Le 15 novembre, The Legal 500 a dévoilé la «GC Powerlist : France 2023». Un classement des 500 directeurs juridiques fondé sur leurs récentes réalisations et réussites.
C’est la 2e édition publiée depuis la pandémie de Covid-19. L’objectif de la « GC Powerlist : France 2023 », dévoilée le 15 novembre dernier, est de mettre en lumière 500 directeurs juridiques qui travaillent dans des entreprises françaises et de souligner en particulier le rôle important qu’ils jouent « pour contribuer à la croissance et au développement des entreprises et des secteurs dans lesquels ils opèrent ». Quelles sont les réglementations qui ont impacté leur quotidien ? Comment les nouvelles technologies ont transformé leur métier ? On revient sur les témoignages de plusieurs directeurs juridiques nommés dans la liste des 500.
Énergie, télécommunications, transports… La liste classe les 500 directeurs juridiques en fonction de leur secteur d’activité.
Dans la catégorie « matériaux et exploitation minière », trois directrices juridiques ont notamment été mises en avant : Isabelle Andre, directrice juridique France au sein de LafargeHolcim France, Emmanuelle Vaudoyer, general counsel and company secretary chez Imerys et Karima El Sammaa, Global head of competition law and general counsel France au sein de la société ArcelorMittal.
Pour celle-ci, les exigences réglementaires en matière ESG ainsi que les lois environnementales ont eu un impact important sur sa pratique. La feuille de route de la stratégie RSE a également été un sujet important pour Claire Terrazas, vice president and global head of corporate legal affairs chez Sanofi. La directrice juridique a notamment travaillé sur la mise en œuvre de la feuille de route : l’installation de « panneaux photovoltaïques sur site », la création d’une Fondation « The Sanofi Collective », ou encore le lancement d’Impact, une nouvelle marque de médicaments produits par Sanofi « qui seront distribués sans aucun profit aux populations à risque des pays les plus pauvres de la planète ».
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Dans la catégorie « biens de consommation », figurent au classement Noémie Wallaert, legal and compliance director du groupe Decathlon, Alexandre Menais, group general counsel chez L'Oréal, François Bluet, head of legal chez LIDL ou encore Philippe Sumeire, executive vice president legal and secretary of the board au sein du groupe SEB.
En termes d’innovation à souligner, Noémie Wallaert a partagé le projet développé cette année par son équipe : « We Law'Ve Decathlon ». L’ambition : « rendre accessible et compréhensible le juridique et la conformité, tout en mettant en œuvre une stratégie de communication innovante : plans de communication pour chaque équipe, podcasts, séries vidéo, escape games, entre autres », avec la mise en place de KPI pour suivre la performance des communications. Du côté de Philippe Sumeire, son équipe a mis en place un outil à disposition de leurs clients interne intitulé « ma demande juridique » leur permettant d’indiquer lors de chaque dépôt de requête les montants en jeu et le calendrier. L’objectif étant de faire le tri entre les demandes « importantes » et celles qui n’ont pas de véritable valeur ajoutée.
Et l’IA, est-elle utilisée par certains des DJ primés ? Julien Letellier, directeur juridique du Paris Saint Germain, témoigne de l’expérimentation du club de football sur un logiciel de surveillance qui emploie intelligence artificielle et machine learning afin d’identifier les produits contrefaits sur les places de marché existantes. L’outil leur permet ainsi de « scanner » et de repérer les produits litigieux mis en vente. Le club parisien souhaite également se rapprocher de legal tech proposant des outils d’IA leur permettant d’automatiser certaines tâches juridiques chronophages.
Chez Dell Technologies, Alexandre Verrien, directeur juridique du groupe depuis 4 ans, utilise également l'AI afin d'améliorer le fonctionnement de son équipe. Depuis l’an dernier, la direction juridique travaille en effet sur un projet visant à construire des « law-bots » avec une technologie accessible via Microsoft Teams. Le robot est « un compagnon juridique virtuel » qui aide les clients internes sur les sujets juridiques et qui permet au département juridique de libérer du temps.
A souligner enfin dans cette édition 2023, l’absence notable de directeurs juridiques récompensés dans le secteur public ou travaillant dans des ONG. L’an prochain, peut-être…
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