Juristes : les tendances du marché pour 2023
19.12.2022
Gestion d'entreprise

Le marché du recrutement pour les juristes se porte toujours aussi bien. En 2023, les fonctions compliance seront encore très recherchées. Les directeurs juridiques devront se tenir à l’écoute des attentes des candidats s'ils ne veulent pas laisser s'échapper la perle rare.
Quelles sont les fonctions les plus demandées en 2023 ? Quelles sont les nouvelles exigences des juristes ? On vous dévoile quelques éléments de réponses issus de deux études publiées en cette fin d’année par les cabinets de recrutement Fed Legal* et Robert Walters**.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
En termes d’opportunités, à quoi faut-il s'attendre en 2023 ? « Les fonctions compliance seront particulièrement recherchées. Notamment sur les sujets KYC, sanctions, embargos, à la fois sur les environnements régulés comme la banque, mais également chez les grands industriels, explique Salomé Agid, managing consultant chez Robert Walters. La seconde tendance se porte sur la fiscalité, et notamment la recherche de plus en plus accrue de la fonction Compliance Fiscale ».
« En 2023, la guerre des talents va s’intensifier et une augmentation des prétentions salariales des candidats sera à noter, que ce soit sur les postes juridiques, conformité, ou encore fiscalité, poursuit Camille Roussilhe, consultante chez Robert Walters. Les candidats ont encore en tête l’année blanche du Covid, où ils ont dû renoncer à leur variable, c’est pourquoi ils seront particulièrement attentifs à leur rémunération fixe ».
Le marché étant très tendu depuis plusieurs mois, il devient par ailleurs de plus en plus difficile d’attirer ou de retenir des « talents très sollicités » au sein des directions juridiques, prévient Audrey Déléris, manager au sein du cabinet Fed Legal. En effet, en quelques années, les attentes des juristes ont changé et les entreprises doivent en tenir compte. En 2017, « les bonus annuels, l’évolution managériale et la formation interne » étaient en tête du classement. Cette année, c’est le télétravail qui arrive en première position avec 79% de réponses. Viennent ensuite « la formation externe (64%) et les bonus annuels (56%) », pointe l’étude Fed Legal.
Des attentes qui changent et forcément des envies d’ailleurs qui se font ressentir si l’entreprise actuelle ne remplit pas - ou plus - certains critères. Les principales raisons qui pousseraient un juriste à quitter son entreprise sont les suivantes :
- aucune ou faible évolution salariale (74%) ;
- le manque de perspective d’évolution en interne (65%),« les juristes ayant entre 4 et 7 ans d’expérience y étant le plus sensibles » ;
- l’état d’esprit et l’ambiance au sein de la société (59%).
Une analyse partagée par le cabinet Robert Walters, qui explique qu’une « meilleure rémunération » reste la priorité 2023 pour 68% des cadres (tous secteurs confondus). D’ailleurs, 43 % des cadres ayant démissionné au cours des 12 derniers mois l’ont fait à cause de leur rémunération et 53% renonceraient à démissionner si leur entreprise leur proposait une augmentation ou une promotion.
*Etude Fed Legal : réalisée auprès de 487 juristes et 186 directeurs et responsables juridiques interrogés entre septembre et novembre 2022. Ces résultats ont été recueillis par e-mailing et sur LinkedIn sur la base du volontariat.
**Etude de rémunération Robert Walters : réalisée fin 2022 auprès de plus de 1700 cadres et entreprises en France.
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