A Strasbourg, Fabien Beteta est élu titulaire du CSE des Ambulances de l'Orangerie, Vitale, Greiner et ATTE, une PME de moins de 150 personnes. Egalement délégué syndical CFDT, l'élu estime que le dialogue social s'est plutôt amélioré avec l'employeur depuis le CSE. S'il note la réduction du nombre de réunions, il se félicite que les débats soient plus ciblés, notamment sur la question importante de la santé au travail dans un secteur où, mal au dos aidant, le turn over est important.
Nous avons croisé Fabien Beteta lors du salon Eluceo au Stade de France, mercredi 9 mars. Cet élu CFDT, également délégué syndical dans son entreprise, juge d'un oeil moins sévère que d'autres représentants du personnel (lire notre encadré) la nouvelle instance unique de représentation du personnel, le CSE, adoptée en 2019 dans son entreprise, une société d'ambulances de Strasbourg qui compte entre 140 et 150 personnes.

Certes, l'élu constate la diminution du nombre de réunions, limitées désormais à 6 par an : "Nous avons perdu notre réunion mensuelle". Il souligne aussi que la disparition du CHSCT n'a pas été remplacée par une commission santé sécurité conditions de travail, la création de celle-ci ne s'imposant qu'à partir de 300 salariés. Mais c'est pour noter que cela pousse tous les élus à aborder la question de la santé au travail, avec des points davantage ciblés qu'avant, soutient-il. La santé, ou ce qu'il appelle "la qualité de vie au travail", est en effet un domaine clé dans son secteur d'activité, où le transport des personnes entraîne des maladies chroniques, type mal au dos, maladies à l'origine selon l'élu d'un turn over important.
Mais l'autre grande préoccupation des salariés a selon lui trait aux salaires. Les NAO sont encore en cours dans son entreprise, mais les discussions ont déjà eu lieu dans la convention collective rattachée à la branche du transport routier, "une petite branche qui compte 8 000 entreprises". Le projet d'accord prévoit notamment une revalorisation des premiers échelons de la grille, le niveau 1 passant de 10.73€ de l'heure à 11.03€ (Ndlr : le taux horaire du Smic est de 10.25€), et le niveau 2 de 11.03€ à 11.12€. "Ca avance doucement, mais c'est déjà ça", dit l'élu.
Dans le même salon, nous avons échangé mercredi et jeudi derniers avec de nombreux élus de CSE. Ceux d'entreprises importantes, notamment multisites, sont très critiques à l'égard du fonctionnement de l'instance représentative : "Dans notre CSE national, nous avons des réunions avec 80 points à l'ordre du jour. C'est épuisant !" nous disent ces élus d'une multinationale qui déplorent une baisse de leurs moyens. Voir également nos précédents articles et vidéos de notre série :
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Représentants du personnel
Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux. Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.
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