Les rémunérations au sein des directions juridiques sont en baisse cette année. Les différences de salaires entre les juristes d'entreprise et leurs supérieurs hiérarchiques sont de plus en plus importantes et les inégalités H/F persistent.
Les salaires des juristes sont en berne. Selon le Guide des salaires 2021-2022* publié par les Éditions Législatives le 1er septembre, la situation est « décevante », que ce soit pour les juristes d’entreprise comme pour les responsables et directeurs juridiques.
Gestion d'entreprise
La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
*Enquête réalisée entre janvier et mars 2021 sur les rémunérations de 2020.
Le directeur juridique est légèrement épargné par la crise. La situation est d’ailleurs moins compliquée pour les profils les moins expérimentés, qui « bénéficient d’une hausse de leur rémunération fixe et de leur rémunération variable » contrairement à leurs aînés.
La rémunération globale des directeurs juridiques juniors est de 74 530 € contre 100 670 € pour les seniors. Si la rémunération globale en médiane a légèrement augmenté cette année (+2 %), elle a reculé d’un point en moyenne.
Quant à la rémunération variable du juriste d’entreprise, elle est en chute libre : - 17 % en médiane. Sa rémunération fixe baisse également de manière significative (- 5% en moyenne), ce qui impacte forcément sa rémunération globale, qui s’établit à -3 % en médiane.
Ces baisses de salaires creusent donc davantage les écarts avec leurs supérieurs hiérarchiques. La rémunération du juriste d’entreprise représente désormais 55 % de celle du directeur juridique. L’an dernier, cet écart n’était « que » de 41 points, et de 38 points il y a deux ans.
Quant aux inégalités de salaires entre hommes et femmes, pas d'amélioration notable en vue pour cette année. Alors que les femmes représentent ¾ postes en direction juridique, les hommes continuent « d’afficher des rémunérations largement supérieures ». En termes de rémunération globale, les hommes gagnent 15 % de plus que les femmes (16 % l’an dernier).
Si l’écart diminue sur la partie fixe de la rémunération (12 % contre 15 % l’an dernier), il « s’envole » sur la partie variable (primes, bonus) : il est passé de 10 % à 34 % en un an.
Plus les rémunérations sont élevées, plus l’écart H/F est important. Alors que les directrices juridiques touchent une rémunération globale moyenne de 86 630 €, elles gagnent 10 % de moins que leurs collègues masculins (96 450 €, soit + 1 point par rapport à l’an dernier). Pour les juristes, l’écart est moindre mais reste notable (8%). Alors que les femmes gagnent en moyenne 48 430 €, la rémunération de leurs homologues masculins s’élève à 52 770 €.
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