leur dossier d'enregistrement, notamment en vue de l'échéance de 2018 !
La dernière version 4.1 de la boîte à outils QSAR est désormais disponible et peut être téléchargée sur le site dédié.
Environnement
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
Si la version 4.0 a été lancée en avril 2017, des mises à jour ont depuis été effectuées et la version 4.1 est celle qui doit dorénavant être utilisée depuis le 7 août. Focus sur les nouvelles fonctions de cette boîte à outils.
Pour rappel, la boîte à outil QSAR (QSAR Toolbox) est une application logicielle, intégrant des informations et des outils, visant à aider les déclarants et les autorités à utiliser les méthodes Quantitative de Relations Structure-Activité (QSAR-Quantitative Structure-Activity Relationship) et ainsi éviter les tests sur les animaux quand cela est possible.
Les QSAR sont des modèles théoriques qui peuvent être utilisés pour prévoir les propriétés physico-chimiques, biologiques et environnementales des substances en fonction de leur structure chimique. L'objectif des études QSAR en toxicologie est de déterminer si la toxicité d'une substance peut être prévue à partir de sa structure chimique par analogie avec les propriétés d'autres substances toxiques de structure et de propriétés toxiques connues.
La version 4.0 était une étape importante dans l’utilisation correcte des méthodes alternatives aux tests sur les animaux pour obtenir les informations nécessaires sur les propriétés des substances devant être enregistrées.
Si les fonctionnalités existantes ont été améliorées et étendues pour permettre aux utilisateurs expérimentés plus de possibilités d’utilisation, l’amélioration de la boîte à outils permet aussi à ceux ayant peu d’expérience avec ce logiciel de combler leurs lacunes concernant les données d’enregistrement et de se concentrer sur le contenu et l'interprétation des résultats sans se heurter à l'utilisation technique du logiciel.
Les principales mises à jour d’avril 2017 sont les suivantes :
- des prédictions entièrement automatisées peuvent être utilisées pour la sensibilisation cutanée à court terme pour les poissons ;
- le flux de travail normalisé (workflow) propose les meilleures options en fonction de certains critères et permet à l’utilisateur de choisir ;
- nouveau format du rapport, plus simple et plus concentré sur les informations les plus importantes. Les utilisateurs peuvent également créer un rapport personnalisé en choisissant les informations à inclure ;
- nouveau format Excel pour la matrice des données : la matrice des données pour la lecture continue pourra par exemple être exportée directement à partir de l’outil. Il rassemblera toutes les données QSAR en format Excel qui pourront être jointes au dossier d’enregistrement fait sous IUCLID ;
- l’outil est plus rapide et il est désormais plus simple de l’installer sur les serveurs des entreprises.
L’Agence européenne rappelle qu’il y a désormais trois façons de faire des prédictions sur les propriétés des substances avec la boîte à outil QSAR :
- les prévisions automatisées permettent aux utilisateurs d’obtenir une prédiction pour deux critères en tapant simplement la structure chimique de la substance. Si l’outil ne peut pas donner de résultats significatifs, elle en informe l’utilisateur ;
- le flux de travail standardisé va dans la même direction que les prévisions automatisées, laissant aux experts la possibilité de faire des choix à chaque étape du processus, mais en filtrant systématiquement les meilleures options pour une prédiction la plus significative possible ;
- la prédiction manuelle est la manière classique d’utiliser la boîte à outil QSAR : suite aux mises à jour de l’outil, les utilisateurs peuvent activer des couleurs qui les guideront pour faire les choix les plus pertinents.
La dernière version 4.1 disponible depuis le 7 août 2017 améliore les fonctionnalités introduites par la version d'avril, mais comprend également de nouvelles fonctionnalités qui peuvent aider les entreprises à préparer leurs inscriptions pour la date limite d'inscription de mai 2018, telles que :
- une nouvelle base de données sur la sensibilisation cutanée avec des données provenant des essais de stimulation locale des ganglions lymphatiques ELGL (local lymph node assay LLNA) réalisés dans le cadre des enregistrements au titre de REACH, qui contiennent des informations sur le pouvoir de sensibilisation cutanée des substances ;
- une nouvelle « liaison aux protéines » pour le profilage de la sensibilisation cutanée, compatible avec le règlement du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances et des mélanges (dit CLP) et avec le Système général harmonisé (SGH-GHS) ;
- l’importation des prédictions de la boîte à outils vers IUCLID ;
- de nouvelles fonctions de sauvegarde à tout moment ;
- la mise à jour du profilage de la toxicité à dose répétée et de cinq autres dangers ;
- la possibilité d’exporter la matrice des données d’Excel sans avoir à effectuer une prédiction.
L’ECHA annonce une prochaine mise à jour de l’outil pour début 2018.