Il vise à orienter l’achat des véhicules vers des solutions respectueuses de l’environnement et à faible impact. Pour cela, le cycle de vie complet des motorisations et des carburants est étudié.
Des fiches carburants et des éco-conseils
Sont analysés les effets des voitures sur le CO2 mais aussi sur l’eau, les sols, l’air, la biodiversité, le climat ou encore la santé humaine. Les phases d’extraction des matériaux, de fabrication des véhicules et des carburants et d’utilisation et de fin de vie des véhicules sont également prises en compte dans l’étude.
On retrouve des fiches sur l’essence, le diesel, le gaz naturel véhicule (GNV), l’hybride essence et électrique, l’hybride rechargeable essence et électrique et l’électrique à batterie. Pour chacun sont présentés l’impact sur la santé humaine, l’impact sur la biodiversité, les points forts et faibles et les usages.
Une partie s’attarde sur les carburants alternatifs à l’essence et au gaz fossiles : bioéthanol, biodiesel, biométhane, bioGNV, gaz de pétrole liquéfié (GPL), hydrogène, etc.
Des éco-conseils, quelle que soit la motorisation, sont précisés : éco-conduite, vitesse, entretien de la voiture, gonflage des pneus, climatisation, barres de toit, etc.
« Il n’y a pas de voiture propre »
L’éco-guide revient sur l’impact de la circulation routière sur la santé. Les principales causes sont :
- la pollution de l’air ;
- les émissions à l’échappement et hors échappement ;
- les pneus, les freins et la route (particules ultrafines liées à l’abrasion) ;
- le bruit.
Selon ce document, « il n’y a pas de voiture propre mais beaucoup de propagande ». Toutes les motorisations ont des impacts conséquents sur le climat, l’eau, les sols, l’air, la santé humaine et la biodiversité.
Concernant les émissions liées à la fabrication des véhicules, elles représentent environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une voiture thermique et 60 % de celles d’un véhicule électrique. Pour les émissions liées à la fabrication des carburants, elles comptent pour 10 % de l’impact d’une voiture thermique et pour 20 % de celui d’un véhicule électrique.
Par ailleurs, il est souligné que les particules ultrafines liées à l’abrasion des pneus, des freins et de la route sont plus élevées que celles émises à l’échappement pour un véhicule diesel. De ce fait, 10 % de l’impact carbone d’une voiture est dû à la construction et l’entretien des routes.
Une citadine électrique émet 45 % de GES de moins qu’un véhicule thermique. C’est une nette amélioration mais cela ne permet pas pour autant de dire que c’est un véhicule propre.
Le poids, facteur d’influence environnementale
Parmi les conclusions de l’éco-guide, il est mentionné que le poids est un « facteur d’impact environnemental primordial ».
Par exemple, un SUV de 1400 kg émettra 16 % de GES de plus qu’une citadine de 1 100 kg et son impact sur la santé humaine et la biodiversité sera 18 % plus élevé quelle que soit la motorisation. Les véhicules les plus légers sont donc à privilégier selon les besoins.
Malheureusement, sur les 4 milliards d’euros de publicité pour la filière automobile en 2019 en France, près de 50 % étaient consacrés à la promotion des SUV.
Le changement climatique, premier responsable des effets sur la santé et la biodiversité
Plus des deux tiers de l’impact sur la santé d’une voiture citadine essence ou diesel est lié à ses émissions de GES et leur influence sur le climat. Pour les véhicules électriques, c’est la moitié de son impact sur la santé qui est liée à ces émissions.
Concernant la biodiversité, pour une citadine thermique ou hybride, plus de 90 % de l’impact est causé par le changement climatique et plus de 80 % pour un véhicule électrique.
Attention à l’hybride rechargeable
D’après l’étude, « l’électrique est une bonne solution pour les usages intensifs ». En effet, la majeure partie de l’impact environnemental d’un véhicule électrique est due à sa fabrication. Ce type de véhicule sera donc intéressant pour les usages fréquents : livraisons, visites à domicile, voitures partagées, etc.
Pour ce qui est des véhicules hybrides rechargeables, malgré l’alliance des avantages de l’électrique (pas d’émissions) et du thermique (autonomie), ils restent lourds, du fait des deux moteurs, et donc émetteurs de GES. Très souvent, ils ne sont pas assez rechargés et roulent beaucoup en mode thermique (65 % du temps, contre 30 % recommandés par la norme). Par conséquent, l’impact d’un véhicule hybride mal utilisé est plus important que celui d’un véhicule thermique.
Grâce à cet éco-guide, chacun pourra ainsi « définir comment répondre à ses besoins de mobilité avec la solution la moins impactante possible pour l’environnement dans sa globalité, sans angle mort ».
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
Découvrir tous les contenus liés