Présidentielle 2022 : l'AFJE invite les candidats à débattre le 16 mars prochain

Présidentielle 2022 : l'AFJE invite les candidats à débattre le 16 mars prochain

20.02.2022

Gestion d'entreprise

A l'occasion de la 52ᵉ assemblée générale de l'Association française des juristes d'entreprise, tous les candidats à l'élection présidentielle ayant réuni leurs 500 parrainages seront invités à débattre. L'objectif : provoquer une réflexion et demander des engagements clairs sur les grandes thématiques intéressant les directions juridiques.

Il y a deux mois, l’AFJE lançait une plateforme collaborative afin de recueillir des propositions qui seront prochainement soumises aux candidats aux présidentielles. Service public de la justice, confidentialité des avis, enseignement du droit… Marc Mossé, président de l’AFJE et Jean-Philippe Gille, nouveau président désigné, ont animé une conférence de presse vendredi dernier afin d'en préciser les contours.

Gestion d'entreprise

La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...

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« Nous n’avons pas posé d’exclusion »

L’objectif : organiser un débat sur ces principales thématiques entre les candidats, le 16 mars prochain, à l’occasion de la 52e assemblée générale de l’Association.

Quels candidats seront invités ? Tous sans limite ? « La limite est celle des candidats qui ont un écho significatif dans l’opinion », répond Marc Mossé. « Le 16 mars prochain, nous saurons qui est candidat ». Le président de l’AFJE cite notamment « Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Eric Zemmour, Yannick Jadot et Anne Hidalgo. Nous n’avons pas posé d’exclusion ».

Cette large invitation fait écho au « Printemps des Avocats » organisé par le CNB le 9 mars à la Maison de la Chimie. Un événement où tous les candidats - ceux qui auront reçu leurs 500 parrainages -, sans exception, seront invités à débattre. Une annonce qui avait fait réagir de nombreuses personnalités du monde juridique sur Twitter (voir notamment les réactions de @AuPalais, @encoravocat@GuillaumeGreze).

« Chacun parmi nos adhérents, peut être en accord ou en désaccord », assume Marc Mossé. « L’important, c’est de poser le débat ». L’occasion peut-être de « convaincre » et de faire prendre conscience des enjeux qui se posent au sein des directions juridiques des grandes entreprises. « L’avantage de la démocratie, c’est qu’on peut débattre, quoi qu’on pense de tel ou tel candidat ».

Les programmes des candidats sont « assez pauvres »

Les invitations ont donc été lancées dans la perspective du 16 mars. Certains ont déjà fait savoir à leur hôte qu’ils seraient « contents de venir débattre ».

Pour Marc Mossé, l’enjeu est de replacer le droit au cœur de la présidentielle, car les programmes des candidats sont « assez pauvres » dans ce domaine, au-delà des mesures portant sur le droit pénal et la sécurité. « Cette plateforme, c’est une sorte d’interpellation », ajoute-t-il. « On espère que cela provoquera une réflexion ».

Pourquoi les juristes d’entreprises sont-ils légitimes dans cette campagne présidentielle ? interroge le président de l’AFJE. « Ils sont les architectes du droit ».

« Le rôle des juristes d’entreprises évolue. Le droit souple et les règles émises par les entreprises prennent une place de plus en plus importante », conclut Jean-Philippe Gille. « Les entreprises sont invitées à participer à des débats plus larges et plus sociétaux. Dans cet écosystème juridique, on a besoin de prendre notre part. Le juriste d’entreprise a un rôle à tenir dans la société. C’est le moment ».

Le rendez-vous est donc pris le 16 mars prochain, au Pavillon Vendôme.

 

Leslie Brassac
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