Simplification des normes applicables aux collectivités territoriales : l'environnement dans le viseur
19.09.2018
Environnement

Un rapport propose de donner un droit de dérogation aux communes et EPCI et d'alléger la réglementation sur le zonage sismique, les performances énergétiques ainsi que les règles d'urbanisme.
Dans leur rapport de mission consacré à la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales, les rapporteurs (Alain Lambert et Jean-Claude Boulard, élus locaux) proposent des simplifications qui touchent au domaine de l'environnement et de l'urbanisme.
Environnement
La mise en place d’une stratégie environnementale cohérente s’impose de plus en plus aux entreprises du fait de la complexité de la législation pour la protection de l’environnement et de la multiplicité des réformes. En effet, de nombreuses lois et réglementations ont récemment impacté les activités économiques (autorisation environnementale, concernant notamment les ICPE, loi de transition énergétique, loi biodiversité)
Le rapport Lambert-Boulard propose d’expérimenter un droit de déroger aux normes réglementaires édictées par l’Etat, à l’initiative des communes et de leurs groupements (y compris dans le domaine de l’environnement, de l’urbanisme, de l’aménagement et du patrimoine culturel). Actuellement, le droit ne reconnaît une telle possibilité d’expérimentation qu’au seul préfet de région ou de département (D. n° 2017-1845, 29 déc. 2017 : JO, 31 déc.). Voir nos actualités "Expérimentation territoriale d'un droit de dérogation reconnu au préfet" et "Une circulaire explicite l'expérimentation du droit de dérogation du préfet" des 4 janvier et 12 avril 2018 .
Il recommande également de pérenniser et de renforcer le médiateur des normes applicables aux collectivités territoriales (D. n° 2015-1479, 13 nov. 2015 : JO, 15 nov.) - voir notre actualité "Création d'un médiateur des normes applicables aux collectivités territoriales" du 16 novembre 2015 - en lui donnant les moyens de sa mission. Il est enfin proposé d’intégrer l’objectif de simplification dans le quotidien de l’action administrative.
Il est proposé une modification de l’arrêté du 22 octobre 2010 pour les zones classées à risques faibles (suppression de toute réglementation pour les bâtiments de catégorie III en zone 2) et modérés (suppression de toute réglementation pour les bâtiments de catégorie II en zone 3).
Sont également proposés un bilan coût/avantages des performances réelles des bâtiments (mission en cours du CGEDD et du CGE), avec clause de revoyure en 2020 (entrée en vigueur de la nouvelle RT) et l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques consacré aux problématiques rencontrées par les collectivités locales à l’occasion de la présentation de la future réglementation environnementale (RE) 2020.
Il est proposé de de supprimer certaines obligations de diagnostic technique pesant sur le vendeur pour les bâtiments voués à la destruction, et plus particulièrement les états d’installation intérieure de gaz et d’électricité et le diagnostic de performance énergétique.
Enfin, il est préconisé de dématérialiser les demandes d’urbanisme et faciliter la généralisation des télédéclarations des actes d’urbanisme (mesure là encore prévue par le projet de loi Elan).
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