Le Conseil de l'UE a adopté fin mars deux règlements renforçant les objectifs de contribution en matière de réduction des émissions de GES.
Le 28 mars dernier, le Conseil a formellement adopté deux règlements faisant partie du paquet "Ajustement à l'objectif 55", qui seront très prochainement publiés au JOUE. En voici les grandes lignes.
Répartition de l'effort (RRE/ESR) : objectif -40% par rapport à 2002
Le règlement révisé fixe pour chaque État membre un objectif national plus élevé et adapte la manière dont les États membres peuvent utiliser les flexibilités existantes pour atteindre leurs objectifs. La France, dont l'objectif de réduction était chiffré à 37%, devrait voir son objectif grimper à 47,5%.
Quand bien même, dans le cadre de la directive 2003/87/CE relative au SEQE-UE, l'échange de quotas s'appliquera également au transport maritime international ainsi qu'aux bâtiments, au transport routier et à d'autres secteurs industriels, le champ d'application du RRE reste lui inchangé (transport routier et transport maritime intérieur, bâtiments, agriculture, déchets et petites industries).
Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (UTCATF/LULUCF) : 15% plus ambitieux
Autre secteur devant contribuer à l'objectif global 2030 de l'Union : le secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (UTCATF).
En vertu de la loi européenne sur le climat (v. notre article du 12/07/21 "
Publication de la loi européenne sur le climat"), afin de garantir que des efforts d'atténuation suffisants soient déployés dans d'autres secteurs d'ici à 2030, la contribution des absorptions nettes à l'objectif de l'Union en matière de climat à l'horizon 2030 est limitée à 225 millions de tonnes équivalent CO
2.
Pour la période 2026-2030, chacun des États membres se verra fixer un objectif national contraignant pour 2030 concernant l'augmentation des absorptions nettes de gaz à effet de serre.
Le règlement prévoit des flexibilités devant aider les États membres à atteindre leurs objectifs.
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
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