[Infographie] Pour devenir manager, le juriste doit développer des «digital skills»

[Infographie] Pour devenir manager, le juriste doit développer des «digital skills»

13.12.2019

Gestion d'entreprise

Utiliser des outils de pilotage de l'activité de son équipe, mais aussi de gestion financière. S’intéresser aux «legal tech» et aux réseaux sociaux pour mieux communiquer en interne. Ces compétences sont décrites comme essentielles pour accéder aux fonctions managériales au sein d'une direction juridique, selon une étude menée par LegalEDHEC et l'AFJE.

Quelles sont les quinze compétences indispensables pour manager une équipe de juristes d'entreprise ? Ce qui fait la différence, révèle l'enquête réalisée par LegalEDHEC et l'Association française des juristes d'entreprise (AFJE), c'est d'être branché digital, selon un panel de leaders du droit*. Car 73 % des compétences jugées prioritaires - dans le « top 15 » - appartiennent à la catégorie des digital skills. Elles dominent donc « très largement », précise l'étude, par rapport aux business skills et soft skills, autres catégories évaluées au sein de l'enquête.  

L'essentiel est de savoir utiliser des outils de pilotage de son équipe, ainsi que des instruments de gestion et de mesure de la performance financière de son activité. Les outils de communication, tels que les réseaux sociaux ou le legal design, doivent aussi être maîtrisés. Quand à la sphère de la legal tech proposant d'automatiser les contrats de la direction juridique, ou des logiciels plus « disruptifs » avec de la blockchain ou de l'intelligence artificielle, le manager juridique ne peut pas passer à côté. 

 

Gestion d'entreprise

La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...

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Le débutant doit démontrer des soft skills

Au contraire, pour un jeune juriste débutant sur le marché du travail, la maîtrise de soft skills sera avant tout recherchée. L'étude note quelques « points de vigilance pour les recruteurs ». Ils vérifieront notamment « chez le candidat les expériences ayant permis de développer la prise de parole, la capacité à expliquer, à se faire comprendre et à convaincre ». De même que son investissement « dans des projets de groupes », ou des expériences « dans la vie associative ». Quelques business skills et connaissances digitales lui seront aussi demandées, sans qu'un niveau poussé ne soit jugé essentiel.

 

 
Le juriste, un salarié comme les autres

De manière générale, le juriste est finalement un salarié comme les autres. Tout au long de sa carrière, ses soft skills, telles que sa capacité à gérer son stress, à se montrer force de proposition ou encore à écouter, seront déterminants pour son évolution, permet de comprendre l'étude. 

* 75 leaders du droit ont été interrogés entre juillet et août 2019 (dont 49 % de juristes d'entreprise).

 

Sophie Bridier
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