Vers une surveillance nationale des pesticides dans l'air ambiant

23.10.2017

Environnement

Basée sur une liste de 90 substances prioritaires, cette surveillance devrait permettre d'évaluer l'exposition chronique de la population générale et les risques sanitaires associés.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) vient de publier les résultats de travaux d'expertise collective visant à proposer les modalités de mise en œuvre d'une telle surveillance en France métropolitaine et dans les départements et régions d'outre-mer (DROM).

Environnement

La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)

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Près de 90 substances prioritaires ont été identifiées pour être prises en compte, en fonction de leur potentiel de présence dans l’air et de leur potentiel de danger.

 

Le protocole d’une campagne exploratoire devra être défini par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l'air (LCSQA), en lien avec plusieurs AASQA, sur la base de tests métrologiques qu’il conduit actuellement et des recommandations de l’Agence.

Remarque : cette dernière devrait contribuer au financement de cette campagne par son dispositif de phytopharmacovigilance, dans le cadre d’un partenariat avec le LCSQA et la Fédération ATMO.

 

L'Anses recommande, à l'issue de cette campagne exploratoire :

- de "réaliser un retour d'expérience au regard des critères de faisabilité et de pertinence de la méthode qui a été proposée concernant le choix des molécules prioritaires, les situations d'exposition à considérer et les critères définis pour la classification et la sélection des sites. Ce retour d'expérience permettra de définir la stratégie de surveillance nationale à mettre en œuvre ultérieurement" ;

- "de mettre en place des campagnes particulières permettant notamment d'évaluer l'exposition des populations vivant à proximité des sources d'émissions de pesticides : riverains des zones agricoles, gares et aéroports, zones industrielles, silos, proximité de zones où la lutte anti-vectorielle est mise en œuvre,...".

 

La liste des substances à surveiller devrait être complétée ultérieurement au regard du risque pour les écosystèmes et prise en considération pour mieux renseigner l’exposition humaine aux pesticides dans les environnements intérieurs.

 

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