La co-construction en actes

Les guides Direction[s]

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La co-construction en actes

19/05/2021
  • Une mise en perspective historique et contextuelle
  • Un ouvrage accessible à tous
  • Un ouvrage pratique
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La co-construction est devenue un mot à la mode et on pourrait presque dire qu’il est galvaudé tant il est cité et désigne des pratiques de coopération qui n’ont rien de co-constructiviste et qui restent plutôt des consultations.

La co-construction est une démarche visant l’inclusion de tous les acteurs concernés dans les processus d’élaboration de projets que ce soit dans les organisations, les associations, les collectivités territoriales ou les établissements sociaux et médico-sociaux. Selon cette approche, la définition du projet et sa mise en œuvre résultent d’un travail collectif incluant toutes les parties prenantes. Elle peut ainsi être définie comme un processus par lequel des acteurs différents exposent puis confrontent leurs points de vue et cherchent à élaborer une définition partagée au travers de compromis et s’accordent sur cette dernière.

C’est une méthodologie particulièrement adaptée au champ de l’intervention sociale car, d’une part, les projets y devenant de plus en plus complexes, aucun acteur ne saurait à lui seul maîtriser l’ensemble des dimensions constitutives d’un projet et, d’autre part, on constate un accroissement de la demande de participation des citoyens-usagers aux organisations prenant des décisions pouvant affecter leur vie.

Cet ouvrage présente les différents types de savoirs théoriques et savoir-faire pratiques mobilisables pour penser et faciliter la mise en œuvre de la co-construction. Il apporte des éléments de réflexion sur les conditions nécessaires à la réalisation d’une véritable co-construction et, pour ce faire, s’appuie sur l’analyse des principales difficultés récurrentes observées dans ce type de processus et les actions permettant de les réduire.

Il fournit des pistes pratiques : Quelles sont les conditions préalables favorables à l’instauration d’un processus de co-construction ? Quel type de dispositif mettre en place ? Qui sont les acteurs ? Comment créer un espace particulier pour que puissent se dérouler les échanges ? Selon quelles temporalités ? Comment favoriser l’enrôlement des acteurs ? Quels outils mettre en place pour réduire les inégalités dans la prise de parole et permettre l’expression des différents points de vue ? Comment faciliter l’intercompréhension et la construction d’une convergence avec émergence d’un accord ? Comment choisir le médiateur ou facilitateur ? Quel est son rôle ? etc.

EAN : 9782850864575

1. Repères conceptuels
2. Réflexions théoriques sur la co-construction
3. Les principales difficultés et obstacles au processus de co-construction
4. Pour une théorisation de la mise en œuvre de la co-construction
5. Le dispositif comme cadre facilitateur
6. L’engagement des acteurs
7. L’expression des points de vue
8. La recherche de convergence des différents points de vue
9. La facilitation et ses savoir-faire pratiques
ANNEXES
REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Repères conceptuels

Définition

  • Une définition de la co-construction comme processus
  • Les éléments saillants de la définition

Une inflation de l’usage du terme

  • Un décalage entre les discours laudateurs et les démarches concrètes
  • Une rhétorique et ses modalités manipulatoires

La co-construction, un processus spécifique propre à la communication

Les principes épistémiques de la co-construction

  • Les principes philosophiques
  • L’épreuve de l’égalité dans la mise en œuvre de la co-construction
  • La co-construction et la référence à l’égalité entre acteurs parties prenantes
  • Le renoncement à l’idéal et la recherche de la co-construction « juste »
  • La notion de co-construction « juste »
  • La co-construction, une fiction nécessaire

Les domaines de la co-construction

  • La co-construction, une option managériale
  • La co-construction, un projet de société, un projet politique
  • La co-construction : un thème dominant dans le champ de l’action sociale
  • La co-construction des projets d’accompagnement personnalisé et des parcours
  • La co-construction des programmes de formation pour les travailleurs sociaux
  • La co-construction de la mise en œuvre d’un décret d’application d’une politique sociale
  • La co-construction du projet d’établissement

2. Réflexions théoriques sur la co-construction

Intelligence collective et co-construction

  • Une apparente proximité conceptuelle
  • Le développement des réflexions sur l’intelligence collective
  • Des différences épistémiques entre les deux concepts
  • L’idéalisation idéologique de la référence à l’intelligence collective

La co-construction et l’épistémologie constructiviste

  • La co-construction et les types de configuration de jeu entre les acteurs parties prenantes
  • Les caractéristiques de l’épistémologie constructiviste
  • Constructivisme et constructionnisme
  • Les principes du constructivisme
  • La relation entre la position de l’observateur et la construction de la réalité
  • L’absence de point de vue privilégié pour la construction d’une connaissance d’un système complexe
  • L’expérience de l’acteur à l’origine de la construction sociocognitive du point de vue
  • La multiplication des points de vue
  • pour une construction de la réalité d’un système complexe
  • L’inéluctable instabilité de la construction de la réalité avec le temps
  • La co-construction et la perspective « agile »

