Un actif sur deux se dit gêné par le bruit sur son lieu de travail
15.12.2022
HSE

A l’occasion de la septième édition de la campagne nationale « Semaine de la Santé Auditive au Travail », l’association Journée Nationale de l’Audition a publié, en partenariat avec l’Ifop (Institut d’études opinion et marketing en France et à l’international), le baromètre « Bruit, santé auditive au travail - La fin des clichés ».
Cette étude, réalisée auprès d’un échantillon de 1 118 personnes représentatif de la population française active, a été menée au moyen de questionnaires auto-administrés en ligne du 13 au 16 septembre 2022.
HSE
Hygiène, sécurité et environnement (HSE) est un domaine d’expertise ayant pour vocation le contrôle et la prévention des risques professionnels ainsi que la prise en compte des impacts sur l’environnement de l’activité humaine. L’HSE se divise donc en deux grands domaines : l’hygiène et la sécurité au travail (autrement appelées Santé, Sécurité au travail ou SST) et l’environnement.
Elle indique qu’un actif sur deux se dit gêné par le bruit sur son lieu de travail en 2020 (51 % exactement, contre 49 % en 2021). Cette tendance est davantage marquée dans l’agglomération parisienne (65 %) et chez les ouvriers (65 % également).
C’est dans le secteur du commerce que les travailleurs sont les plus gênés par le bruit et les nuisances sonores (61 %). Suivent ensuite les secteurs de l’agriculture et de l’industrie (58 %), le BTP et la construction (57 %) et les services et l’administration (48 %).
A noter que sont inclus dans le secteur du commerce le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles, les transports et l’entreposage, et l’hébergement et la restauration.
Pour les télétravailleurs, ils semblent plus dérangés par le bruit dans leur quotidien professionnel (56 %). A noter que, pour un télétravailleur sur deux (53 %), la gêne du bruit pourrait leur faire fuir le présentiel.
Parmi les répondants à l’enquête, 36 % d’entre eux font du télétravail et 64 % ne le pratiquent jamais. En moyenne, cela représente 0,8 jour de télétravail chaque semaine.
Concernant les sources de bruit les plus gênantes sur le lieu de travail, la première place revient au bruit provenant de l’extérieur des locaux. Ils sont suivis par l’ensemble des bruits générés par les comportements humains tels que les allers et venues de personnes, les conversations entre collègues ou les conversations téléphoniques ou en visioconférence.
En matière de place du bruit dans la qualité de vie au travail (QVT), les personnes interrogées considèrent qu’il est plus important d’agir sur l’emplacement de l’espace de travail, l’éclairage et la température plutôt que sur le bruit. Au contraire, ils pensent que des actions sur le design de l’espace de travail (couleur, mobilier, etc.) peuvent passer après des actions de réduction des nuisances sonores.
La gêne due au bruit provoque des impacts sur la santé. Les conséquences les plus citées par les répondants sont l’apparition de fatigue, de lassitude et d’irritabilité (66 %), de stress (56 %), d’une gêne de compréhension de la parole (48 %), de sifflements ou de bourdonnements (39 %), de troubles du sommeil (39 %), d’une souffrance psychologique (38 %), de surdités (34 %) ou encore d’hypertension (30 %).
En cas de troubles de l’audition provenant d’une forte exposition sonore au poste de travail, 58 % des personnes ayant répondu au sondage jugent qu’elles ne sauraient pas comment réagir.
En addition aux impacts sur la santé, les nuisances sonores entraînent également des impacts organisationnels. Parmi ces derniers, on retrouve notamment de l’incompréhension avec les personnes qui les encadrent (48 %), de l’agressivité dans les échanges (45 %), des tensions ou des conflits au sein des équipes de travail (41 %) ou même l’apparition de comportements de repli sur soi (37 %).
De ce fait, les travailleurs enclenchent certaines démarches auprès de leur employeur ou du médecin du travail afin de réduire la gêne occasionnée par le bruit et les nuisances sonores :
- demande d’un équipement de protection individuelle contre le bruit (PICB) pour être sur site (casque, bouchons d’oreille, etc.) : 46 % de personnes l’ayant fait ou qui l’envisage ;
- réalisation d’un test auditif : 44 % ;
- consultation d’un médecin : 44 % ;
- demande d’une affectation dans un autre espace de travail : 33 % ;
- sollicitation d’un arrêt de travail : 28 % ;
- demande d’un équipement d’écoute approprié pour le télétravail (casque, oreillettes, etc.) : 59 %.
Pour faire face aux différents impacts de la gêne du bruit, les employeurs déploient des solutions telles que la mise à disposition de PICB (bouchons mousse, bouchons en silicone, casques anti-bruit passifs ou actifs, etc. - 28 %) ou de casques de communication spécifiques (25 %).
En matière d’aménagement, des espaces de replis pour s’isoler du bruit peuvent être créés (23 %) et des réaménagements effectués au niveau des espaces existants (solutions acoustiques, modification des matériels, disposition des postes de travail, etc. - 22 %)
Enfin, il est possible pour les employeurs de réaliser des sessions d’information et de sensibilisation afin de changer les comportements collectifs (20 %) ainsi que de la prévention via des dépistages de l’audition (19 %).
Nos engagements
La meilleure actualisation du marché.
Un accompagnement gratuit de qualité.
Un éditeur de référence depuis 1947.
Des moyens de paiement adaptés et sécurisés.