Syndic de copropriété en liquidation judiciaire : respect des obligations légales
01.04.2019
Gestion d'entreprise

La remise des fonds, documents et archives du syndicat par l'ancien syndic au nouveau, échappe à l'interdiction des poursuites dès lors qu'elle tend au respect d'une obligation légale, inhérente à la profession de syndic.
Le syndic d’une copropriété peut faire l’objet d’une procédure collective. Dans ce cas, ce sont les dispositions générales du droit des procédures collectives qui s’appliquent. Cependant, il convient de ne pas oublier de respecter les dispositions issues de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 relative au droit commun de la copropriété.
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La gestion d’entreprise constitue l’essentiel de l’activité d’un dirigeant d’entreprise. Elle fait appel à un grand nombre de notions empruntées de la comptabilité, de la finance (gestion des risques au moyen de la gestion des actifs et des assurances professionnelles), du droit des affaires (statut juridique, contrats commerciaux, fiscalité, cadre réglementaire et légal de l’activité), de la gestion de ressources humaines...
Dans cette affaire, le syndic d’une copropriété fait l’objet d’une liquidation judiciaire. Son liquidateur est mis en demeure puis assigné par le nouveau syndic afin de lui remettre des fonds et documents en application de l’article 18-2 de la loi du 10 juillet 1965. Il est fait grief à la décision d’appel d’avoir ordonner au liquidateur leur remise. Il argue que seules les créances visées à l’article L. 622-17 du code de commerce échappent à l’interdiction des actions en justice tendant à la condamnation du débiteur au paiement d’une somme d’argent et qu’en outre, la dette pesant sur un syndic de copropriété en liquidation judicaire, légalement tenu de remettre à son successeur la situation de trésorerie, la totalité des fonds disponibles et l’ensemble des documents et archives du syndicat, ne naît ni pour les besoins de la période d’observation ou de la procédure, ni en contrepartie d’une prestation fournie au syndic. La cour de cassation rejette le pourvoi.
Lorsque la remise de la situation de trésorerie, des fonds, documents et archives du syndicat est demandé par l’ancien syndic au nouveau à la suite de sa liquidation judiciaire, l’action qu’il exerce échappe à l’interdiction des poursuites de la procédure collective (C. com., art. L. 622-21,I) dès lors qu’elle tend au respect d’une obligation légale et non au paiement d’une somme d’argent, inhérente à la profession de syndic.
L’article 18-2 de la loi du 10 juillet 1965 prévoit, en effet, en cas de changement de syndic, que l'ancien syndic est tenu de remettre au nouveau syndic, dans le délai d'un mois à compter de la cessation de ses fonctions, la situation de trésorerie, la totalité des fonds immédiatement disponibles et l'ensemble des documents et archives du syndicat. Dans le délai de deux mois suivant l'expiration du délai précédent, l'ancien syndic est tenu de verser au nouveau syndic le solde des fonds disponibles après apurement des comptes, et de lui fournir l'état des comptes des copropriétaires ainsi que celui des comptes du syndicat.
Mais , si la mise en demeure est restée infructueuse, le syndic nouvellement désigné ou le président du conseil syndical peut demander au « président du tribunal de grande instance, statuant comme en matière de référé, d'ordonner sous astreinte la remise des pièces et des fonds visés ainsi que le versement des intérêts dus à compter de la mise en demeure, sans préjudice de tous dommages et intérêts.
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