Covid-19 : toute la France passe en zone verte, dit le Président de la République qui annonce vouloir "libérer l'énergie du terrain"

15.06.2020

Représentants du personnel

Lors d'un discours télévisé, le Président de la République Française a annoncé hier soir que toute la France, Ile-de-France compris, passait, à l'exception de Mayotte et de la Guyane, en zone verte relativement à l'épidémie du virus Covid-19, "ce qui permettra une reprise plus forte du travail et la réouverture des cafés et restaurants" dès ce lundi 15 juin en Ile-de-France. Dès aujourd'hui, il devient également possible de se déplacer entre les pays européens, et dès le 1er juillet, il sera possible de se rendre hors d'Europe dès lors que le pays de destination a maîtrisé l'épidémie.

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

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Emmanuel Macron a annoncé le retour de l'école obligatoire pour tous les élèves (primaire, collèges) dès le lundi 22 juin, ce qui pose la question de l'application du protocole recommandé jusqu'alors par l'Éducation nationale et qui a amené de très nombreux établissements à limiter le nombre d'enfants admissibles. 

"L'été 2020 ne sera pas un été comme les autres, et il nous faudra veiller à l'évolution de l'épidémie pour nous préparer au cas où elle reviendrait avec plus de force", a toutefois prévenu le Président de la République.

"Nous avons mobilisé 500 milliards d'euros pour notre économie, pour les travailleurs, les entrepreneurs et les plus précaires" , un effort "inédit" qui montre "la force de notre Etat, de notre modèle social et de notre économie" : le Président de la République a souligné l'effort de l'Etat en matière de chômage partiel et de soutien à des filières (hôtellerie, automobile, aéronautique) et il et a fait allusion aux futurs accords d'activité réduite pour le maintien en emploi (Arme), afin d'éviter le plus possible les licenciements (lire à ce sujet notre article et écouter notre podcast).

"Nous ne financerons pas cette dette en augmentant nos impôts", a promis le chef de l'Etat, "la seule réponse est de bâtir un modèle économique durable plus fort, de travailler et de produire davantage pour ne pas dépendre des autres". Emmanuel Macron souhaite un "vrai pacte productif" autour de "la rénovation thermique de nos bâtiments, des transports moins polluants, du soutien aux industries vertes", mais aussi via un plan massif "d'instruction de notre jeunesse".

Concernant le domaine politique, économique et social, Emmanuel Macron a semblé annoncé une nouvelle phase de la décentralisation, qu'il précisera en juillet, peut-être doublée d'initiatives sur le plan du droit du travail. "Libérons la créativité et l'énergie du terrain. Je veux ouvrir pour notre pays une page nouvelle donnant des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies", a lancé le chef de l'Etat en citant les maires, les hôpitaux, les entrepreneurs.

Alors que se multiplient les manifestations contre le racisme et les violences policières, "la République ne déboulonnera aucune statue (...), nous devons regarder notre passé avec ludicité", a d'autre part indiqué Emmanuel Macron.

Premier syndicat à réagir dimanche soir, Solidaires a fustigé un "exercice d'autosatisfaction" et des mots creux, l'union syndicale retenant surtout qu'il va falloir "travailler et produire plus" pour rembourser la dette...

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