REACH : publication du troisième rapport sur l'utilisation d'alternatives aux tests sur les animaux
01.06.2017
Environnement

Après analyse des données issues des enregistrements des substances soumis par les entreprises, couvrant plus de 6 000 substances, il ressort que les déclarants ont largement utilisé les méthodes alternatives aux essais sur les animaux.
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a publié son dernier rapport sur l’utilisation des méthodes d’essai ne faisant pas appel à des animaux en application de l’article 117 du règlement n° 1907/2006 du 18 décembre 2006 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances, dit REACH.
Environnement
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
L'analyse est basée sur des dossiers d'enregistrement conjoints et individuels soumis à l'ECHA entre 2008 et 2016 et couvrant 6 290 substances. Le chiffre à retenir est que dans 89 % des cas, au moins une donnée issue d’une méthode alternative aux essais sur les animaux était utilisée à la place d’un test sur les animaux.
La méthode alternative la plus courante est l'utilisation d'informations sur des substances similaires via le regroupement de substances et la méthode des références croisées, utilisée dans 63% des substances analysées, suivie de la combinaison d'informations provenant de différentes sources (poids de la preuve, 43%) et de la modélisation informatique (prévisions Quantitative Structure-Activity Relationships QSAR, 34%).
Les références croisées ont notamment été utilisées pour les données concernant la santé humaine, comme par exemple pour la toxicité pour la reproduction. Pour l'irritation de la peau et des yeux, les déclarants ont principalement utilisé des données existantes et des études in vitro réalisées sur des cellules, des tissus ou des organes. Pour les paramètres environnementaux tels que la bioaccumulation, la toxicité à long terme pour les poissons et la toxicité pour les oiseaux, la dispense de données - justification pour omettre les études - est l'alternative la plus utilisée aux tests chez les animaux.
L’Agence insiste sur le fait que 98% des substances soient enregistrées conjointement entre plusieurs déclarants est un moyen efficace de partager les données et d’éviter le recours aux essais sur les animaux. Des tests pourront éventuellement être réalisés, mais ils bénéficieront à tous les déclarants de la soumission conjointe. Cela évite que chaque déclarant effectue individuellement des tests similaires concernant la même substance.
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