Transition vers la facture électronique, production des factures des clients, gestion des encaissements des ventes... Les cabinets espèrent que les prestations étroitement liées à la facture électronique vont se développer dans les prochaines années, dévoile une nouvelle étude. Deux modes de tarification sortent du lot, celle au forfait et celle au temps passé.
On savait que les missions des experts-comptables liées à la facture électronique vont se développer dans les années qui viennent. Une étude réalisée par le magazine La profession comptable, à l'initiative de Regate, Qonto et AG2R, apporte plusieurs éclairages sur ce sujet. Elle révèle ainsi que l'accompagnement à la transition numérique pour la facture électronique représente pour les cabinets le facteur de croissance à court/moyen terme le plus souvent cité (voir la méthodologie de l'étude à la fin de l'article). Ainsi, 85 % d'entre eux considèrent que cette mission va se développer au sein des cabinets d'expertise comptable dans les trois prochaines années.
De façon moins prononcée, d'autres prestations étroitement liées à la facture électronique figurent comme facteur de développement. Il en est ainsi de l'accompagnement à la réalisation des factures clients, à l'encaissement des factures clients et au paiement des factures fournisseurs. Plus ou moins la moitié des professionnels interrogés anticipent une progression dans chacun de ces domaines (voir les résultats détaillés dans le graphique ci-dessous).
Source : Observatoire Regate, Qonto et AG2R réalisé par La profession comptable
Selon ces cabinets, la facture électronique semble donc porteuse de croissance. Mais ces derniers sont partagés sur le modèle économique à retenir. On retrouve grosso modo deux voies : la facturation au forfait et au temps passé. La tarification en fonction du chiffre d'affaires du client est rarement évoquée. Quant à celle en success fees, elle est totalement exclue. Il faut également noter que ces missions liées à la facture électronique peuvent se retrouver dans d'autres missions plus globales. On peut ainsi se demander si la facture électronique n'alimente pas l'espoir de voir se développer les prestations de pilotage / tableaux de bord / aide à la décision, de gestion administrative, de Daf externalisé ou d'étendre le panier de prestations facturées dans un forfait global.
Cette enquête n'aborde toutefois pas une question centrale — ce n'est pas sa vocation —, celle du sentiment des clients des experts-comptables, c'est-à-dire des entreprises voire aussi de certaines associations. Or, l'enquête du Cnoec sur les marchés de la profession comptable (édition 2023) met la facture électronique à une place plutôt marginale — l'étude, réalisée en 2022, s'appuie notamment sur les réponses de 704 entreprises et 302 associations. Seulement 14 % des TPE-PME se voient délivrer par leur cabinet une prestation d'accompagnement dans la mise en oeuvre de la facture électronique (le taux s'élève à 13 % pour les associations). Il faut toutefois relever que cette information a été recueillie en 2022. Il est donc probable que le taux a progressé depuis. Et que la tendance se poursuive dans les années à venir.
Source : Observatoire Regate, Qonto et AG2R réalisé par La profession comptable
Source : Observatoire Regate, Qonto et AG2R réalisé par La profession comptable
Source : Observatoire Regate, Qonto et AG2R réalisé par La profession comptable
Source : Observatoire Regate, Qonto et AG2R réalisé par La profession comptable
L'enquête réalisée par La profession comptable s'appuie sur une étude quantitative à laquelle ont répondu 537 professionnels comptables et une enquête qualitative auprès de 45 cabinets ; les répondants sont à 58 % des cabinets de 0 à 25 salariés, à 34 % des cabinets de 26 à 200 salariés et à 8 % des cabinets de plus de 200 salariés. L'étude quantitative a été réalisée en 2024. |