Recrutement des juristes : les tendances pour 2022

Les juristes peuvent se rassurer : cette année sera faste, au moins en matière de recrutement. « Les perspectives de marché pour 2022 sont excellentes », selon l’étude publiée par Fed Legal mercredi. « Le marché est actif et nous sommes très enthousiastes », confirme Audrey Déléris, manager au sein du groupe spécialisé en recrutement temporaire et permanent en France et à l’étranger.

Le cabinet anticipe un « grand nombre d’offres d’emploi », ainsi qu’« une forte inflation des salaires ».

Les embauches sont nombreuses notamment dans le domaine de la compliance et de la protection des données. « Les fonctions très recherchées sont : corporate et M&A, private equity, en compliance / data ou encore juriste IT / tech », analyse Audrey Déléris. A noter cette année, une autre fonction qui émerge : « le legal ops ». « Les entreprises recherchent de plus en plus de profils hybrides contrats, mise en place de process et la tendance sera à l’avenir d’avoir des profils dédiés uniquement à ces derniers sujets ! ».

Si le marché est florissant, les candidats juristes se montrent plus exigeants. Avec la crise, leurs attentes ont évolué : « en termes de salaire, de localisation et de conditions de travail en général ».

Le travail à distance est « devenu une norme et un des critères d’exigence des candidats ». Les postes qui nécessitent de nombreux déplacements sont désormais « compliqués à pourvoir », sauf si le travail à distance est envisageable.

Gestion d'entreprise

La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...

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Les comportements aussi ont évolué. Le cabinet constate « régulièrement un manque de rationalité et de recul sur les décisions » et déplore « une vague de ghosting » de la part de candidats qui acceptent un poste et ne se présentent pas pour prendre leurs fonctions.

« Certains candidats ne donnent plus de nouvelles alors qu’ils sont en plein process de recrutement. Ils sont certes très sollicités en raison de nombreuses offres sur le marché, mais la transparence et l’échange sont primordiaux. C’est d’autant plus primordial avec un cabinet de recrutement, qui se positionne comme un partenaire », confirme Audrey Déléris.

Elle préconise plutôt « de prévenir et d’expliquer son choix. Pour nous permettre de faire un retour à nos clients et proposer des offres davantage en adéquation à l’avenir ».

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Comment les entreprises peuvent s’adapter ? « Positionnez-vous vite et soyez réactifs ! Les recruteurs peuvent perdre des candidats si le process est trop long ou si le candidat n’a pas de nouvelles de l’entreprise après un certain délai. C’est dommage car cela peut aussi donner une mauvaise image de l’entreprise », avertit Audrey Déléris.

Et il est parfois trop tard… « Nous avons beaucoup d’exemples de clients qui voulaient rencontrer des candidats présentés plusieurs semaines auparavant. Mais les candidats avaient déjà trouvé une autre opportunité ! ».

Le cabinet recommande enfin de repenser les processus de recrutement, et notamment de les finaliser sur la base d’entretiens en visioconférences. Le présentiel doit se limiter « à quelques cas précis : visite de site, présentation d’équipe, ou pour confirmer les bonnes impressions de la visioconférence ».