Coronavirus : le service public de collecte des déchets fonctionne en ordre dispersé

25.03.2020

HSE

L’association Amorce, association nationale des collectivités pour la gestion des déchets et de l'énergie, a présenté le 24 mars 2020 les résultats d’une enquête nationale réalisée dans l’urgence auprès de 125 collectivités (environ 18 millions d’habitants). Conclusion, le service public de collecte prend ces derniers jours des formes très aléatoires faute de recommandations claires de la part du gouvernement. Si quelle que soit la localité, les ordures ménagères résiduelles (OMR) et les déchets d’activités de soin à risque infectieux (Dasri) sont toujours ramassés, 57 % des collectes d'encombrants sont suspendues, un taux qui est de 53 % pour les biodéchets et de 17 % pour les emballages, papiers graphiques et gisements de verre. Les raisons évoquées par les collectivités et leurs opérateurs sont l’absence d'exutoires (33 %), la nécessité de protéger le personnel (30 %), l’absentéisme (15 %) et le fait que l’activité n’est pas considérée comme prioritaire (15 %).

HSE

Hygiène, sécurité et environnement (HSE) est un domaine d’expertise ayant pour vocation le contrôle et la prévention des risques professionnels ainsi que la prise en compte des impacts sur l’environnement de l’activité humaine. L’HSE se divise donc en deux grands domaines : l’hygiène et la sécurité au travail (autrement appelées Santé, Sécurité au travail ou SST) et l’environnement. 

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De nombreuses installations ont parallèlement fermé leurs portes, à commencer par les déchetteries publiques. Seules 13 % d’entre elles restent partiellement ouvertes pour accueillir les déchets professionnels. L’argument sanitaire est évoqué par 65 % des répondants. Situation un peu différente pour les plateformes de compostage arrêtées à 42 % pour des raisons plus basiques d’absence de matière ou de personnel. Enfin, le taux de fermeture totale ou partielle des centres de tri est le même (42 %), mais plutôt cette fois-ci pour protéger des salariés exposés à des déchets souillés et potentiellement contaminés. Parmi ceux qui poursuivent leur activité, 34 % invoquent le maintien des effectifs disponibles, 28 % le souhait du prestataire privé et 28 % le risque limité ou rendu limité grâce à une adaptation des process.

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