Le gouvernement promet de « faire de l’endométriose un enjeu de santé au travail national »

01.03.2022

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Après le rapport remis en janvier à Emmanuel Macron, le gouvernement a présenté, le 14 février 2022, la « stratégie nationale de lutte contre l’endométriose ». Plusieurs ministères doivent s’impliquer, dont celui du travail. Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État en charge de la santé au travail a partagé une feuille de route avec plusieurs objectifs. « Des solutions existent, déclare-t-il, à travers notamment des aménagements de poste, pour permettre à ces femmes de concilier leur état de santé et leur travail. »

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Hygiène, sécurité et environnement (HSE) est un domaine d’expertise ayant pour vocation le contrôle et la prévention des risques professionnels ainsi que la prise en compte des impacts sur l’environnement de l’activité humaine. L’HSE se divise donc en deux grands domaines : l’hygiène et la sécurité au travail (autrement appelées Santé, Sécurité au travail ou SST) et l’environnement. 

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« Faire de l’endométriose un enjeu de santé au travail national » est le premier objectif promis par le secrétariat d’État à la santé au travail. L’idée est d’intégrer l’endométriose dans l’axe « prévention de la désinsertion professionnelle » du PST 4.

Second objectif affiché : « communiquer et former les différents acteurs sur les conséquences de l’endométriose au travail ». Cela commencerait par la formation des médecins du travail à la connaissance de l’endométriose et le développement d’un « kit de sensibilisation » pour « tous les acteurs de l’entreprise », accompagné d’une « boîte à outils » pour inciter les entreprises à mettre en place « télétravail, aménagement de poste, horaires assouplis, aménagement raisonnable ». En outre, un Mooc serait créé, à destination des managers.

Le gouvernement voudrait aussi promouvoir une « charte endométriose et emploi », précisant que ce serait « sur le modèle de la charte cancer et emploi de l’Inca », afin de « créer, parmi les signataires, des clubs employeurs pour échanger sur les bonnes pratiques ».

Le ministère chargé de l’égalité femmes-hommes précise quelques possibilités de « bonnes pratiques » : « employeurs accordant des jours de congés, rémunérés ou non, sans justificatif (congé menstruel) ou des aménagements alternatifs : horaires flexibles, espaces de repos, télétravail, temps dédié pour des consultations gynécologiques, etc. »

En France, l’endométriose touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer, soit 1 femme sur 10. La maladie a également un impact économique : les coûts directs (prise en charge médicale) et indirects (liés aux répercussions de la douleur chronique, dont les arrêts de travail) sont estimés à près de 10 milliards d’euros.

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