La fédération du commerce et de la distribution a publié son guide de bonnes pratiques pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Des préconisations pas exactement identiques à celles du ministre de la Santé.
La FDC (fédération du commerce et de la distribution) a diffusé son "guide de bonnes pratiques" en milieu de semaine dernière. Il s'agit d'une série d'affichettes rappelant les gestes que les salariés doivent suivre et indiquant très brièvement les mesures que les employeurs doivent prendre. Elles ont été élaborées à la demande de Bruno Le Maire, par des responsables qualité des entreprises du secteur.
Il est demandé aux caissiers de se laver les mains à l'eau et au savon toutes les 30 minutes et/ou de se les laver avec un gel hydroalcoolique toutes les 30 minutes et/ou d'utiliser des gants à usage unique changés toutes les 30 minutes. Un lavage des mains "rigoureux" doit être observé avant la prise de poste et après les pauses.
L'option des gants n'est pourtant pas validée par le ministre de la Santé. Interrogé sur la question par un boulanger auditeur de France Inter, Olivier Veran a répondu : "Ne portez pas de gants parce qu'on ne se contamine pas par nos mains mais on transporte le virus avec nos mains à notre visage. Chaque heure on se touche le visage jusqu'à 60 fois. Si vous portez des gants vous ne pouvez plus vous laver les mains". "Nous indiquons bien "et/ou", cela dépend de l'organisation des équipes et parfois de la demande du personnel", répond la fédération.
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"Je préfère mille fois que vous ne portiez pas de gants et que vous vous laviez les mains, s'il le faut après chaque client, chaque objet qui vous est transféré", poursuivait le ministre. À l'écouter, se laver les mains toutes les 30 minutes n'est pas non plus suffisant, donc.
Les autres salariés doivent aussi adopter les gestes "barrière". Le guide leur demande de se laver les mains régulièrement et notamment après l'utilisation d'un équipement collectif ou en libre-service comme une imprimante ou une machine à café, par exemple.
Face au virus, la distanciation est de mise. La FDC recommande donc de mettre des barrières physiques au niveau des caisses et des postes d'accueil, comme les vitres en plexiglas, par exemple. Dans les faits, les barrières sont de différents matériaux. Il est important de les laver et désinfecter "régulièrement", tout comme les tapis et lecteurs de carte, indique la fédération.
La fréquence de désinfection recommandée varie d'un équipement à l'autre. Par exemple, les poignées et meubles de vente doivent être désinfectés au moins deux fois par jour, indique la fédération. Cela doit aussi être le cas du mobilier administratif, des sanitaires, poignées de porte, rampes d'escalier... En revanche, les équipements tels que les téléphones et ordinateurs à usage collectif doivent l'être au moins une fois par jour, d'après la même source.
Il faut dire que l'on ne sait toujours pas précisément combien de temps le virus peut survivre sur les surfaces. "En fonction des températures et du taux d'humidité, le virus peut survivre quelques heures, voire quelques jours, sur des surfaces différentes si elles ne sont pas désinfectées", indiquent pour le moment les autorités.
Aussi, toujours dans un souci de limiter les contacts, la FDC recommande de limiter au maximum l'entrée des prestataires sur les sites, à l'exception des professions supports indispensables telles que les transports de fonds, l'enlèvement des déchets, les sociétés de nettoyage ou encore les agents de sécurité.
D'autres mesures concernent plus directement les clients des magasins (dans le cas des drives, ouvrir soi-même son coffre de voiture, ramener son caddie dans un abris dédié pour qu'il soit désinfecté après chaque client...).
Les différentes enseignes adoptent des mesures supplémentaires. Par exemple, Système U a modifié les horaires d'ouverture de ses magasins pour permettre aux salariés de réaliser des tâches en l'absence des clients. Des commerces ont équipé leur personnel de masques chirurgicaux.
Il y a moins d'une semaine encore, Sylvie Vachoux, secrétaire fédérale de la fédération commerce services de la CGT nous indiquait "Normalement, l'ensemble des enseignes de la grande distribution a mis en place des mesures de protection au sein des magasins mais d'après les retours que nous avons de nos élus et salariés, certaines directions rechignent à équiper leur personnel ou n'ont pas pris la mesure de l'ampleur de la crise sanitaire".
D'après la syndicaliste, des salariés ont exercé leur droit de retrait "en l'absence de toutes mesures de protection". Aussi, "d'autres se rendent au travail la peur au ventre d'être contaminés et d'infecter leurs proches à leur tour". "Les données ne sont pas consolidées mais on ne ressent pas de pic d'absentéisme. Cela dépend des régions mais c'est tout à fait gérable", nous indique-t-on du côté de la FDC.
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