Anglais, finances, conduite de projet….Ce sont autant de sujets qu’un juriste efficace doit aujourd’hui maîtriser. Voici un aperçu des cursus à suivre pour se mettre à niveau et gagner en compétences en ce début d'année 2017.
Ok, you speak english. But… Avez-vous déjà mené une conference call avec des interlocuteurs de nationalités différentes situés à l’autre bout du globe ? Avez-vous pris la parole devant des clients étrangers pour exposer la réussite d’une mission ? Ou négocié avec un avocat anglo-saxon ? La langue de Shakespeare n’est pas la mieux parlée en France, or, l’anglais devient vite incontournable dès que l’on brigue des responsabilités. Norman Bourgault, animateur de la formation « Prise de parole en anglais », nouvellement créée à l’Université de Toulon (cursus de 2 jours 1/2) explique : « Nous proposons aux professionnels de gagner de l’aisance à l’oral, en intégrant des tournures, des phrases-type, des présentations qui leur permettront de communiquer efficacement en anglais ». Sans être spécifiquement orientée « anglais des affaires », cette formation s’appuie sur la théorie et la pratique, avec des mises en situation filmées, des jeux de rôles, et peut éventuellement être personnalisée selon le secteur et les besoins des participants. Toujours dans le domaine anglo-saxon : qui n’a jamais rêvé d’afficher un MBA (Master in Business Administration) dans son CV ? Véritable sésame pour la prise de responsabilités, ce diplôme a d’autant plus de poids lorsqu’il est délivré par un établissement prestigieux.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Chez HEC Paris, le diplôme Executive MBA s’adresse aux professionnels désireux de booster leur carrière et qui poursuivent un projet précis : « Nous demandons aux participants au moins 8 ans d’expérience professionnelle et qu’ils soient face à des challenges, avec un projet transversal à mener pour lequel le MBA va les aider à se structurer », explique Ron Duerksen, directeur des programmes certifiants et diplômants. Nomination au sein d’une nouvelle entité, expatriation avec mise en place d’une nouvelle structure, etc. Ce sont autant de défis pour lesquels l’année de MBA va former à de nombreux sujets : marketing, stratégie, systèmes d’information, ressources humaines, finances, entrepreneuriat, etc. Il existe plusieurs formules, depuis l’intégralité des cours en anglais jusqu’à un mix anglais/français, en passant par une déclinaison sectorielle (luxe, aéronautique, énergie, etc.). « L’idée n’est pas qu’un juriste qui travaille déjà dans le luxe suive le cursus de ce secteur, mais que ce choix corresponde à son projet : soit parce qu’il intègre ce domaine, ou qu’il a besoin de se spécialiser », précise Ron Duerksen, qui reconnaît que l’E-MBA intéresse un nombre grandissant d’avocats et de juristes. Les cours se déroulent sur 13 à 16 mois, à raison d’un jour par semaine et sont sanctionnés par un diplôme, délivré par l’Éducation Nationale et accrédité par l’Association of MBAs, notamment.
A côté de ce diplôme généraliste, HEC Paris propose également sept Executive Mastères spécialisés, formations diplômantes de niveau Bac+6, accréditées par la Conférence des Grandes écoles. Elles durent de 12 à 14 mois et ont pour nom, par exemple : Executive MSC in Finance, Gestion financière, Management d’une unité stratégique, etc. « Grâce à la richesse des contenus et aux échanges avec d’autres professionnels, les participants reconnaissent souvent qu’ils ressortent transformés », conclut Ron Duerksen. C’est bien connu : un juriste qui souhaite évoluer de façon transversale dans l’entreprise et prendre des responsabilités hors de la fonction juridique doit être apte au management de projets. Le Master Management de l’Innovation et des Projets complexes de l’IAE School of Management de Lyon (Université Jean Moulin Lyon 3) forme en un an (à raison de 2-3 jours par semaine), aux fondamentaux tels que : la gestion de projets de A à Z, le management, les écosystèmes innovants, etc. « En mode projet, l’une des difficultés consiste à manager des gens de même niveau ou de niveau hiérarchique supérieur », constate Corinne Forgues, directrice du développement de la formation continue à l’IAE de Lyon. Ce cursus donne les clés pour y parvenir.
Pour les juristes qui ne souhaitent pas s’engager sur le long terme, il existe également des cursus courts utiles à leur développement : Finance pour les non-financiers (5 jours) à l’ESCP Europe, Négociation (10 jours) dans cette même école, ou encore Expert Digital à l’ESSCA (10 jours). Enfin, pendant 3 jours, le cursus « Acquérir les compétences fondamentales en leadership » de l’EM Lyon Business School permet d’activer son potentiel de conviction. « Ce qui est indispensable aux juristes, aussi bien en interne pour obtenir des moyens, travailler avec leurs pairs dans l’entreprise, qu’en externe auprès des avocats et partenaires », résume Chantal Poty, responsable pédagogique Executive éducation de l’EM Lyon. Dans cette formation, les juristes côtoient tous les profils : commerciaux, RH, et sont mis en situation, ce qui permet d’appréhender de façon pratique, la mentalité et les réactions d’autrui. Mais pour ce cursus comme pour d’autres, il n’est efficace que si le participant opère un véritable « lâcher prise », se prête aux jeux de rôle et s’ouvre à l’apprentissage.
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