Inaptitude au travail : panorama de la jurisprudence des deux derniers mois
07.11.2024
Gestion du personnel

Plusieurs décisions de la Cour de cassation ont rappelé ou précisé les critères du caractère professionnel de l'inaptitude, le droit ou non à l'indemnité de préavis, l'incidence de troubles anxio dépressifs, le périmètre de l'obligation de reclassement.
Nous vous présentons, dans le tableau ci-après, la synthèse des solutions de la Cour de cassation rendues depuis septembre sur plusieurs points de la procédure applicable en cas d'inaptitude du salarié.
Gestion du personnel
La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :
- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.
Contexte et problématique | Solution de la Cour de cassation |
Origine professionnelle de l'inaptitude | |
Les règles propres à l'inaptitude professionnelle s'appliquent dès lors que l'inaptitude du salarié, quel que soit le moment où elle est constatée ou invoquée, a, au moins partiellement, pour origine un accident ou une maladie d’origine professionnelle et que l'employeur avait connaissance de cette origine au moment du licenciement (Jurisprudence constante). |
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Obligation de reclassement : charge de la preuve | |
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Obligation de reclassement : charge de la preuve du périmètre du reclassement | |
Lorsqu'un salarié est déclaré inapte, l'employeur doit rechercher un autre emploi au sein de l'entreprise ou des entreprises du groupe auquel elle appartient le cas échéant, situées sur le territoire national et dont l'organisation, les activités ou le lieu d'exploitation assurent la permutation de tout ou partie du personnel (C. trav., art. L. 1226-2 et L. 1226-10). A qui revient la charge de la preuve de l'existence d'un groupe ? |
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Obligation de reclassement : présomption | |
Dès lors que l''employeur propose un reclassement au salarié déclaré inapte dans un emploi répondant aux conditions posées par l'article L. 1226-2 (inaptitude non professionnelle) ou L. 1226-10 (inaptitude professionnelle) du code du travail, l'obligation de reclassement est réputée satisfaite (C. trav., art. L. 1226-2-1 et L. 1226-12) (Cass. soc., 13 mars 2024, n°22-18.758) (Cass. soc., 26 janv. 2022, n°20-20.369) . Toutefois la Cour de cassation a toujours précisé que cette présomption ne joue que si l’obligation de reclassement a été exécutée loyalement (Cass. soc. 26 janv., 2022 n° 20-20.369). Mais sur qui pèse la charge de la preuve du caractère loyal de la proposition de reclassement |
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Manquement à l'obligation de sécurité : incidence sur le licenciement | |
Le licenciement pour inaptitude est dépourvu de cause réelle et sérieuse lorsqu'il est démontré que l'inaptitude est consécutive à un manquement préalable de l'employeur qui l'a provoquée, notamment s'il a manqué à son obligation de sécurité. |
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Droit à l'indemnité de préavis en cas de licenciement pour inaptitude professionnelle | |
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