"Dans l'industrie, les changements les plus importants seront imposés par la modification des usages du fait du numérique"

"Dans l'industrie, les changements les plus importants seront imposés par la modification des usages du fait du numérique"

07.02.2019

Représentants du personnel

Suite de notre série d'articles sur les changements de fond dans le monde du travail en 2019. Aujourd'hui, nous nous intéressons à l'industrie et à la logistique. Des évolutions profondes sont-elles à prévoir dans ces secteurs ? Interview de Jérôme Tourvieille et Igor Pruniaux, du cabinet d'expertise Apex-Isast.

actuEL-CE.fr

 

                       actuEL                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Depuis le début de l'année, nous vous proposons chaque semaine un article traitant des transformations en cours et à venir du monde du travail. Après  l'évolution des espaces de travail , les changements à prévoir dans la gestion des actrivités sociales st culturelles, les conséquences du mouvement des gilets jaunes sur le syndicalisme et enfin les orientations de la gestion des ressources humaines et des relations sociales, nous abordons aujourd'hui le monde industriel et la logistique. Comment l'emploi peut-il évoluer dans ces secteurs ? Quels sont les changements à l'oeuvre de nature à modifier les activités et les métiers ?  Sur quels éléments les représentants du personnel de ces secteurs ont-ils intérêt à porter leur attention ? Les réponses de deux spécialistes du cabinet Apex-Isast, Jérôme Tourvieille et Igor Pruniaux. Le premier, ingénieur en maîtrise des risques, est expert auprès des CHSCT et CSE, il connaît particulièrement bien les secteurs de l'agroalimentaire et de la parfumerie-cosmétique. Le second, consultant en diagnostic financier pour les CE et CSE, est familier des univers de la logistique, de l'automobile et des SSII (sociétés de services informatiques).

 

Selon les chiffres de l'Acoss, l'emploi industriel a été stable en 2018. En ira-t-il de même en 2019 ?

Igor Pruniaux : "Ma vue n'est pas exhaustive, mais dans les industries où je réalise des missions, j'observe une stabilisation de l'emploi. Dans l'automobile, par exemple, la baisse drastique des effectifs depuis la crise de 2008, avec par ailleurs une forte délocalisation dans les pays d'Europe de l'Est et du bassin méditerranéen (Turquie, Maroc, etc.), semble enrayée. Des engagements de production en France ont été pris dans les accords de compétitivité et, si le vent semble en partie tourner, le contexte macro-économique a été jusqu'à présent plutôt bon dans le secteur. Pour autant, je n'ai pas assisté à un retour en France d'activités délocalisées, ni à de la réinternalisation (*).

L'emploi est stabilisé, mais il n'y pas de relocalisation

 

Depuis 2008, les constructeurs automobiles ont profité de la crise pour restructurer afin d'alléger leurs coûts. Ils ont beaucoup flexibilisé avec un recours à l'intérim impressionnant dans les usines. Là où nous observions un taux de recours à l'intérim de 15%, nous avons aujourd'hui 50% ! La tendance forte que nous voyons dans les sites industriels, c'est le renforcement du "compactage" pour gagner en productivité. Le "compactage" consiste à fabriquer plusieurs modèles par ligne de production afin de concentrer l'activité sur des locaux moins vastes. C'est une rationalisation de l'espace, les surfaces rendues disponibles étant soit vendues, soit proposées aux sous-traitants.  

Jérôme Tourvieille : Cela participe d'un mouvement de fond dans l'industrie avec la disparition des petites unités. Dans l'agroalimentaire, où nous suivons notamment Nestlé, les sites en danger, qui sont fermés ou vendus, sont les plus petits. 

 

Qu'est-ce qu'un petit site industriel ?

Jérôme Tourvieille : Tout dépend ! Un petit site, du point de vue de l'actionnaire, c'est le plus petit de son portefeuille. La direction d'un groupe va donc comparer la performance de ses différents sites pour décider de l'affectation de ses nouvelles productions en fonction des coûts unitaires de production, ce qui met sur la sellette les sites les moins concurrentiels. 

Igor Pruniaux : Avec un bémol pour l'industrie automobile : parfois, elle ne peut pas voir ses sous-traitants trop s'éloigner géographiquement, car les coûts de transport de certaines pièces, comme par exemple les réservoirs d'essence, sont prohibitifs.

 

L'intelligence artificielle va-t-elle changer en profondeur l'industrie dans les mois et les années à venir ?

Jérôme Tourvieille : L'usine "4 points zéro", 'l'usine connectée" ou encore la révolution de "l'intelligence artificielle" font couler beaucoup d'encre depuis plusieurs années, comme si ces techniques allaient tout changer dans l'industrie. Mais que s'est-il passé en pratique ?

