Quels leviers de motivation pour les gestionnaires de paye ?

Comment garder et motiver les gestionnaires de paye compétents ? C’est la question récurrente que se posent les cabinets comptables, devant un métier en pleine évolution mais souvent routinier. Pour Delphine Burban, responsable social et RH chez Exco à Clermont-Ferrand : "Il faut tout d’abord tenir compte de la pyramide des âges qui peut être vaste, au sein d’une équipe paye. Dans notre cabinet, on trouve presque trois générations de salariés. Or, les attentes diffèrent, entre un junior et un senior".

Gestion d'entreprise

La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...

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Si l’on schématise, quand les débutants auront à cœur d’apprendre et de développer leurs compétences et leur «employabilité», les seniors préfèreront une certaine stabilité, voire la possibilité de transmettre leur savoir en tant que référent. "Tout est à affiner lors des entretiens individuels, précise Delphine Burban, car les ressorts de la motivation sont très personnels". Pour donner envie aux salariés de se lever le matin pour aller travailler, il faut, selon Mme Burban, posséder tout d’abord un outil de travail performant : "Avec Silaé expert, les gestionnaires évitent la tâche rébarbative de mise à jour des données conventionnelles. C’est un soulagement, une sécurité et cela permet de structurer son apprentissage". Au sein du cabinet francilien Exponens, Patricia Pierre, associée, évoque la charge de travail et la répartition du temps : "Il faut équilibrer le nombre de payes, nous sommes à 410-415 environ par salarié. Ensuite, nous avons harmonisé le temps de travail entre nos sites, avec un horaire à 37,50 heures et 15 jours de RTT annuels pour tout le monde".

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La souplesse est également appréciée dans ce métier très féminin : "Nous donnons la possibilité de travailler moins pendant 15 jours dans le mois, si les 15 autres jours ont été intensifs. C’est le fruit d’un accord de performance collective où nous avons crée des cycles de travail annuels par typologie de poste", explique Delphine Burban. La possibilité de télétravailler est également appréciée, même si les pôles paye aiment le travail d’équipe et cultivent l’entraide, devant la multitude de cas et de conventions collectives à maîtriser. "La qualité de vie au travail est sans conteste un argument important, confirme Patricia Pierre. La proximité et l’attention des managers, des locaux agréables, les festivités : tout cela est apprécié". Le cabinet Exponens a crée cette année un grade de chef de mission confirmé, ce qui permet, à côté des grades de junior et de confirmé et de celui de conseil social, de marquer la montée en compétences et de donner des perspectives. "Lors de nos réunions annuelles, nous annonçons la promotion des uns et des autres", souligne Patricia Pierre.

Autre argument des cabinets pour garder leurs salariés : une formation de qualité. "Il ne s’agit pas de prendre juste un abonnement à des revues professionnelles et de laisser le collaborateur se former seul, prévient Delphine Burban. Il faut bâtir un plan de formation personnalisé et trouver les formats qui conviennent, avec de l’interactivité. Nous avons notamment recours à un avocat très dynamique et réactif pour répondre aux cas concrets auxquels sont confrontés les gestionnaires".

La variété des tâches et la prise de responsabilité sur des projets annexes emportent aussi l’adhésion. Au sein du cabinet Yzico, Karine Gellenoncourt, manager du service social, explique : "L’encadrement, l’autonomie, la création de liens sont des leviers importants". Dans ce cabinet, Léa Nicolle, collaboratrice en poste depuis 3 ans, a ainsi développé une procédure facilitant le traitement des nouveaux clients. "C’est un outil, une trame qui uniformise l’approche des dossiers et aide les nouveaux collaborateurs à être opérationnels", explique Léa Nicolle, qui apprécie ce type de mission en dehors de la paye pure, et a été amenée également à épauler les nouveaux collaborateurs ou encore les stagiaires. Enfin, la rémunération est bien sûr l’un des critères importants de motivation. Exponens a ainsi mis en place un intéressement. "Les avantages sociaux, tels qu’une bonne mutuelle ou les tickets restaurant sont importants. Nous les avons synthétisés dans une fiche pour montrer leur valeur et le coût pour l’employeur", indique Delphine Burban. Pour fidéliser les salariés, la rémunération doit évoluer régulièrement, par petits paliers correspondant aux grades de compétences.