L’idée est née en juin 2019. Lors d’un webinaire organisé par Audrey Déléris, manager chez Fed Légal, revenant sur le parcours professionnel de Pierre Landy, à l’époque directeur juridique de Ledger - une start-up dans le domaine des cryptoactifs -, les deux acolytes ont le même feeling. Il manque une association s’adressant exclusivement aux juristes de la French Tech. Ils décident de se lancer. Ils nous présentent aujourd'hui leur association qui se structure et qui vient de trouver son nom.
Audrey Déléris est juriste de formation et exerce en tant que chasseuse de têtes depuis plus de 10 ans. Elle accompagne les entreprises, de la start-up au groupe du CAC40, sur leurs recrutements de juristes, fiscalistes, contract managers et directeurs juridiques et fiscaux.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Pierre Landy, lui, a commencé sa carrière chez Disney, d’abord en vendant des billets pour l’entrée au parc de Marne-la-Vallée, puis en intégrant son service juridique grâce à son diplôme de droit et surtout aux rencontres qu’il a pu nouer au sein du groupe américain. Après 15 ans passés chez Yahoo à diriger l’équipe juridique EMEA et un passage de 2 ans chez Ledger où il a monté la direction juridique, il propose aujourd’hui d’accompagner les responsables et directeurs juridiques en qualité d’executive mentor au sein de l’alliance d’avocats AndCo Law.
Tous les deux sont donc convaincus de l’importance du réseau pour faire carrière. Ils décident donc de monter ce club de juristes de la French Tech qui à ce jour réunit près de 250 membres. « Un accélérateur de business » pour leurs sociétés qu’ils ne cachent toutefois pas, même si ce n’était pas leur objectif premier. Ils structurent désormais la démarche et nous dévoilent le nom de leur initiative : le FLIT Network (pour French Lawyers In Tech).
Pourquoi avoir monté ce réseau ?
Pierre Landy : j’ai toujours cru dans le network. Il est essentiel de connaître ses pairs. C’est pourquoi nous avons monté ce réseau avec Audrey.
Durant ma carrière, j’ai réalisé que les juristes, contrairement aux ressources humaines, aux financiers ou aux marketeurs, n’avaient pas de cours de leadership et de management, en faculté de droit. J’ai pu bénéficier d’un mentoring lorsque j’étais chez Yahoo afin d’apprendre à manager un important service juridique. Le sujet me passionne et c’est pourquoi j’offre désormais mes services en qualité d’executive mentor. J’ai roulé ma bosse et je voulais rendre à la communauté des juristes ce que l’on m’avait partagé. C’est dans cet esprit que je me suis lancé avec Audrey. Ce n’est pas une initiative commerciale. Notre réseau est 100 % gratuit. Nous assumons - Fed Légal et AndCo Law - le coût des petits déjeuners que nous proposons. Le cabinet d’avocats BG2V, notre partenaire, offre aussi des formations sur des sujets intéressant nos membres. Nous agissons en toute transparence.
Qui peut en faire partie ?
PL : c’est destiné à tous les juristes quel que soit leur niveau, débutant ou directeur juridique, de la French Tech – travaillant en start-up ou les juristes français dans des grandes structures internationales comme Apple, LinkedIn, AirBnB ou encore Twitter. Le juriste français basé à l’étranger peut être membre. Certains sont à Londres, à New-York ou encore à Dublin. Il suffit de nous écrire.
Nous avons refusé des gens qui n’étaient pas en poste. Nous ne sommes pas non plus ouverts aux avocats. Les Legal Tech ne sont pas membres sauf en qualité de partenaire – comme Leeway qui a réalisé pour nous une étude sur les juristes de la Tech ou avec qui nous proposons les rendez-vous du « Legal Club sandwich » deux fois par semaine (mardi et jeudi à 12H00) durant ce second confinement.
Audrey Deleris : nous sommes sélectifs sur la provenance des juristes. Il faut qu’ils évoluent dans l’écosystème de la tech. D’autres associations généralistes existent comme l’AFJE ou le Cercle Montesquieu et font un travail remarquable. Là nous voulons qu’il puisse y avoir un échange de bonnes pratiques entre juristes sur les sujets spécifiques qui les animent.
Ils bénéficient de différents canaux de communication pour échanger et partager leur expérience comme une page LinkedIn et notre chaîne Slack. Il n’y a pas un jour – voire quelques heures – sans qu’il ne s’y passe quelque chose. Nous y abordons plusieurs thématiques. Le réseau s’échange des informations, poste des articles, dévoile son benchmark sur un outil testé, etc. Cela fait gagner du temps à des juristes qui parfois se sentent isolés. Notre rôle à Pierre et moi c’est d’animer le réseau et de mettre en relation des membres. Nous proposons aussi un annuaire.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
AD : Pierre et moi rencontrons individuellement tous nos membres pour comprendre leurs enjeux et leurs besoins. En décembre 2019, par exemple, j’ai accueilli deux nouveaux adhérents. Tous les deux arrivaient dans des structures similaires où le juridique n’était pas très structuré. L’un avait 15 ans d’exercice et l’autre 10. Ils vivaient des choses similaires au sein de leurs entités. Je me suis rendu compte qu’ils avaient les mêmes problématiques. Je leur ai alors proposé de se rencontrer.
PL : nous cherchons aussi à développer de la convivialité. Au sein du réseau, le tutoiement est obligatoire et tout le monde s’appelle par les prénoms. C’est l’esprit de la Tech. Nous proposons aussi un concours pour la fin de l’année : « le Ruinart challenge ». Chaque membre qui le souhaite peut nous adresser une photo de lui ou d’elle en visioconférence afin d’être tiré au sort pour gagner trois bouteilles de Champagne en vue des fêtes. Le but est de faire se rencontrer nos membres, même en temps de pandémie.
Quelles sont les thématiques que vous abordez ?
AD : nous évoquons des sujets comme les données personnelles ou encore les bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE) par exemple.
PL : nous avons aussi traité les sujets de droit social liés à la Covid-19 (chômage partiel notamment). Il y a très peu de juristes en droit social dans notre réseau. Lors du premier confinement, l’un de nos membres, Alexandre Blanc, aujourd’hui DRH de Ledger, a pu apporter son expertise aux autres. La chaîne Slack a été extrêmement active à ce moment-là.
Quels sont les évènements réguliers que vous proposez ?
AD : avant la crise du coronavirus, nous proposions un petit déjeuner trimestriel de networking. Y participaient aussi des intervenants : un CEO et son responsable juridique en général pour partager leur expérience. Le but est d’échanger de façon informelle sur les enjeux d’une structure. Nous organisons aussi des formations avec notre partenaire BG2V tous les mois et des webinaires sur des sujets autour du recrutement et du marché des juristes notamment. Tout est actuellement réalisé en visioconférences. Enfin, nous allons lancer notre site au mois de janvier 2021.
Nos engagements
La meilleure actualisation du marché.
Un accompagnement gratuit de qualité.
Un éditeur de référence depuis 1947.
Des moyens de paiement adaptés et sécurisés.