Selon le Guide des salaires 2022-2023, les rémunérations des femmes de la fonction RH restent à la traîne d’environ 30% par rapport à celles de leurs collègues masculins. Une tendance qui s‘explique essentiellement par un salaire variable très en retrait.
Mauvaise performance en termes d’égalité salariale pour la fonction RH : les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes s’accentuent, selon le Guide des salaires 2022-2023 (édité par les éditions Lefebvre-Dalloz) qui recueille les données des rémunérations effectivement pratiquées dans 121 fonctions cadres et non-cadres (58 000 bulletins de salaire collectés entre janvier et mars 2022).
La rémunération globale moyenne des hommes s’établit à 73 380 euros bruts, contre 51 140 euros pour les femmes, soit un écart de 30 % au détriment de ces dernières. C'est 15 points de plus que l'an passé et sept points de plus qu'en 2020.
Un différentiel qui se retrouve principalement, cette année, sur le salaire variable - inférieur à 54 % pour celui des femmes. L’écart pour la rémunération fixe étant, lui, de 26%.
Elles sont pourtant majoritaires dans les RH puisque l’échantillon de l’enquête compte 82 % de femmes dans cette famille de métiers. Preuve que cette forte représentativité n’a pas d’incidence positive sur le montant de leurs rémunérations. À poste égal, elles gagnent donc beaucoup moins que les hommes.
Les efforts doivent donc se poursuivre. Les professionnels RH sont, en effet, en première ligne pour mettre en place les politiques de parité. Or, ils appliquent peu leurs propres recommandations à leurs services.
Zoom sur les écarts salariaux de la fonction RH
Part des femmes dans l'échantillon | Rémunération globale moyenne des hommes | Rémunération globale moyenne des femmes | Écart hommes/femmes sur la rémunération globale | Écart hommes/femmes sur la rémunération fixe | Écart hommes/femmes sur la rémunération variable |
82 % | 73 380 | 51 140 | -30 % | -26% | -54 % |
Source : guide des salaires 2022-2023
La fonction RH enregistre d’ailleurs le plus mauvais score par rapport aux autres familles de métiers. L’autre mauvais élève étant la fonction "finances, gestion, comptabilité" (-28 % au détriment des femmes). À noter également de gros écarts de rémunération dans les fonctions commercial-ventes (25 %), achats (24 %) et marketing (16 %) très féminisées.
Seule la fonction assistanat/ secrétariat inverse la tendance, le niveau de rémunération des femmes y étant de trois points supérieurs.
Entre ces deux tendances, les écarts salariaux varient fortement d’un métier à l’autre : ils sont de 16% pour la production, la direction générale, de 7% pour la logistique et les méthodes ou encore de 3% dans l’informatique. La moyenne se situant, toutes catégories confondues, à 15% en moins pour les femmes.
Par secteur d’activité, les inégalités salariales sont criantes dans les services aux entreprises (-28 %), dans l’électronique/électricité (24 %) et dans l’industrie pharmaceutique (23 %). A contrario, les écarts sont plus réduits dans le transport/logistique (7 %), l’informatique/télécoms (7 %), le BTP (6 %), ainsi que dans le bois/papier/carton (5 %).
Gestion du personnel
La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :
- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.
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