Vous êtes doté d'une expérience d'au moins 10 ans, flexible et vous souhaitez prendre part à des projets divers et variés de quelques mois ? Pensez à devenir un "directeur juridique de transition".
Déjà utilisé pour des postes de directeurs de ressources humaines ou bien encore de directeur général, le management de transition existe aussi pour les juristes.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Personnage important dans la stratégie d’une entreprise, le directeur juridique peut être de passage, apportant son expertise à un moment précis de la vie de l'entreprise. Il peut préparer la société à une opération de fusion-acquisition, en y apportant son regard neuf d’expert juridique, fonder ou réviser le programme de compliance au vu des nouvelles réglementations nationales et étrangères, ou bien encore harmoniser les pratiques de data privacy (voir notre article).
Hier matin, la conférence « La solution du management de transition pour les directions juridiques », organisée par le Cercle Montesquieu et le cabinet de recrutement Robert Walters, a réuni autour de ce thème une vingtaine de directeurs juridiques.
« Le management de transition n’est aujourd’hui plus une simple forme de contrat, il s’inscrit dans une réelle évolution de carrière », prévient Amélie Lobry, « principal » au sein du département « Management de transition » du cabinet Robert Walters. Possibilité de carrière au même titre que le contrat à durée indéterminée (CDI), ce choix demande, néanmoins, un profil bien particulier. Le manager de transition va conduire un changement et améliorer la performance juridique de l’entreprise sur une période de 6 à 8 mois en moyenne. Il doit donc être opérationnel sur des sujets techniques, situés parfois en dehors de son corps de métier originel, afin de justifier de sa valeur ajoutée.
Homme ou femme, peu importe, aucun des deux sexes n’est privilégié. Les sociétés vont centrer leur demande sur une expérience minimum située entre 10 et 15 ans, de préférence dans plusieurs secteurs d’activités. « Il est impossible de faire ce type de mission sans avoir connu différentes cultures d’entreprises et de management », témoigne Pascal Quint, manager de transition, actuellement directeur juridique de Global Closure Systems. Fort de son expérience et intervenant souvent en période de crise, le manager de transition va devoir rapidement analyser la situation dans laquelle il se trouve et apporter au dirigeant des solutions concrètes tout en tenant compte de l’aspect humain de sa fonction. « Il doit gagner très rapidement la confiance de ses interlocuteurs et ainsi asseoir son statut d'expert, statut qu'il confirmera tout au long de la mission », décrit Amélie Lobry.
En poste dans l’entreprise pour une durée limitée et pour des missions déterminées à l’avance, le manager de transition possède donc une grande autonomie et une liberté de ton plus importante qu'un directeur juridique en CDI. Deux atouts qui séduisent de plus en plus des juristes voulant donner un nouveau souffle à leur carrière. « Les managers de transition font le choix de gérer leur carrière en mode projet, en toute liberté et autonomie », confirme la consultante du cabinet de recrutement. Attention néanmoins, le manager de transition doit être flexible et accepter souvent un poste pour lequel il est trop qualifié. « Il faut être capable de faire des choses dont on avait plus l’habitude, de mettre les mains dans le cambouis », explique franchement Pascal Quint.
Concernant le statut à adopter, le manager de transition a le choix entre créer sa propre structure, souvent sous la forme d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limité, ou faire appel à une société de portage salarial. Dans le premier cas, il va pouvoir facturer directement à l’entreprise cliente. S'il choisit le portage salarial, l'expert aura, alors, le statut de salarié en CDD durant le temps de sa mission. L’entreprise de portage lui versera un salaire mensuel après avoir prélevé une commission située entre 5 et 10 %. L’avantage de ce système est qu’entre deux missions, le manager pourra éventuellement prétendre à des allocations chômage.
Le cabinet Robert Walters précise que, selon ses propres calculs, l’employeur doit compter hors taxe et par jour entre 1 500 et 2 000 € pour un directeur juridique, entre 900 et 1 500 € pour un juriste corporate et entre 900 et 1 300 € pour un juriste spécialiste de la propriété intellectuelle.
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