Le secteur de l'événementiel pâtit durement de l'annulation en cascade de tous les rassemblements. Chiffres d’affaires et trésoreries sont aujourd’hui gravement menacés, sans aucune visibilité quant à la fin de cette crise. 335 000 emplois sont aujourd'hui en danger.
Depuis quelques jours, les téléphones ne sonnent plus dans les entreprises du secteur de l'événementiel. Assemblées générales, séminaires d’entreprises, réunions, team building, salons… Au nom du principe de précaution, tous les rassemblements ont été annulés par le gouvernement pour freiner la propagation de l’épidémie du Covid-19 en France. En trois semaines, les entreprises du secteur de l’événementiel ont vu leurs carnets de commande se vider. Un vent de panique souffle sur toute la profession.
Gestion du personnel
La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :
- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.
"Ce n’est pas une baisse de chiffre d’affaires à laquelle nous sommes confrontés, mais bel et bien une annulation totale de chiffre d’affaires" s’inquiète Lionel Roques, directeur général de la Franco American Image, agence d'événements et d'audiovisuels d'entreprise. Durant trois semaines, les 12 salariés du pôle événementiel ont été occupés à gérer les annulations. Désormais, c’est chômage technique. Les seules perspectives de l’agence sont des événements programmés pour le début de l’été, mais qui pourraient également, d’ici là, être annulés.
L’agence compte demander le chômage partiel pour tout son pôle événementiel. Même si pour l’instant, le système semble un peu flou pour le directeur. "Je n’ai aucune idée de comment cela fonctionne. Et lorsque j’ai voulu déclarer ma demande de chômage partiel lundi, le site dédié était en maintenance". Jeudi, avant l'annonce des mesures de crise par le président de la République, la ministre du travail avait annoncé que 3 600 entreprises avaient déjà demandé à bénéficier du chômage partiel. Principalement dans les entreprises du tourisme, de la restauration, de l’événementiel et des transports.
Bertrand Biard est président de Lévénement, l’association des agences de communication événementielle. Dans une tribune publiée à la suite des annonces gouvernementales de ce week-end, il s’inquiète pour les 335 000 emplois de la filière. "L’impact économique sur notre secteur va être terrible, comme dans de nombreux autres secteurs d’activité. Une fois la crise sanitaire passée, nous savons que l’environnement économique ne permettra pas un rebond immédiat de nos activités. Il faudra des mois, voire des années, pour que les acteurs qui réussiront à passer cette épreuve puissent retrouver le chemin de la croissance."
L’événementiel n’est pas la seule victime des annulations en cascade. Par ricochet, les suppressions de commandes se répercutent sur les fournisseurs des prestataires de l’évènementiel, à commencer par le secteur du transport. Depuis quinze jours, Rapide Hexagone, entreprise francilienne de transport express de 15 personnes, accuse le coup. La période de mars à juin est en principe marquée par les commandes liées à l’événementiel : salon du manga (7 et 8 mars), salon du livre (20-23 mars), séminaires ou assemblées générales… des évènements aujourd’hui tous annulés. Le dirigeant Pascal Janelli redoute que la psychose s’étende à tous ses clients. "Nos chauffeurs circulent entre les entreprises, ils se déplacent beaucoup et sont en contact avec un grand nombre de personnes. Le risque est que nos clients évitent de faire appel à nos salariés pour limiter les risques de contamination." Hier soir, le transporteur décidait lui aussi de fermer boutique et de mettre ses chauffeurs en chômage partiel en attendant la fin de la crise, toujours imprévisible.
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