 Je n'ai pas réellement vu d'usine "connectée"

 

Nous suivons des entreprises qui investissent et installent de nouvelles lignes de production, et pourtant, lors de mes missions ces trois dernières années, je n'ai jamais visité "d'usine connectée", je n'ai pas vu l'intelligence artificielle (IA) arriver massivement dans les lignes de production, mais j'ai vu par exemple des...capots transparents installé sur les machines, afin que les opérateurs puissent mieux observer ce qui se passe ! En revanche, il y a des extensions d'outils déjà utilisés, comme le contrôle qualité par caméra dans l'industrie du verre, et qui s'appliquent ailleurs. L'intelligence artificielle a tendance à augmenter, mais à la marge, les capacités d'automatisation industrielle. L'industrie va-t-elle être complètement impactée à court terme par l'IA ? Pour moi, la réponse est non. Et cela me semble encore plus vrai pour l'usine connectée.

 

Que signifie ce concept "d'usine connectée" ?

Jérôme Tourvieille : L'usine connectée, c'est l'idée de profiter des coûts réduits de l'information en réseau et du traitement massif de grandes données, pour mettre des capteurs partout sur les chaînes de production et les produits afin de générer un très grand nombre de données permettant, en théorie, de mieux mesurer les performances afin de les accroître, par exemple en prédisant la survenue d'une panne et en intervenant avant qu'elle ne se produise. Cela suppose qu'un spécialiste du traitement de ces données, un data scientist, assiste le responsable de production.

Installer des capteurs de données dans une chaîne de production n'est pas si simple

 

Ce modèle paraît séduisant. Mais dans la réalité, les nouvelles lignes de production ne correspondent pas à ce modèle : elles ne sont pas bardées de capteurs ! Pourquoi ? Parce qu'installer des capteurs demeure compliqué sur une chaîne industrielle. Il faut les positionner, les régler, assurer leur maintenance. Tout cela représente un coût non négligeable pour un bénéfice qui n'est pas évident. En outre, le risque est de produire des données non fiables, notamment parce que le management met beaucoup de pression pour obtenir les indicateurs de résultats attendus.

Igor Pruniaux : On a l'illustration de cette complexité avec les difficultés de production des voitures électriques Tesla, avec un outil industriel conçu dès le départ avec un maximum de robotisation et de données. Le créateur de l'entreprise, Elon Musk, a lui-même reconnu qu'il n'avait pas assez prévu d'humains.

Jérôme Tourvieille : Nous avons parlé de la production industrielle mais la situation est différente dans la logistique. Dans ce domaine, la technologie qui permet de remplacer les salariés -comme les caristes- pour assurer le transport de marchandises dans une usine est devenue suffisamment fiable et peu chère pour qu'elle soit développée.

 Dans la logistique, les nouveaux ateliers sont automatisés, et des postes de caristes sont menacés

 

Nous observons cette évolution dans les industries dotées d'importants moyens, comme par exemple, les laboratoires pharmaceutiques. Ces groupes ont développé des automates de transport de palettes et d'approvisionnement. Et cela apparaît aussi dans l'agroalimentaire. Quand Perrier (Nestlé) doit investir dans un nouvel atelier logistique, celui-ci est conçu dès le départ comme un atelier automatisé : des robots vont chercher les palettes de bouteilles et les amènent jusqu'à la zone de chargement des camions, l'usine étant repensée autour de cette zone logistique. Les métiers de la logistique apparaissent donc fortement menacés en cas de grande réorganisation ou de gros investissements, car cette automatisation suppose de repenser les sites. Sur une usine de 1 000 salariés, quelques dizaines d'emplois dans la logistique peuvent être supprimés du fait de ces techniques.

 

Vous avez parlé de la production et de la logistique. Et en amont ?

Igor Pruniaux : La conception a connu de très gros gains de productivité ces dernières années grâce, notamment, aux progrès des logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO). Ces outils ont permis, par exemple, de raccourcir le temps de conception d'un produit comme une voiture, ce qui offre des gains de productivité, et des économies importantes de capitaux. Le développement de ces outils numériques, et le fait que des équipementiers -auxquels les constructeurs ont délégué une partie du développement- peuvent désormais apporter des compétences très fortes, ont permis à de nouveaux acteurs d'entrer sur des marchés pourtant très concurrentiels.

Des plateformes numériques collaboratives permettent l'arrivée de nouveaux acteurs sur un marché 

 

On l'a vu avec Tesla dans l'automobile mais ce schéma peut se reproduire dans d'autres secteurs, comme l'aviation où émerge la Chine. Ce risque est d'autant plus présent qu'aujourd'hui, la tendance des éditeurs de logiciel, comme Dassault Systèmes avec sa 3DExperience, est de proposer aux entreprises des plateformes numérique. Ces plateformes regroupent tous les outils numériques utilisés pour la conception mais aussi la production et offrent donc un espace collaboratif à tous les ingénieurs travaillant sur un même projet. Elles permettent de gagner beaucoup de temps dans la conception des nouveaux produits, ce qui constitue un énorme enjeu concurrentiel. Avec sa "market place", Dassault Systèmes va même jusqu'à proposer tous les services et acteurs nécessaires à un projet, l'objectif étant de prendre un pourcentage sur la transaction permise par la plateforme qui a mis en relation un porteur de projet et un fabriquant.

