A compter du 1er octobre 2024, le taux de l'usure concernant les prêts immobiliers à taux fixe d'une durée de 20 ans et plus est fixé à 5,85 % contre 6,16 % au troisième trimestre.
23.09.2024
Immobilier
La nomination de Valérie Létard au poste de ministre du logement et de la rénovation urbaine dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier suscite de l’espoir parmi les professionnels de l'immobilier.
Concernant les réseaux d’agents immobiliers et de mandataires, les réactions sont globalement positives, mais les attentes sont tellement grandes qu’elles risquent d’être déçues face au déficit budgétaire actuel. L’Unis a déclaré que la crise actuelle nécessite des réponses adaptées aux besoins des citoyens et a appelé à une collaboration constructive avec les pouvoirs publics pour surmonter ces difficultés. La Fnaim a salué la nomination de la nouvelle ministre du logement et souligné l'urgence d'une mobilisation générale pour relancer le marché immobilier.
La gestion immobilière regroupe un ensemble de concepts juridiques et financiers appliqués aux immeubles (au sens juridique du terme). La gestion immobilière se rapproche de la gestion d’entreprise dans la mesure où les investissements réalisés vont générer des revenus, différents lois et règlements issus de domaines variés du droit venant s’appliquer selon les opérations envisagées.
Du côté du secteur de la construction, les chiffres actuels sont inquiétants. Les promoteurs enregistrent une chute de 42,4 % des mises en vente de logements neufs collectifs entre le 2e trimestre 2023 et celui de cette année, et les autres indicateurs sont tout aussi mauvais, avec une baisse des réservations et une hausse des annulations. La maison individuelle va plus mal encore, avec un niveau de ventes à fin juin 2024 inférieur de 72 % à la moyenne de long terme. Les stocks gonflent et les professionnels ne relancent pas de nouveaux programmes dans une telle conjoncture. La Fédération française du bâtiment (FFB) a réagi positivement à la nomination de Valérie Létard, et a exhorté à une action rapide pour relancer la construction. La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) a demandé un Grenelle du logement pour garantir la stabilité et la visibilité nécessaires aux entreprises du secteur.
La nouvelle ministre a reconnu que la situation était sans précédent. Elle a souligné l'importance d'un ministère de plein exercice pour traiter les enjeux complexes liés au logement et à la rénovation urbaine, et a exprimé sa volonté de co-construire des solutions concrètes avec les acteurs du logement pour faire face à l'urgence actuelle. Si Valérie Létard est reconnue pour sa compétence sur les questions sociales et territoriales, elle se retrouve face à plusieurs défis majeurs. Le secteur du logement social appelle à des actions significatives. La Confédération nationale du logement a notamment demandé l'abandon du projet de loi sur le développement de logements abordables, dont elle estime qu'il pourrait menacer le principe de logement social à vie. Le congrès annuel des HLM, qui débute cette semaine à Montpellier, sera l'occasion pour la ministre de mesurer les attentes du secteur et d'établir un dialogue direct avec ses principaux acteurs. Valérie Létard devra également s'attaquer aux blocages sur le marché locatif, en particulier l'accès à la location pour les étudiants et les jeunes actifs. La crise du logement neuf, tant en collectif qu'en individuel, représente un enjeu clé pour relancer l'activité dans tout le secteur du bâtiment et des travaux publics.
Bien que les professionnels expriment des attentes positives, ils restent prudents. Les défis budgétaires et politiques pourraient limiter les actions concrètes à venir. La crainte d'une économie budgétaire sur le secteur du logement persiste, notamment avec des réductions potentielles des aides au logement et à la rénovation énergétique.
Conscient des défis politiques et économiques qui pourraient influencer les décisions gouvernementales, le secteur devra probablement, avant tout, compter sur lui-même.
A compter du 1er octobre 2024, le taux de l'usure concernant les prêts immobiliers à taux fixe d'une durée de 20 ans et plus est fixé à 5,85 % contre 6,16 % au troisième trimestre.