Comptes bancaires : la forclusion encourue par le payeur n'est pas opposable à sa caution
07.04.2022
Gestion d'entreprise

La forclusion encourue par le payeur, faute d'avoir contesté une opération dans le délai légal, n'est pas opposable à sa caution.
Une personne s'est portée caution d'une société pour garantir le solde débiteur du compte bancaire de celle-ci. Appelée à s'exécuter, la caution soutient que certains débits correspondent à des virements non autorisés par le titulaire du compte et doivent être annulés pour déterminer le montant garanti par elle.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
La banque répond que la contestation de ces débits, effectuée après l'expiration du délai de forclusion de 13 mois, est irrecevable (C. mon. fin. art. L. 133-18 et L. 133-24).
Cet argument est rejeté : le délai de forclusion, opposable au titulaire du compte, n'est pas opposable à sa caution. Celle-ci peut utilement mettre en jeu la responsabilité de la banque sur le fondement du droit commun de la responsabilité contractuelle. La caution, elle, n'est pas signataire de la convention de compte régie par le code monétaire et financier (C. civ. art. 1231-1, anc. art. 1147).
Remarque : Une solution identique a été adoptée par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE, 2 sept. 2021, Aff. 337/20).
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