A la rentrée, l’identité des collaborateurs de l’entreprise en charge des affaires publiques sera à dévoiler à l’Autorité.
Il s’épaissit le retroplanning de mise en œuvre de la loi Sapin II au sein des directions juridiques. Au premier juin, les entreprises devront s’être dotées d’un programme de conformité (voir notre article). Et 3 mois après, plusieurs déclarations sur leur activité de représentation d’intérêts seront à formuler à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), avant que la liste ne s’étoffe l’année prochaine. Un décret, publié au Journal officiel le 10 mai, est venu préciser le timing et les informations à dévoiler.
Dès le 1er septembre, les personnes morales qui répondent à la qualification juridique de représentants d’intérêts (voir encadré) auront à déclarer à la HATVP, via son téléservice :
- l’identité de ses dirigeants et des personnes physiques chargées des activités de représentation d’intérêts en son sein ;
- le champ de ses activités de représentation d’intérêts ;
- les organisations professionnelles ou syndicales ou les associations en lien avec les intérêts représentés auxquelles elles appartiennent.
Puis, au plus tard le 30 avril 2018, les entreprises devront signaler à la HATVP leurs actions de représentation d’intérêts, réalisées au cours du second semestre 2017, en précisant le montant des dépenses liées. Dès lors, il faudra indiquer le « type de décisions publiques » sur lesquelles ont porté les actions. Le décret en dresse la liste. A titre d’exemples, y figurent les lois, les ordonnances, les actes réglementaires, mais aussi les contrats relatifs aux marchés publics ou de concession. En plus de ces détails, il conviendra de déclarer les « types d’actions de représentations d’intérêts engagées ». Le décret débroussaille encore le terrain. Le fait d’organiser des discussions informelles ou des réunions en tête �� tête, d’établir une correspondance régulière par courrier ou e-mail, ou d’organiser des événements, des rencontres, des activités promotionnelles, devra être indiqué à la HATVP. Et les choses ne s’arrêtent pas là. « Les questions sur lesquelles ont porté [l] es actions » de représentation seront aussi à dévoiler à l’Autorité. Tout comme les « catégories » de responsables publics (voir encadré) avec lesquels l’entreprise « est entrée en communication » pour assurer son activité. La liste à dresser sera donc longue et fournie en détails.
Concernant « le montant des dépenses liées » à déclarer, le décret précise qu’il sera choisi parmi « une liste de fourchettes établie par un arrêté du ministre chargé de l’Économie ». La somme dressera « les dépenses consacrées aux actions de représentation d'intérêts pour l’année écoulée ». Le texte précise alors que « l’ensemble des moyens humains, matériels et financiers mobilisés, par le représentant d’intérêts, en vue d’influer sur la décision publique », seront à comptabiliser. En 2018 donc, une fourchette globale dans laquelle se situent les dépenses réalisées au second semestre 2017, sera à indiquer à la HATVP. Le cas échéant, le montant du chiffre d’affaires généré par les activités de lobbying, devra aussi être transmis à l’Autorité selon les mêmes modalités.
Quand se situe-t-on dans les clous de la loi ?
Une entreprise fait de la représentation d’intérêts lorsqu’un dirigeant ou un employé :
La liste des personnes publiques concernées par l’activité de lobbying est établie par la loi (article 18-2 de la loi du 11 octobre 2013, complétée par la loi Sapin II) et précisée par le décret. Il s’agit, par exemple, des membres du gouvernement ou d’un cabinet ministériel - dont le Premier ministre, le ministre de l’Économie et des Finances, de la Justice, etc. (voir l’annexe du décret) -, des députés ou sénateurs ou de leurs collaborateurs, d’un collaborateur du Président de la République, mais aussi des fonctions les plus hautes d’autorités administratives indépendantes (dont l’Autorité de la concurrence ou des marchés financiers (voir l’annexe du décret pour la liste complète). |
Chaque année, les actions et les dépenses engagées pour assurer le lobbying de l’entreprise seront à déclarer à la HATVP qui les rendra publiques sur son site. La transparence s’organise.
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