Ouverture de la COP28 à Dubaï pour faire face au changement climatique

28.11.2023

Environnement

Transition énergétique, adaptation au changement climatique, finance climat, pertes et préjudices, etc. sont autant d'enjeux au programme de la COP28 de Dubaï à partir du 30 novembre. Cette Conférence est également l'occasion de dresser un bilan de la mise en oeuvre des engagements climatiques pris avec l'Accord de Paris.

La 28ème édition de la Conférence des Parties sur les changements climatique (COP28) se déroule du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï aux Emirats arabes unis.
Nouveau cap dans l’action climatique
Avec 100 000 participants attendus, soit plus du double de la COP27 (voir notre actualité du 21 novembre 2022 « COP27 : un bilan mitigé face à l’urgence climatique »), cette édition va réaliser le premier bilan mondial des engagements (Global Stocktake) pris via l’Accord de Paris lors de la COP21 de 2015.
L’objectif est de « tirer les enseignements des résultats atteints pour fixer un nouveau cap dans l’action climatique des pays et rendre possible la limitation de la hausse de température à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels ».
Remarque : pour rappel, les COP se déroulent annuellement depuis 1995 (sauf en 2020 du fait de l’épidémie de Covid-19). Elles regroupent, sous l’égide de l’ONU, les Etats signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), soit 197 pays plus l’Union européenne. Des acteurs non étatiques participent aussi aux COP (ONG, entreprises, syndicats, scientifiques, peuples autochtones, jeunesse, etc.). Un organe scientifique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), est à la disposition des signataires. Les COP permettent de faire le point sur l’application des engagements pris en faveur du climat, d’apporter des précisions et de négocier de nouveaux engagements.
Energie, nature, transports, océans, villes
Le déroulé de la COP28 se divise en trois étapes :
- un segment des chefs d’Etat et des gouvernement les 1er et 2 décembre ;
- des journées thématiques sur l’énergie, la nature, les transports, les océans, les villes, etc. du 3 au 10 décembre ;
- les négociations finales les 11 et 12 décembre.
A l’issue de cet événement, des avancées sont attendues sur différents enjeux tels que la transition énergétique (sortie des énergies fossiles, objectifs mondiaux de déploiement d’énergies non fossiles et d’efficacité énergétique), l’adaptation au changement climatique (définition d’actions pour faire face aux aléas climatiques extrêmes toujours plus nombreux), la finance climat (soutien aux pays en développement, réorientation des flux financiers) ou encore les pertes et les préjudices (financements pour les pays vulnérables fortement impactés par les catastrophes climatiques).
Un site internet dédié est proposé pour la COP28 : https://www.cop28.com/.
Hausse de 58 % des émissions mondiales sur 1990-2021
Comme chaque année avant la COP, de nombreux rapports sur le changements climatique sont publiés. C’est notamment le cas de l’édition 2023 des chiffres clés du climat en France, en Europe et dans le Monde.
Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines dans le monde représentent l’équivalent de 52,6 GtCO2eq en 2021, soit 4,2 % de plus qu’en 2020. Cette hausse s’explique notamment par la reprise de l’activité économique à la suite de la pandémie de Covid-19. Entre 1990 et 2021, les émissions mondiales de GES ont augmenté de 58 %. La Chine reste le pays le plus émetteur de GES avec plus de 25 % du total, 11 % pour les Etats-Unis ou 7 % pour l’UE.
L’industrie de l’énergie, secteur le plus émetteur en Europe
Au niveau européen, ce sont 3,5 GtCO2eq qui ont été émises sur 2021. A la différence de l’échelle mondiale, ce chiffre est 28,9 % moins élevé qu’en 1990.
L’industrie de l’énergie est le secteur le plus émetteur en Europe. Cependant, les émissions de tous les secteurs, excepté celui des transports, ont diminué depuis 1990.
Remarque : l’Agence européenne de l’environnement a également publié un rapport sur les tendances et projections en matière d’émissions de GES, une évaluation des mesures nationales d’adaptation ainsi qu’une évaluation sanitaire de la qualité de l’air.
La moitié de l’empreinte carbone de la France est importée
Concernant la France, les secteurs de l’énergie (-43 %) et de l’industrie manufacturière (- 48 %) ont connu les baisses d’émissions les plus notables depuis 1990. Le résidentiel et le tertiaire (- 31 %) font également partie des bons élèves alors que les émissions des transports sont les seules à avoir augmenté (+ 5 %) sur la période 1990-2021.
Selon les prévisions, l’empreinte carbone de la France s’élèverait à 623 MtCO2eq en 2022, soit 9,2 tCO2eq par habitant. A noter que la moitié de cette empreinte est importée.
Rendez-vous mi-décembre pour analyser les avancées climatiques de la COP28 et les engagements pris.

Environnement

La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)

Découvrir tous les contenus liés
Laura Guegan
Vous aimerez aussi