Claire Tassadit-Houd se présente à Dreux, dans la deuxième circonscription d’Eure-et-Loir sous les couleurs de La République En Marche pour les élections législatives. Une première pour cette DRH, attachée au dialogue social au plus près du terrain et spécialiste des questions de discrimination.
C’est un nouveau départ pour Claire Tassadit-Houd. A 49 ans, cette DRH vient de quitter les comités exécutifs des groupes internationaux, comme Siemens et Pitney Bowes Software, pour se présenter à Dreux (Eure-et-Loir) sous les couleurs de La République En Marche ! (LREM), aux élections législatives de 2017. "Un énorme challenge", avoue-t-elle. La circonscription compte 127 communes dont 92 qui ont voté majoritairement FN au second tour de l'élection présidentielle. Pas de quoi effrayer pour autant cette diplômée d’un double master II en droit social et en gestion internationale du personnel. Sitôt l’annonce de son investiture, le 4 mai, elle occupe le terrain avec 35 volontaires: porte à porte, distribution de tracts, animation de réunions publiques dans les mairies, déplacements en bus estampillé de la bannière LREM… Une vraie boule d’énergie !
"Si les gens des quartiers ne votent plus ce n’est pas parce qu’ils n’ont rien à dire, c’est qu’ils n’y croient plus". S’il est elle élue, elle souhaite faire entendre une voie différente à l’Assemblée nationale. En s’appuyant sur son expérience du privé, proche des réalités.
Elle ne part pas pour autant de zéro. Claire Tassadit-Houd a ��té chargée de mission auprès du Conseil de Paris pendant 5 ans. Avant de rejoindre pendant 2 ans la direction des RH, en charge de la gestion du personnel des catégories B et C, comme vacataire contractuelle. Mais à l’époque, la politique n’était pas son rêve. "Un milieu machiste", confie-t-elle. Elle rejoint alors Siemens et Pitney Bowes Software en tant que DRH où elle s’attelle à des nombreux chantiers : relations avec les IRP ; formation professionnelle, mise en place de la GPEC, harmonisation des process, déploiement d’un SIRH…
L’occasion également de mettre en place un dialogue social de qualité "au plus près du terrain". A contre-courant "des positions dogmatiques de certaines centrales syndicales".
La rencontre avec Emmanuel Macron, en février 2016, fut un vrai déclic. "Je me suis complètement reconnue dans son analyse", indique-t-elle. D’ailleurs, les deux univers ne s’opposent pas. "Au départ, j’avais l’impression d’être dans un comité de direction. On discute, on travaille, et au bout de la réunion, il y a des actions concrètes sur la table", poursuit-elle. En clair, "pas de discours fumeux".
Gestion du personnel
La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :
- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.
Elle se voit confier la délicate mission de recruter les équipes, de professionnaliser les militants et de structurer l’organisation du mouvement par pôles. Elle prend également en charge les questions de diversité. Spécialiste de ces sujets, elle a travaillé par le passé aux côtés de Claude Bébear et de l’IMS Entreprendre (devenu Les entreprises pour la cité) à l’élaboration la charte de la diversité ou encore auprès de Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, en 2008. Elle conseille, d’ailleurs, au futur président de poursuivre les opérations de testing à l’embauche, initiées par Myriam El Khomri. En revanche, elle reste dubitative sur la méthode du "name and shame" ("nommer et couvrir de honte") pour faire changer les pratiques des entreprises en la matière. Elle penche davantage vers une politique d’accompagnement des entreprises pour les sensibiliser sur d’éventuelles discriminations.
Elle devient également porte-parole et coordinatrice du mouvement En marche ! Autant dire qu’elle maîtrise sur le bout des doigts la méthode du nouveau chef de l’Etat : consultation de la base, élaboration de propositions, hiérarchisation des actions et résultats escomptés.
Mais Claire Tassadit-Houd n’est pas uniquement une pragmatique qui a conquis sa légitimité dans le privé. C’est aussi une militante. Elle fait partie des fondateurs de l’association "Diversité et convergences", créée après les émeutes de 2005 en banlieue. Après la mort de sa sœur lors des attentats du 13 novembre 2015, elle participe au lancement du think tank "France positive". Elle fait également partie du collectif d’intellectuels issus de la diversité qui publient dans Le Monde et La Tribune un appel intitulé "Nous sommes au premier rang pour protéger la République". Pour aller dans la continuité de ce mouvement, elle s’est engagée auprès Emmanuel Macron. Sans nul doute, cette experte des questions sociales sera en première ligne pour le conseiller sur la probable réforme du marché du travail, après "consultation des partenaires sociaux".
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