RH : quels métiers porteurs pour 2018?

RH : quels métiers porteurs pour 2018?

18.01.2018

Gestion du personnel

Selon l’enquête annuelle de rémunération de Robert Walters, dévoilée hier, plusieurs métiers des ressources humaines peuvent prétendre à une augmentation salariale en 2018. De nombreuses compétences ont le vent en poupe. A commencer par le recrutement, la gestion de carrières, les relations sociales ou encore la rémunération et les avantages sociaux.

Tous les clignotants sont au vert pour l’emploi cadre. "Du jamais vu depuis 2007", affirme même Antoine Morgaut, directeur général Europe et Amérique du sud de Robert Walters. C’est l’un des enseignements du Salary Survey 2018, dévoilé hier. Chaque début d’année, le cabinet de recrutement publie une enquête internationale de rémunération, document qui compile les données accumulées auprès de 100��000 candidats. Et les RH ne dérogent pas à la règle. Mieux : la fonction a enregistré une hausse de 15% sur les offres d’emploi. L’actualité juridique n’explique pas tout. La fonction RH a payé un lourd tribut à la crise. Les directions ont procédé à de nombreuses suppressions de postes durant cette période. D’où la nécessité de compenser les services "sous-staffés". Dans le détail, voici cinq métiers en poupe en 2018 !

Le DRH

Les DRH, tout d'abord, tirent leur épingle du jeu. Les besoins se concentrent sur les profils internationaux "capables de participer à des projets transversaux et de s'adapter à un environnement mondial", indique Jean-Pierre Baudinat, senior manager au sein de la division RH de Robert Walters. "Les DRH ayant une bonne connaissance de l'anglais mais également des populations internationales et pluriculturelles ont de plus en plus la côte", poursuit l’expert. Avec, parmi les profils courtisés, les DRH ayant de huit �� dix ans d’expérience. Les PME ne restent pas à la traîne. Elles cherchent à structurer et à professionnaliser leurs services. D'où "une augmentation des recrutements sur les profils généralistes avec une dominante en relations sociales", selon le cabinet.

Les DRH doivent également être les garants de l’adaptation de l’entreprise aux évolutions technologiques, sociales et économiques qu’elle subit. Ils sont co-constructeurs des orientations stratégiques prises. Aussi "une première expérience opérationnelle est-elle souhaitée, notamment à la tête d’une business unit", ajoute Jean-Pierre Baudinat, L’objectif étant d’acquérir une vision transversale de l’entreprise. Les salaires d’un DRH France oscillent entre 130 K€ et 135 K€ brut annuel. Idem pour les DRH groupe. Mais avec pour ces derniers une rémunération variable, bonus, intéressement, participation, toujours plus élevée.

Le "talent acquisition"

Jusqu’ici considéré comme le parent pauvre de la fonction RH, le "talent acquisition" ou responsable de recrutement monte en grade, à l’heure de la "chasse aux talents". "Il ne s’agit pas uniquement d’un anglicisme, souligne Jean-Pierre Baudinat. Ce nouvel intitulé donne également une dimension pro-active à ce responsable". Exit donc le tri de CV, considéré jusqu’ici comme l’une des tâches les plus importantes du métier. Le "talent acquisition" doit désormais anticiper "les pénuries de compétences, en lien avec la GPEC et la stratégie de l’entreprise". "Il s’agit d’un poste très exigeant". Soit une véritable transformation de la fonction, due également à l’essor du web 2.0. Cette fonction est souvent complétée par une stratégie de développement de la marque-employeur, avec des messages en cohérence avec les valeurs de l’entreprise. Des entreprises, à l’instar de Havas Media, Ubisoft, Valeo, Assystem, AFD Technologies, recherchent ce type de professionnel, d'après le site d'offres d'emploi Indeed. Les salaires oscillent entre 75 000 et 95 000 euros brut annuel pour des responsables dotés de 8 à 15 ans d’expérience et s’envolent à plus de 100 000 euros au-delà.

L'expert en "talent management"

Les experts en "talent managers" font leur apparition dans les organigrammes. Chargés d'identifier les compétences clefs et de fidéliser les "potentiels", ils doivent à la fois axer leurs missions sur l’évaluation, la mobilité interne, la formation le coaching et la gestion de carrière. Objectif ? "Développer l’engagement et la performance des collaborateurs". Comme pour le "talent acquisition", leurs salaires oscillent entre 75 000 et 90 000 euros brut annuel. Avec un fixe plus élevé pour les profils plus expérimentés et les parcours internationaux.

Le Comp & Ben

Expert en charge des rémunérations et des avantages sociaux au sein de l'entreprise, le responsable Comp & Ben (compensations and benefits) est de plus en plus plébiscité dans les organisations françaises. La rareté de ces profils explique en partie ce bon score. Mais pas seulement. Leur métier est aussi de plus en plus reconnu dans l’entreprise. Car non seulement le Comp & Ben est garant de la maîtrise des coûts mais il doit aussi veiller à l’attractivité de l’entreprise, deux dimensions perçues comme incontournables par les directions générales à l’heure de la pénurie de compétences. A charge pour ce dernier d’appréhender les attentes des collaborateurs en terme de rémunération, au regard de ce que peut faire l’entreprise: salaire et à côté salarial…

La rémunération globale de ces spécialistes oscille entre 80 000 et 95 000 euros brut annuel, en fonction des profils. "Ils sont souvent mieux lotis que les autres professionnels de la famille RH, assure Jean-Pierre Baudinat. Leur salaire se rapproche de ceux de la finance". Les Comp & Ben, le plus souvent diplômés d’une école de commerce, ont débuté dans l’audit ou le contrôle de gestion. Des parcours plus rémunérateurs que les RH.

Le directeur des relations sociales

Les directeurs des relations sociales sont également courtisés. Avec la réforme du code du travail qui donne plus de poids à la négociation d’entreprise, ils deviennent mêmes des professionnels clefs.  Leur perception du climat social ainsi que leur expertise juridique constitue un appui important pour les directions générales. Parmi les profils recherchés, les professionnels dotés d’une formation juridique (droit social ou droit des affaires) et justifiant de cinq à sept ans d’expérience. Leur rémunération est comprise entre 60 KE et 75 KE. Au-delà de 10 ans d’expérience, ils peuvent prétendre à 80 KE voire 90 KE.

 

Des salaires européens quasi équivalents
Selon l'enquête mondiale sur les évolutions de rémunérations 2018 de Robert Walters, les DRH européens bénéficient de salaires quasi équivalents. Un DRH français gagne entre 90 000 et 125 000 euros, après 8 à 15 ans d’expérience professionnelle quand un DRH néerlandais peut prétendre à 100 KE. La fourchette de salaire d’un DRH espagnol oscille, quant à elle, entre 75-120 KE, après sept ans d’expérience, contre 101 KE-112 KE pour un Anglais.

 

 

 

 

Gestion du personnel

La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :

- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.

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- La gestion administrative du personnel ;
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Anne Bariet
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