A compter du 1er juillet 2020, les syndics devront mettre à disposition des copropriétaires un accès en ligne sécurisé comprenant une liste minimale de documents dont certains ne seront accessibles qu'aux propriétaires pris individuellement ou aux membres du conseil syndical.
Depuis le 1er janvier 2015, en application de la loi ALUR, les syndics professionnels, sauf décision contraire de l’assemblée, doivent mettre en place un extranet, c’est-à-dire un accès internet sécurisé, permettant aux copropriétaires de consulter les documents relatifs à la gestion de l’immeuble ou aux lots gérés (L. n° 65-557, 10 juill. 1965, art. 18, I, in fine). Confronté à un trop grand nombre de "coquilles vides", la loi ELAN a prévu que la liste minimale des documents accessibles soit fixée par décret (L. n° 65-557, 10 juill. 1965, art. 18, I in fine, mod. par L. n° 2018-2012, 23 nov. 2019, art. 205).
Cette liste, qui peut tout à fait être complétée par le syndic ou le syndicat, entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2020, laissant aux professionnels le temps de se mettre en conformité avec le texte (D. n° 2019-502, 23 mai 2019, art. 4, II).
Documents accessibles à l'ensemble des copropriétaires
Le syndic devra mettre à disposition de l'ensemble des copropriétaires :
- le règlement de copropriété, l'état descriptif de division ainsi que les actes les modifiant, s'ils ont été publiés ;
- la dernière fiche synthétique de la copropriété ;
- le carnet d'entretien de l'immeuble ;
- les diagnostics techniques relatifs aux parties communes de l'immeuble en cours de validité ;
- les contrats d'assurance de l'immeuble conclus par le syndic au nom du syndicat des copropriétaires en cours de validité ;
- l'ensemble des contrats et marchés en cours signés par le syndic au nom du syndicat de copropriétaires, à l'exclusion des contrats de travail des préposés du syndicat ;
- les contrats d'entretien et de maintenance des équipements communs en cours ;
- les procès-verbaux des trois dernières assemblées générales et, le cas échéant, les devis de travaux approuvés lors de ces assemblées ;
- le contrat de syndic en cours.
Documents accessibles aux copropriétaires pris individuellement
Le syndic devra mettre à disposition de chacun des copropriétaires :
- son compte individuel arrêté après approbation des comptes du syndicat par l'assemblée générale annuelle ;
- le montant des charges courantes du budget prévisionnel et des charges hors budget prévisionnel, des deux derniers exercices comptables clos, qu'il a payées ;
- lorsque le syndicat des copropriétaires dispose d'un fonds de travaux, le montant de la part du fonds de travaux rattachée à son ou à ses lot(s) arrêté après approbation des comptes du syndicat par l'assemblée générale annuelle ;
- les avis d'appel de fonds adressés qui lui ont été adressés sur les trois dernières années, à compter du 1er juillet 2020.
Remarque : la partie du texte relative à la mise à disposition des copropriétaires de leurs appels de fonds s'applique aux avis transmis par le syndic à compter du 1er juillet 2020 (D. n° 2019-502, 23 mai 2019, art. 4, I). Il faut sans doute comprendre que les copropriétaires n'auront une antériorité de 3 ans en ligne qu'à partir du 1er juillet 2023.
Documents accessibles au conseil syndical
Le syndic devra mettre à disposition des seuls membres du conseil syndical :
- les balances générales des comptes du syndicat des copropriétaires, ainsi que le relevé général des charges et produits de l'exercice échu ;
- le cas échéant, les relevés périodiques des comptes bancaires séparés ouverts au nom du syndicat des copropriétaires ;
- les assignations en justice délivrées au nom du syndicat des copropriétaires relatives aux procédures judiciaires en cours et les décisions de justice dont les délais de recours n'ont pas expiré ;
- la liste de tous les copropriétaires établie par le syndic ;
- la carte professionnelle du syndic, son attestation d'assurance responsabilité civile professionnelle ainsi que son attestation de garantie financière en cours de validité.
La gestion immobilière regroupe un ensemble de concepts juridiques et financiers appliqués aux immeubles (au sens juridique du terme). La gestion immobilière se rapproche de la gestion d’entreprise dans la mesure où les investissements réalisés vont générer des revenus, différents lois et règlements issus de domaines variés du droit venant s’appliquer selon les opérations envisagées.
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