Legaltechs : les partenariats conclus avec des grands groupes en hausse de 18 % en 2021
06.12.2021
Gestion d'entreprise
Cette année, les legaltechs ont démontré leur solidité et leur poids dans l’économie française. Elles s’exportent davantage à l’étranger et sont de plus en plus sensibles à la RSE. Retour sur les informations essentielles à retenir de la 5ᵉ édition du baromètre des legaltechs, dévoilé hier à l’occasion du Paris Legal Makers.
« 2021, c’est l’année de l’accélération », lance Géraldine Russell, rédactrice en chef adjointe chez Maddyness,en introduction de la présentation du 5e Baromètre des legaltechs, lors du Paris Legal Makers, le nouvel événement annuel organisé par le barreau de Paris, en partenariat avec Le Point.
L'étude a été réalisée auprès de 89 start-ups par Maddyness et Wolters Kluwer France, et de manière inédite cette année, en partenariat avec la Banque des Territoires.
Une année faste - donc pour les legaltechs, qui prennent « tout leur poids dans l’économie française ». Leur bonne santé financière leur a d’ailleurs permis d’étoffer leurs équipes, explique Gaëlle Marraud des Grottes, directrice influence chez Eliott & Markus. Certaines legaltechs comptent « plusieurs dizaines de salariés », tandis que les « plus importantes du secteur dépassent déjà la centaine », approuve Géraldine Russell.
L’an prochain, les recrutements devraient encore s’accélérer, et notamment pour aller chercher « des talents à l’international ». « Plus de 85 % des répondants veulent recruter dans les 3 prochains mois et de manière conséquente », contre 77 % l’an dernier. Elles veulent recruter majoritairement entre 1 et 5 salariés, voire jusqu’à 10 salariés. Dans certaines structures, « on parle de doubler la taille de l’équipe » souligne Géraldine Russell.
Le chiffre d’affaires des legaltechs s’est envolé en 2021 : le volume des entreprises générant entre 5 et 30 millions d’euros a doublé et le volume des entreprises générant entre 10 et 30 millions d’euros a presque triplé (+ 183 %).
A qui s’adressent les legaltechs ? 70 % des solutions s’adressent aux entreprises et aux professionnels du droit, répond Géraldine Russell. Les services ayant le plus de succès sont la digitalisation des processus métier, la création d'actes, la création et la gestion d'entreprise, et bien sûr la protection des données.
1/3 a déployé une politique RSE
Une « nouveauté cette année : les legaltechs s’exportent », constate Gaëlle Marraud des Grottes. « 11 % d’entre elles ont un bureau à l’étranger, 16 % ont des clients en Afrique, 10 % en Amérique du nord et 4 % en Asie ».
« 1/3 ont recruté des profils internationaux. Elles sont capables d’attirer des talents étrangers ». Une donnée rassurante pour un secteur qui n’était « pas tourné vers l’international auparavant », note Géraldine Russell.
Enfin, les relations entre les legaltechs et les grands groupes sont au beau fixe. Les partenariats conclus sont en augmentation de 17,8 % par rapport à 2020, et les « intentions de rapprochement sont également en hausse, signe que les legaltechs sont en recherche constante de relais de croissance », indique le baromètre.
Reste à souligner que les considérations extra financières « progressent » au sein des legaltechs. Une sur trois a déployé une politique RSE (contre 1 sur 4 en 2020). Leurs plus grandes préoccupations concernent : les relations et conditions de travail (20,2 %) et la gouvernance de l'organisation (16,9 %).