Ses postes précédents autour des datas et du numérique pouvaient déjà dérouter certains de ses collègues rédacteurs juridiques. Mais désormais, Jérôme Coupé a complètement rompu avec le monde du droit. Retour sur le parcours atypique de ce juriste devenu masseur.
« Que vont penser mes anciens collègues ? Ils vont sans doute me prendre pour un hurluberlu », s’est demandé un temps Jérôme Coupé… avant de faire le grand saut et de mettre de côté l’avis des autres. A 50 ans, il a quitté son poste de juriste dans une maison d’édition à Paris (Les Éditions Législatives, éditeur d’ActuEL Direction juridique) pour finalement devenir masseur en Espagne.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Après des études en droit des affaires et droit de l’environnement, le toulousain commence sa carrière dans le cabinet Huglo Lepage, en tant que juriste et documentaliste. Il se rappelle : « Je voulais rendre le droit accessible, que les clients aient des réponses les plus claires possibles ». Il devient expert en ICPE, mais tourne un peu en rond. Il fait alors un court passage dans une startup proposant une veille documentaire ciblée, où il est chargé des contenus et responsable juridique.
En 2003, il intègre finalement les Éditions Législatives. Là-bas, il jongle avec différentes casquettes et occupe des postes assez originaux pour un juriste. Il participe au développement du digital, mais est aussi rédacteur, en santé et sécurité au travail notamment, et crée des logiciels. A un moment, il y assure même presque un rôle de « technico-commercial » sur les salons, analyse-t-il aujourd’hui. « J’aimais mon travail mais il était très cyclique. En 17 ans, j’ai alterné des moments géniaux, lors des lancements de projets par exemple, et des déconvenues, lors des arrêts de produits », se rappelle-t-il. « J’ai très souvent eu l’impression de nager à contre-courant ».
Jérôme Coupé sourit : « A 40 ans, j’avais déjà eu des doutes mais je m’étais dit que j’étais déjà senior et donc que je devais rester dans cette entreprise. Puis finalement, à 50 ans, j’ai eu envie de passer à autre chose ». En 2020, il quitte l’entreprise qui l’a vu évoluer pendant presque 20 ans. Au début, c’est un peu « le brouillard », raconte-t-il. Il souhaite poursuivre dans son domaine, mais en freelance. Puis au bout de quelques mois, il s'aperçoit qu’il n’a pas l’énergie pour et commence à douter.
« Il fallait que je sois plus attentif aux bas bruits et à ce que je ressentais. En l'occurrence : l’envie d’avoir un travail passion », explique-t-il. Alors qu’il ne sait pas encore vers quoi s’orienter, il a un déclic lors d’une retraite en Grèce. Ce sera… le shiatsu ! « C’était devenu comme une évidence », confie-t-il. Il commence alors sa formation de quatre ans fin 2021. En parallèle, il obtient son diplôme de masseur. « Rien ne me prédisait à avoir ce parcours, que j’ai finalement trouvé presque par hasard. Mais je suis devenu plus attentif à ce qui se passait autour de moi », se livre-t-il.
Installé depuis peu dans le Pays basque espagnol, il y débute tout juste son activité. Pour le moment, il s’agit surtout de prodiguer ses massages aux proches et amis. Mais il compte bien proposer ses services aux entreprises et établissements sportifs. « Mon expérience en HSE va me servir. Je peux parler au monde de l’entreprise, y évoquer la prévention des risques professionnels et le bien-être au travail ».
Aussi, il fait le lien entre ce qui a toujours été son approche de juriste et celle qu’il souhaite conserver en tant que masseur professionnel : « Encore aujourd’hui, je veux absolument transmettre à mes clients - ici indirects, c’est-à-dire les salariés. Je compte donc donner des cours d’automassage et de méditation, pour qu’ils soient ensuite autonomes ».
Et côté financier ? « Je reste super confiant. Pour le moment ça va », assure-t-il. Et surtout, désormais qu’il sait s’écouter, « si je n’arrive pas à dégager suffisamment de revenus avec cette activité, je me fais confiance pour écouter les opportunités autour de moi ». Et de résumer sa carrière, loin d’être terminée : « De toute façon, j’ai toujours été en formation continue ».
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