Il y a un an, le premier confinement

Voici un an, le 16 mars 2020, le président de la République annonçait à la télévision le confinement du pays pour enrayer l'épidémie du "coronavirus" et la suspension du projet de réforme des retraites (lire notre article). On disait alors LE Covid, on découvrait ces inquiétantes attestations de déplacement. Puis vint toute une série d'ordonnances prises en urgence sans oublier une avalanche de "droit mou", ces consignes constamment modifiées édictées au fil de l'eau par le gouvernement.

Un an plus tard, après l'accalmie estivale, l'épidémie s'est installée, et 90 000 personnes en sont mortes dans notre pays. Certes, les dégâts économiques et sociaux ont été limités par le chômage partiel utilisé en France à un niveau jamais vu auparavant, mais les conditions d'un débat politique en amont des décisions de l'exécutif ne semblent toujours pas rassemblées, et ce alors qu'on parle ces jours-ci, devant la saturation des capacités hospitalières, d'une nouvelle restriction dans certaines régions pour tenter d'enrayer une pandémie aggravée par l'apparition de variants. "Le moment est venu d'envisager des dispositions pour la région francilienne", a dit hier soir Jean Castex, le Premier ministre, sur BFMTV.

Hier l'absence de masques, aujourd'hui la stratégie de vaccination et les hésitations sur le confinement, sans parler de la situation des jeunes ou des professionnels de la culture : la crise de confiance semble continuer tandis que l'exécutif ébauche avec les partenaires sociaux une tentative périlleuse de sortie de crise, c'est-à-dire de baisse des soutiens apportés à l'économie, tout en maintenant pour partie sa réforme de l'assurance chômage.

Reconnaissons toutefois que la gravité de la situation était difficilement perceptible en février 2020, comme en témoigne notre article du 3 février 2020. On pouvait y lire : "Au 30/1/2020, la France compte 6 cas d'infection au virus 2019-nCOV, dit Coronavirus, tous ces patients ayant séjourné à Wuhan, la ville chinoise d'où est partie l'épidémie".  Qui pouvait imaginer la suite ? 

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