Les énergies renouvelables à l'honneur
10.02.2017
Environnement

Les énergies vertes progressent, sont de plus en plus compétitives et peuvent être soutenues localement. Plusieurs études en attestent.
RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF) présentent le Panorama de l’électricité renouvelable pour 2016. L’ADEME publie deux études montrant que le coût de ces énergies baisse rapidement et expliquant les initiatives de participation financière de citoyens ou de collectivités aux projets de production d’énergies renouvelables.
Environnement
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
Par ailleurs, à l’occasion du colloque annuel du SER, le ministère chargé de l’environnement a présenté ses résultats et perspectives dans le domaine des énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 19,6 % à la consommation d’électricité en 2016. La puissance totale du parc (hydroélectricité, solaire photovoltaïque, éolien et bioénergies) s’élève, fin 2016, à 45 842 MW et représente 89 % de l’objectif 2018 entériné par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Le parc éolien progresse de 13 % avec 1 345 MW raccordés sur l’année et une puissance totale de 11 670 MW. Cet essor s’explique par les dispositions de simplification réglementaire prises ces dernières années. La production reste stable par rapport à l’année précédente (21 TWh), la ressource ayant été exceptionnellement peu disponible au cours du second semestre. L’énergie éolienne a couvert 4,3 % de la consommation électrique l’an dernier.
Côté photovoltaïque, on note un ralentissement qui devrait s’inverser en 2017 avec le raccordement des projets lauréats des appels d’offres lancés en novembre 2014 et mars 2015. La puissance du parc solaire s’élève, au 31 décembre 2016, à 6 672 MW, avec 109 MW raccordés durant le dernier trimestre. Avec une production de 8,3 TWh, l’énergie solaire photovoltaïque représente 1,7 % de la consommation. Le parc atteint 66 % de l’objectif fixé à la filière par la PPE pour 2018.
La filière bioénergie électrique représente une puissance installée de 1 918 MW, dont 20 MW raccordés durant le dernier trimestre 2016. Sa production augmente de 7,4 % par rapport à l’année précédente et représente 6,5 TWh. Les bioénergies couvrent 1,4 % de la consommation électrique française. La filière bois énergie atteint l’objectif fixé par la PPE à l’horizon 2018 et 75 % du scénario bas 2023.
Le parc hydraulique reste stable à 25 482 MW avec 51 MW raccordés l’année passée. L’augmentation de 9 % de la production, 59,2 TWh d’origine hydraulique renouvelable ont été injectés sur les réseaux en 2016, est due aux conditions météorologiques favorables observées au printemps. L’hydroélectricité a couvert 12,3 % de la consommation d’électricité en 2016.
Certaines filières comme le photovoltaïque, l’éolien, le bois énergie peuvent concurrencer les technologies conventionnelles, leur coût diminuant rapidement.
Une étude de l’ADEME présente, pour chaque filière, la plage de variation théorique de ces coûts en fonction des paramètres les plus impactants pour chacun des secteurs. La fourchette basse correspond à des modalités de financement particulièrement favorables cumulées à une bonne qualité du gisement et à des coûts d’investissement faibles. A l’inverse, le coût du capital est particulièrement élevé dans le cas des fourchettes hautes.
Le secteur le plus compétitif est l’éolien terrestre avec une fourchette de coûts de production possibles comprise entre 57 et 91 €/MWh, selon la technologie retenue, la vitesse de vent moyenne de son site d’implantation et les conditions de financement. Cette technologie mature bénéficie encore d’un potentiel d’innovation important sur la conception des rotors et leur contrôle. Les coûts de production des machines standards devraient encore baisser d’environ 10 à 15 % à l’horizon 2025 grâce à l’optimisation logistique (amélioration des technologies de transport, de gestion des chantiers, de montage des équipements, etc.) et la mise en œuvre des innovations.
Avec un coût total de production estimé entre 74 et 135 €/MWh, les meilleures centrales au sol photovoltaïques rivalisent elles aussi avec les moyens conventionnels. Et pour cette filière, les marges de progrès sont encore très importantes. Leurs coûts d’investissements ont été divisés par 6 entre 2007 et 2014. L’ADEME estime qu’ils devraient continuer à baisser d’environ 35 % à horizon 2025.
S’agissant de la production de chaleur, chez les particuliers, les solutions bois énergie sont moins chères (entre 48 et 103 €/MWh) que leurs concurrents conventionnels : le gaz revient à 84 € et le chauffage électrique à 153 €. Les pompes à chaleur air/eau sont également assez compétitives (116 et 137 €/MWh) bien que le coût d’investissement initial reste élevé.
Pour les installations de grande taille (bâtiments collectifs, industries ou réseaux de chaleur), les énergies renouvelables sont légèrement plus chères que le gaz (bois avec 48-110 €/MWh et géothermie avec 74-99 €/MWh). Le fonds chaleur permet aujourd’hui de soutenir ces installations et ainsi atteindre les objectifs fixés.
L’Agence publie un guide pratique pour les collectivités territoriales sur les projets participatifs et citoyens d’énergies renouvelables. Celui-ci propose une méthodologie basée sur des retours d’expérience de pratiques concrètes.
Après avoir rappelé les enjeux d’un projet de territoire et les évolutions législatives issues de la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte, le guide présente la démarche à mener et les leviers d’actions à destination des collectivités.
L’implication des citoyens (associations locales et collectifs de citoyens) étant aussi une condition essentielle de la réussite d’un projet, le document explicite comment les collectivités peuvent s’appuyer sur les initiatives citoyennes et comment elles peuvent les aider. Enfin, des témoignages présentent les difficultés et les opportunités suscitées par ces projets.
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