L'OCDE met en garde sur les émissions de particules liées à l'usure des pièces automobiles et des revêtements de chaussée

09.12.2020

Environnement

Selon l'Organisation, l'usure des freins, des pneus et des revêtements routiers constituera bientôt la première source d'émissions atmosphériques de particules liées au trafic routier, devant les gaz d'échappement.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié son rapport « Non-exhaust particulate emissions from road transport : an ignored environmental policy challenge » sur les émissions de particules dues à l’usure des pièces automobiles et des revêtements de chaussée. Les conclusions de ce rapport indiquent que des mesures doivent être prises sur cette problématique.
Des véhicules électriques par si « verts »
Les véhicules électriques, mis en avant pour diminuer les émissions de gaz d’échappement, mais équipés de batteries plus lourdes, risquent d’augmenter les émissions de particules dues à l’usure des pièces automobiles et des revêtements de chaussée.
Exemple : les véhicules électriques légers d’une autonomie de 100 milles (161 km) rejettent entre 11 et 13 % de particules fines PM2,5 de moins que les véhicules thermiques de même catégorie. En revanche, les véhicules électriques plus lourds, équipés de batteries leur permettant de rouler 300 milles (483 km) sans rechargement, affichent des émissions de PM2.5 de 3 à 8 % plus élevées que les véhicules classiques.
Normaliser les méthodes de mesure des émissions « hors échappement »
L’OCDE suggère aux politiques et décideurs de :
- ne pas exonérer, de façon systématique, les véhicules électriques des péages et des redevances liées à la pollution automobile ;
- prendre en compte les émissions de particules « à l’échappement » et « hors échappement » pour tous les véhicules ;
- tenir compte du poids des véhicules et de la composition de leurs pneus ;
- mettre en œuvre des mesures pour le raccourcissent des déplacements motorisés, la limitation de l’accès des véhicules aux zones urbaines, l’encouragement des transports collectifs, de la marche et du vélo.
Par ailleurs, l’OCDE constate qu’aucune norme sur la mesure et la réglementation des émissions de particules « hors échappement » n’est en place. Des méthodes normalisées de mesure de ces émissions particulaires « hors échappement » seraient également à mettre en œuvre.
Une augmentation de 53,5 % des émissions « hors échappement » d’ici 2030
Selon les prévisions, du fait de la diminution de la quantité de particules rejetées via les gaz d’échappement (grâce au développement des véhicules électriques), dès 2035, plus de 50 % des émissions de particules proviendront de sources « hors échappement ». D’ici 2030, le volume total des émissions automobiles de particules « hors échappement » devrait augmenter de 53,5 % dans le monde.
Ces émissions de particules « hors échappement » sont fonctions de plusieurs facteurs :
- le poids du véhicule ;
- le style de conduite ;
- la composition des freins ;
- la composition des pneus ;
- la composition du revêtement de la chaussée ;
- la quantité de la poussière à la surface de la route.

Environnement

La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)

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Laura Guegan, Smart action environnement
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