L'Elysée promet 30 milliards d'investissements nouveaux dont 2,5 pour la formation des jeunes

12.10.2021

Représentants du personnel

Lors d'une présentation aux allures de meeting de campagne, le président de la République a communiqué hier à l'Elysée les grands lignes du plan "France 2030" en exaltant l'innovation. Ce plan, dont les contours restent pour l'heure assez flous et qui enjambe allègrement les élections présidentielle et législatives de 2022, serait doté de 30 milliards d'euros sur 5 ans. Certaines de ces dépenses pourraient donc être intégrées par voie d'amendement au projet de loi de finances pour 2022, ce qui a suscité les critiques de parlementaires mais aussi de la cour des comptes. Hier, dans son discours (lire en pièce jointe), Emmanuel Macron  a dit vouloir, "dès le 1er janvier 2022" budgéter "les premiers crédits (..) avec une cible de 3 à 4 milliards d'euros". 

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

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Sur ce montant total, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a indiqué hier lors d'un simple tweet que 2,5 milliards seraient affectés "pour transformer nos outils de formation et leur permettre de former les jeunes et les salariés aux secteurs clés", une somme qui s'ajouterait au plan d'investissement dans les compétences. Selon le ministère du Travail, des projets seront sélectionnés via "un appel à manifestation d'intérêt".

Parmi les multiples chantiers prioritaires esquissés par Emmanuel Macron figurent le nucléaire, avec 1 milliard d'euros pour développer les "small modulars reactors" (des réacteurs de petite taille "innovants avec une meilleure gestion des déchets"), la décarbonation de l'industrie avec "la production à l'horizon 2030 de 2 millions de véhicules électriques et hybrides" et "le premier avion bas-carbone", la production de biomédicaments, l'hydrogène vert dont la France "doit devenir le leader", etc.

Parmi les réactions, notons celle de la CFDT qui, tout en se félicitant de la volonté de l'Etat d'investir dans l'aveir de notre pays, remarque que "tracer un cap pour la France de 2030 ne peut se résumer à cibler des secteurs "d'excellence" traités en silo". Pour le syndicat, "transformer nos modes de production, de vie et de consommation implique de considérer les interdépendances entre tous les secteurs" et de ne pas négliger "l'efficience énergétique". La CFDT revendique également "un investissement massif dans les compétences de demain afin que tous les travailleurs, et pas seulement les talents, puissent s'inscrire dans cette transformation de notre économie". 

Pour une autre analyse et une autre vision des enjeux français de long terme, voir notre vidéo et notre article, dans cette même édition, sur la conférence du CESE organisée hier à Paris.

 

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