Les partenaires sociaux se sont retrouvés vendredi matin au ministère du travail pour poursuivre le chantier des emplois dits "de deuxième ligne", en présence des deux rapporteures de la mission dédiée. Ils ont pu avancer sur la détermination des critères qui permettront d'identifier les familles de métiers concernés.
Les partenaires sociaux ont rencontré vendredi matin, au ministère du travail, les deux rapporteures de la mission sur les emplois de la deuxième ligne, Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant. A cette occasion, ils ont réfléchi à une nouvelle appellation qui traduise mieux la réalité de ces emplois. Les "métiers de la continuité économique et sociale" a ainsi émergé.
Gestion du personnel
La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :
- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.
Deux critères ont été retenus pour identifier les métiers concernés, explique-t-on au ministère du travail. Le premier critère, l'exposition potentielle au risque Covid (contacts directs avec des clients et étroits avec des collègues, exposition à des risques infectieux). Cette détermination est réalisée sur la base de l'enquête "Conditions de travail" de la Dares de 2019. Le second critère est la présence sur site, évaluée pendant le premier confinement, avec une présence supérieure à la moyenne. Douze secteurs ont ainsi été identifiés, auxquels s'ajoutent le secteur agricole et le BTP (en ordre de marche lors du deuxième confinement).
"En croisant ces deux critères, on peut identifier des familles de métiers concernés : des métiers de la santé, de l'agriculture, de l'aide à domicile, du commerce, du gardiennage, de la manutention sur les sites logistiques, de la propreté, des transports,..., explique l'entourage d'Elisabeth Borne. L'objectif et d'identifier plus précisément les métiers et les branches pour lesquels une négociation sera menée en 2021".
Un état des lieux sera mené à partir d'une approche multidimensionnelle à partir de la qualité de l'emploi et du travail. Six dimensions ont ainsi été retenues, précise la rue de Grenelle.
1. Le salaire et les rémunérations avec des indicateurs de carrière ;
2. Les conditions d'emploi : le type de contrat (contrats courts, temps partiel subi, transitions CDD-CDI) ;
3. Les conditions de travail : l'exposition à des risques physiques et psychosociaux, le taux d'accidents du travail et de maladies professionnelles, des indicateurs sur l'intensité du travail ;
4. Le temps de travail et l'articulation vie professionnelle/vie privée ;
5. L'accès à la formation professionnelle et les perspectives de carrière (types de formation, durées, certifiantes ou non) ;
6. La représentation collective et le dialogue social.
D'autres points seront pris en compte dont la pénurie de main-d'oeuvre, les perspectives d'automatisation.
"Il s'agira ainsi de trouver les indicateurs pertinents d'une branche à l'autre. Il sera donc nécessaire, au préalable, de dresser un état des lieux de l'existant avant d'entrer en négociation", explique-t-on au ministère du travail. Avec comme objectif d'identifier les métiers concernés et les axes de progression branche par branche.
Le gouvernement se fixe comme deadline pour proposer un diagnostic complet fin février début mars 2021. Il sera alors temps de déterminer si des négociations de branche sont nécessaires, ou un plan d'action des pouvoirs publics ou, enfin, les deux combinés.
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