Jérôme Tourvieille : Avec des problématiques propres à chaque secteur. Dans la cosmétique, par exemple, la saisonnalité traditionnelle des produits tend à disparaître, le marché devenant hyper réactif voire imprévisible.

 L'industrie doit s'adapter à des demandes parfois très changeantes, comme dans la cosmétique

 

Il suffit qu'une starlette asiatique ayant adopté telle nuance de rouge à lèvres fasse un gros buzz pour que naisse une demande massive -et parfois éphémère- pour ce type de rouge à lèvres. L'industriel du maquillage doit donc, avec les mêmes capacités de recherche pour ne pas alourdir ses coûts, être capable de mettre sur le marché deux fois plus de projets pour suivre les tendances. Pour cela, au lieu de faire se succéder les étapes traditionnelles (d'abord développer le produit, c'est-à-dire trouver une "formule", ensuite travailler sur le packaging et enfin sur l'outil de production, avec les moules nécessaires à la fabrication du produit), les entreprises cherchent à développer simultanément tous ces éléments. Cela représente un défi pour les équipes R&D car ces étapes de développement interagissent les unes avec les autres.

 

L'industrie connaît-elle d'autres évolutions importantes pouvant entraîner des conséquences sur les métiers et l'emploi ?

Jérôme Tourvieille : L'organisation interne de la production, entre le management, les équipes de production et les équipes de maintenance, n'est pas bouleversée. Je ne vois pas d'innovation majeure quant aux processus déployés. Il y a toujours le Lean (ndlr : voir notre article sur cette méthode d'amélioration continue), déployé de manière cyclique : il y a encore des entreprises qui découvrent cette méthode, d'autres qui la mettent en oeuvre de façon différente de ce qu'elles avaient commencé à faire, comme cette direction générale qui, sous la pression d'un actionnaire agressif, abandonne les principes de long terme d'une application intelligente des principes du Lean pour exiger des résultats rapides de gains de productivité.

 Des compétences sont concentrées sur un centre de ressources partagées

 

Ce changement s'est produit à l'occasion d'une réorganisation dont le principe était de créer des centres de ressources partagées au niveau européen. Pour chaque fonction (équipes chargées du recrutement, du marketing, mais aussi des équipes d'ingénieurs de développement pour les chaînes industrielles), des compétences sont concentrées dans un seul site et partagées pour tous les sites industriels d'un même groupe sur une vaste zone géographique.

Igor Pruniaux : La numérisation va changer les produits de demain, ainsi que les usages, et c'est sans doute là que peut se trouver la plus grande révolution industrielle et les plus fortes conséquences sur l'emploi.

L'évolution des usages engendrée par le numérique peut bouleverser la donne dans l'industrie

 

Autrement dit, c'est la modification des usages de la consommation engendrée par le numérique qui va bouleverser le monde industriel. Prenons la voiture autonome, sur laquelle planchent des firmes aussi puissantes que Google, Apple, Uber, sans oublier les constructeurs eux-mêmes. Demain -et je pense que cela peut arriver dans quelques années seulement- avec des logiciels de navigation optimisés et une voiture autonome, vous n'aurez plus besoin d'avoir votre propre voiture, un véhicule pourra venir vous chercher et vous conduire partout. Vous imaginez les conséquences ?

 

 Vous êtes bien catégorique !

Jérôme Tourvieille : Cette perspective est techniquement possible, en effet. Avec une flotte de véhicules autonomes et électriques capables d'aller se recharger toutes seules, avec des voitures spécialisées par type de trajet, il sera possible de réguler le trafic, de limiter la pollution, etc. Mais cela pose la question de l'acceptation sociale d'une telle évolution, et de l'organisation d'une transition vers ce modèle, et je serai pour ma part plus prudent à ce sujet.

Igor Pruniaux : D'ici 2030, cela peut devenir une réalité. Avec le risque d'énormes conséquences sur l'emploi dans l'automobile, un des principaux secteurs industriels français : fabriquer un moteur électrique nécessite quatre fois moins de personnes qu'un moteur thermique, et quid des équipementiers fabriquant, par exemple, des réservoirs essence ou des lignes d'échappement ?

Il faut 4 fois moins de salariés pour fabriquer un moteur électrique

 

Il n'est pas anodin de voir, comme nous l'observons depuis 4 à 5 ans dans les plans stratégiques des constructeurs, que les industriels ne se présentent plus comme des fabricants mais de plus en plus comme des fournisseurs de mobilité...