3. Les principales difficultés et obstacles au processus de co-construction

Les difficultés observées lors des processus co-constructivistes

  • Les difficultés au niveau du travail d’élaboration du contenu
  • Une diversité de points de vue exprimés non représentative
  • Une minoration de l’expression de points de vue au profit de récits descriptifs et informatifs
  • L’absence de fil rouge dans les interventions des acteurs : l’éparpillement des réflexions
  • Une surabondance, sur une même problématique, de réflexions et de propositions impossibles à traiter
  • La récurrence de débats
  • Une tendance à un développement de réflexions abstraites, générales, philosophiques ou idéologiques
  • L’usage de termes flous, ambigus, insuffisamment explicités
  • Une absence de progression du processus : l’envahissement par des répétitions trop fréquentes
  • Des échanges d’idées peu pertinentes, peu créatives
  • Les difficultés au niveau des attitudes et des interactions entre acteurs
  • L’absence de (ou la faible) participation active de certains acteurs au processus délibératif
  • Une majorité d’interventions faites par un très petit nombre d’acteurs participants
  • Une disproportion dans les durées des interventions de certains acteurs
  • Une absence de respect, de considération pour la parole de certains acteurs
  • La difficulté de certains acteurs d’affronter les rapports de pouvoir, les controverses et les conflits
  • Les jeux de compétition entre certains acteurs
  • Le renforcement, chez certains acteurs, de la croyance dans le bien-fondé de leurs points de vue
  • L’emprise des émotions et l’absence de distance de certains acteurs dans les interactions
  • Le positionnement ambigu des acteurs dirigeants
  • L’absence de (ou la faible) participation active de certains acteurs au processus délibératif
  • Une diversité de points de vue exprimés non représentative
  • Une surabondance, sur une même problématique, de réflexions et de propositions impossibles à traiter

L’intérêt de la connaissance des principales difficultés récurrentes

  • Les difficultés comme source d’une réflexion praxéologique
  • La reconnaissance de l’inéluctabilité de difficultés dans la mise en œuvre de la co-construction

L’émergence des difficultés à la co-construction

  • Les moments de la possibilité d’émergence des difficultés
  • Les caractéristiques de la différenciation des ressources comme facteurs d’émergence de difficultés
  • L’émergence de combinaisons de difficultés concomitantes et contingentes
  • La concomitance de plusieurs difficultés
  • La contingence du développement des difficultés
  • La contextualisation de l’émergence des difficultés

4. Pour une théorisation de la mise en œuvre de la co-construction

L’observation des processus co-constructivistes comme démarche d’objectivation de savoirs pratiques

  • La méthode de la comparaison rétrospective de processus de co-construction
  • Les échelles d’observation et les types de savoir-faire pratiques

Le niveau macro

  • La réification introduite par le niveau macro
  • Les savoirs et savoir-faire liés au niveau macro

Le niveau méso


Le niveau micro


Les différents niveaux de savoirs et de savoir-faire pratiques


Réflexions praxéologiques

  • L’interdépendance entre les échelles d’observation et les niveaux de savoirs
  • L’illusion de toute tentative d’une déclinaison « pratico-pratique »
  • La signification des principes en méthodologie : des conditions nécessaires mais non suffisantes
  • Les paradoxes et difficultés de l’apprentissage d’un savoir-faire en matière de facilitation de la mise en œuvre de la co-construction
  • Le savoir-faire du facilitateur

5. Le dispositif comme cadre facilitateur

La définition d’un dispositif

  • La déconstruction de la définition de la co-construction comme méthode pour penser la définition d’un dispositif
  • Les caractéristiques incontournables d’un dispositif

L’intérêt des dispositifs

  • Les principaux éléments d’un dispositif
  • Le cadre temporel
  • Le schéma directeur prévisionnel
  • Les espaces de réflexivité
  • Les espaces de légitimation institutionnelle
  • Les espaces dialogiques
  • L’incidence de la complexité du système d’action sur l’instauration des espaces de réflexivité
  • La référence aux communautés d’intérêts et la composition de l’espace de réflexivité
  • Les fonctions facilitatrices
  • La fonction de communication et d’officialisation du processus de co-construction
  • La fonction de facilitation

La variété des dispositifs selon le degré de complexité des caractéristiques contingentes du système initiateur

