E-recrutement : comment réussir

Sites en ligne, réseaux sociaux et cabinets de recrutement sont les trois points d’entrée pour les recruteurs. Les premiers, les jobboards, évoluent peu, mais le contenu des offres se transforme et devient plus précis. L’influence de réseaux sociaux reste encore faible. « Selon l’étude Sourcing 2016 de l’Apec, si 34 % des recruteurs déclarent utiliser ces supports pour identifier des candidats, seuls 5 % finalisent le recrutement via ce canal. Néanmoins « ce pourcentage est en hausse »,indique Cécile Garofoli consultante Apec. « Certaines entreprises recrutent d’anciens chasseurs pour créer des cellules de recrutement en interne et effectuer leurs recherches sur les réseaux », précise Christian Lamy, associé Jurispartner.

« En rendant les profils visibles, les réseaux sociaux ouvrent des perspectives, y compris aux évolutions de carrière de candidats non déclarés »,commente Cécile Garofoli. D’autant, résume Ian de Bondt, directeur de Fed Légal, qu’aujourd’hui « certains candidats alimentent davantage leur profil LinkedIn que leur propre CV. C’est pourquoi nous, recruteurs, nous nous appuyons plus sur ce profil que sur un CV qui parfois n’a pas été mis à jour ».

Le recrutement par les spécialistes se digitalise. « La chasse telle qu’elle existait il y a 15 ans a disparu. Notre valeur ajoutée n’est plus seulement dans l’identification des candidats, car ils sont repérables par tous, mais bien dans l’animation de communautés – de juristes et de fiscalistes – et dans notre capacité à donner de la visibilité à nos clients et à convaincre les candidats », déclare Ian De Bondt. De nouveaux outils pour simplifier les recherches apparaissent comme la plateforme Hunteed qui met en relation les entreprises avec une communauté de consultants spécialisés et de cabinets de recrutement. « Ainsi, les employeurs n’ont pas besoin de choisir un prestataire, ils n’ont qu’à rédiger leur brief – un formulaire est disponible pour les guider qui ressemble plus à une lettre de mission de recrutement qu’à une annonce » précise Sylvie Fleury, CEO de Hunteed. La diffusion de l’offre est gratuite. L’employeur ne paie que lorsqu’il a trouvé le talent recherché (12 % du salaire annuel brut du cadre).

Gestion d'entreprise

La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...

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« LinkedIn s’est imposé comme l’outil indispensable, les juristes doivent y être présents, même sans être à la recherche d’un emploi », confirme Ian de Bondt. Dans tous les cas, le profil publié est le vecteur du premier contact. « Or ce premier contact peut être décisif », affirme Christian Lamy, associé Jurispartner.

Pour entretenir un profil actif sur LinkedIn ou Viadeo, mieux vaut le compléter régulièrement. « A minima, il contient l’identité du candidat – nom et prénom – une photo de qualité, une fonction et un titre pour lui donner du sens », explique Cécile Garofoli. Par exemple, « juriste » est un terme un peu sec pour qualifier un profil. Il est important de préciser une spécialité (droit des contrats, compliance, etc.) ou un environnement (digital, industrie, etc.). « Choisir des mots clés qualifiant la nature du conseil juridique qui pourrait être apporté aux opérationnels facilite la recherche des recruteurs », ajoute Cécile Garofoli. Le candidat doit se mettre dans la peau du lecteur, qui consulte le profil en quelques secondes. « Les réseaux sociaux disposent de moteur de recherche puissant que nous utilisons en saisissant des mots clés, d’où l’importance de bien les choisir », précise Christian Lamy.

Le profil comprend également l’expérience du candidat, plus ou moins résumée selon ses objectifs (dates, entreprises, fonctions et réalisations, voire résultats si l’on veut donner du poids à telle ou telle mission).

Loin du CV figé, le profil est vivant, il est donc agrémenté d’un espace dans lequel le candidat démontre son savoir-faire et affiche ses centres d’intérêt professionnels en relayant de l’information ou en produisant du contenu. Par exemple, un juriste qui s’intéresse au traitement des données personnelles partage des articles ou rédige un billet en réaction à une publication presse. Des news plus informelles et moins structurées peuvent également être diffusées autour de thématiques particulières. Il est utile de construire la ligne éditoriale de son profil.

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De nombreuses communautés de professionnels fleurissent sur les réseaux sociaux professionnels. En rejoindre une ou deux permet de gagner en visibilité. « Le monde juridique est un microcosme, ses membres ont intérêt à prendre part à ses communautés qui relayent de l’information dédiée à leur(s) spécialité(s). S’impliquer dans ces discussions permet d’être identifié et de gagner en visibilité », conseille Ian De Bondt qui lui-même est très présent sur ces plateformes. « La limite du web est de communiquer trop, sans penser à gérer son e-reputation, il faut donc se garder de laisser des commentaires ou des avis inconséquents », prévient néanmoins Christian Lamy.

Enfin, recommande Cécile Garofoli, « il est pertinent d’aller chercher des contacts au sein des entreprises dans lesquelles le candidat souhaite postuler en s’adressant à des fonctions différentes, par exemple aux achats ou aux commerciaux, afin de mieux cerner leurs besoins et enjeux ». Le carnet d’adresse sur les réseaux sociaux doit s’étoffer d’un spectre de contacts plus large que le carnet d’adresse professionnel traditionnel. L’objectif étant de faire de l’audience et se rendre visible !