Jérôme Tourvieille : Dans l'automobile, c'est l'enjeu de santé publique qui pousse les industriels vers l'électrique, autrement dit, c'est une cause externe à l'industrie qui fait évoluer celle-ci. Mais n'est-ce pas la même chose dans l'agroalimentaire ? Ce sont aussi les scandales liés à la santé publique, comme l'affaire Lactalis, et les reportages chocs sur les conditions d'élevage et d'abattage des animaux qui font évoluer les sensibilités, la réglementation mais aussi les productions. Je vois un lien entre les reportages de Cash investigation et le fait qu'aujourd'hui, une marque comme Herta propose des jambons sans nitrite et même des steacks sans porc (Nldr : steaks de soja, galettes de légumes). Ce sont des changements industriels conséquents, que ce soit pour l'approvisionnement ou la production, et ce sont des facteurs extérieurs qui entraînent ces évolutions.

 

 Sur quels éléments les représentants du personnel doivent-ils porter leur attention dans les prochains mois pour anticiper les évolutions dans l'industrie ?

Igor Pruniaux : Le plus gros risque pour l'avenir ? Surveiller l'arrivée possible de nouveaux modes de consommation et de nouveaux entrants sur un marché, du fait du numérique, qui pourraient déstabiliser leur entreprise.   

Jérôme Tourvieille : Les élus du personnel ont intérêt à analyser ce que l'entreprise fait en matière de digitalisation, s'assurer qu'elle n'ignore pas le sujet, qu'elle y réfléchit en y mettant des moyens, mais qu'elle ne tient pas non plus un discours béat sur les bénéfices de cette numérisation. L'expert peut aider les élus à apprécier la pertinence de la politique adoptée. Il peut mesurer, derrière un langage marketing alléchant, quels sont les gains de productivité attendus des changements envisagés, et si ces gains sont réalistes ou non.

 

Avez-vous déjà réalisé des missions avec des CSE installés et, si c'est le cas, quels changements avez-vous constaté par rapport aux missions effectuées auparavant pour des CHSCT ou des CE ?

Jérôme Tourvieille : Environ 20% de nos clients sont déjà en CSE, et nous avons quelques missions en cours pour ces comités sociaux et économiques. Ce qui change notre travail d'expert par rapport à ce que nous faisions pour un CHSCT ou un CE, c'est que nous devons d'abord analyser la loi locale, c'est-à-dire l'accord sur le dialogue social pour la mise en place du CSE, car ce texte peut avoir un impact sur l'environnement de l'expertise.

En tant qu'experts d'un CSE, nous devons désormais analyser d'abord la loi locale

 

Par exemple, dans l'accord d'un de nos clients, la direction s'engage à financer une mission supplémentaire en fin d'année, mais si jamais le CSE fait appel à un expert pendant l'année pour une mission exceptionnelle, ce coût sera enlevé de la prise en charge de l'expertise de fin d'année.  Comme la rédaction est peu claire, les élus et la direction s'opposent sur son interprétation, au point qu'on demande son avis à l'expert lui-même ! Tout le temps qu'on passe sur ces questions sera perdu et non duplicable, car les autres accords ne seront pas similaires à celui-là. D'où le conseil de prudence que nous donnons aux représentants du personnel dans la négociation de l'accord CSE. Faites attention à ce que vous inscrivez dans l'accord, le mieux peut être l'ennemi du bien.

Soyez prudents dans l'écriture de l'accord sur le CSE !

 

Par exemple, un de nos clients a listé les documents exigibles pour la base de données économiques et sociales (BDES) : et bien, si un document nouveau apparaît mais qu'il ne fait pas partie du listing, nous risquons de ne pas pouvoir le demander ! Il aurait fallu ajouter une mention de type "et toute autre document légitime". Autre exemple : des élus ont reproduit dans leur accord CSE le sommaire d'une mission déjà effectuée sur la politique sociale, et qu'ils avaient jugée excellente, en se disant : ce que nous voulons pour une expertise sociale correspond à ça, autant l'écrire. C'était dans un but de sécurisation, mais cela limite et enferme le travail de l'expert."

 

(*) Selon le cabinet Trendeo, l'année 2018  a connu 17 ouvertures d'usines de plus que de fermetures, et il y en avait eu 25 en 2017. Mais les trois derniers mois comptabilisés (de novembre à janvier) ont vu un solde négatif. "Au vu de l’ensemble de ces points, il est difficile de prédire si 2019 sera une année de reprise, après une pause en 2018, ou si la baisse de régime de 2018 se prolongera, voire s’amplifiera, en 2018", estime Trendeo dans sa note sur 2018.

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

Découvrir tous les contenus liés
Bernard Domergue
Vous aimerez aussi