  • Le constat de la différenciation des dispositifs faisant référence à la co-construction
  • Les critères de la différenciation des processus
  • La composition de l’espace dialogique
  • Le type d’acteurs impliqués
  • Le nombre d’acteurs, potentiellement parties prenantes
  • La temporalité formelle

Le processus d’élaboration de la définition du dispositif


Le dispositif : un construit social contingent

  • Les marges de jeu des acteurs dirigeants dans la phase de négociation de la définition du dispositif
  • Les marges de jeu du facilitateur dans la phase de négociation de la définition du dispositif

6. L’engagement des acteurs

Le recrutement des acteurs

  • Les procédures de recrutement et la constitution de l’espace dialogique
  • Les procédures directives
  • Les procédures faisant appel au volontariat
  • Les tirages au sort
  • La référence à d’autres procédures
  • Les modalités de communication en amont des procédures de recrutement

Les freins à l’engagement et à l’enrôlement des acteurs dans le processus

7. L’expression des points de vue

Définition de la facilitation de l’expression des points de vue


Le type de relation entre la finalité du processus de co-construction et les acteurs parties prenantes


Le degré d’explicitation de la définition du dispositif propre à la phase de recueil des points de vue


La forme du cadrage initial du méso-dispositif (le degré d’univocité et de généralité des questions posées)


Les modalités de l’usage de l’oral pour faciliter l’expression des points de vue

  • Les limites de l’usage de l’oral pour les premières micro-séquences de recueil de l’expression des points de vue
  • Les effets des inégalités et des asymétries entre acteurs
  • Les difficultés à la prise de parole comme disposition héritée des expériences de socialisation
  • La propension à la compétition comme disposition héritée des expériences de socialisation
  • Les effets de certains biais cognitifs
  • Le biais de conformité
  • Le biais d’ancrage
  • L’usage de l’oral pour les micro-séquences ultérieures

Le soutien des acteurs faibles


Les conditions pratiques permettant la continuité du processus

  • Les limites de l’oral au regard des micro-séquences consacrées à la mise en convergence
  • Un recours à un usage des modalités de visualisation synthétique

8. La recherche de convergence des différents points de vue

Les effets des inégalités entre acteurs de l’espace dialogique sur le processus de mise en convergence


La transformation des points de vue : une condition nécessaire pour faire advenir un point de vue partagé acceptable par tous


Les écrits intermédiaires et objets transitionnels

  • Les écrits intermédiaires
  • La fonction des écrits intermédiaires
  • Les deux types d’écrits intermédiaires
  • Le mode d’élaboration des écrits intermédiaires
  • Les objets transitionnels

Les « traductions »


L’alternance de phases d’interactions langagières et de phases de réflexivité collective distanciée et globalisante : la place des écrits transitionnels


Le processus d’émergence d’une convergence


Des conditions favorables

  • La distance par rapport au mode assertorique et la capacité d’écoute
  • L’explicitation minimale des logiques sous-jacentes à chacun des points de vue
  • Un usage de mots aux significations communes
  • La synchronie des communications entre acteurs

9. La facilitation et ses savoir-faire pratiques

La fonction de facilitateur

  • Les notions de facilitation et de facilitateur
  • Les activités et les rôles du facilitateur

Les rôles et les activités du facilitateur

  • Les rôles du facilitateur
  • Les activités du facilitateur
  • Le rôle du facilitateur dans la gestion de la temporalité
  • Le rôle du facilitateur dans les moments d’envahissement des interactions par les émotions
  • L’identité du facilitateur

Les jeux du facilitateur face aux autres acteurs

  • Le facilitateur et les acteurs dirigeants
  • Le facilitateur et les autres acteurs

Compétences et savoir-faire pratiques pour la facilitation

  • La complexité de la réalité de la facilitation en actes
  • Le statut du savoir-faire du facilitateur
  • L’impossibilité d’un savoir théorique décrit en termes propositionnels
  • Le savoir du facilitateur : un savoir expérientiel toujours en construction
  • L’autoréflexivité comme mode de développement de l’expertise en facilitation
  • La réflexivité dans le cours de l’action
  • L’autoréflexivité sur l’expérience comme possibilité d’apprentissages

ANNEXES

REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

  • FOUDRIAT Michel : sociologue, a enseigné à l’université Paris-Est-Créteil (UPEC) la sociologie des organisations dans les programmes de master. Consultant, il mène de nombreuses interventions et recherches-actions dans des entreprises, des collectivités territoriales et des établissements sociaux et médico-sociaux. Formateur aux certifi cats Cafdes et Caferuis. Auteur de La co-construction en actes. Savoirs et savoir-faire pratiques pour faciliter sa mise en œuvre (ESF Editeur, 2021).
Nombres de pages
198
Public cible
Travailleurs sociaux ; non-juristes
Date de parution
19/05/2021

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