Gilets jaunes : les entreprises vont-elles "lâcher du lest" lors des NAO ?

Le mouvement des gilets jaunes peut-il avoir un effet sur les négociations salariales dans les entreprises, une question que nous abordions dès le jeudi 28 novembre ? Alors que le gouvernement semble renvoyer la revendication de pouvoir d'achat de ce mouvement social vers les entreprises en leur suggérant de mieux partager la valeur créée sous la forme d'une prime exceptionnelle et défiscalisée de fin d'année, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a pris position sur France Info : "Je crois qu'il va falloir qu'on entendre la colère qui s'est manifestée, la frustration qu'elle exprime aussi, que ce soit à l'occasion peut-être de la fin de l'année ou des négociations salariales qui doivent se tenir (..) Je ne pense pas qu'on puisse opposer le mur du système, le mur de la compétitivité, le mur des équilibres financiers. Je crois que ce serait une grave erreur si on ignorait ce qui se passe autour de nous. Il va falloir qu'on lâche du lest".

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

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Signalons aussi, fait exceptionnel, la grève lancée à l'appel de toutes les organisations syndicales la semaine dernière au sein de BNP-Paribas, le mot d'ordre concernant à la fois les augmentations salariales individuelles et collectives, l'emploi et les conditions de travail. "Attention, ce ne sont pas les gilets jaunes qui nous ont poussés à faire grève. Notre mouvement aurait eu lieu de toutes façons vu le mécontentement des salariés. L'an dernier, nous avions eu un accord sur les NAO qui apportait environ 1 000€ pour chaque salarié, via une augmentation de 0,6%, un abondement spécifique de 300% et un supplément d'intéressement. Mais cette année, les NAO se sont terminées par un échec, et les salariés n'auront qu'un supplément d'intéressement de 500€", nous explique Jacques Debausse, délégué national adjoint SNB. Le débrayage du 4 décembre va-t-il changer la donne ? "Lors du CCE du 5 décembre, la direction nous a annoncé qu'elle recevrait tous les syndicats pour aborder le sujet le 12 décembre", nous répond Jacques Debausse. Et ce dernier de préciser que les OS réclament toujours "la fin des objectifs irréalistes" fixés aux salariés, un effectif suffisant pour effectuer le travail demandé et "une reconnaissance financière".

L’enquête du CSE en cas de RPS

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