La fête du 1er mai selon...

La crise sanitaire et le confinement interdisent de facto les rassemblements et défilés traditionnels du 1er mai, du reste rarement unitaires. Néanmoins, ce jour doit rester pour les syndicats la journée internationale de la fête du travail qui commémore, rappelons-le, la revendication, puis l'obtention, de la journée de 8 heures de travail, et ce alors même qu'une législation d'urgence vise à permettre, en France, d'imposer jusqu'à 60 heures de travail hebdomadaire dans certains secteurs (lire notre article).

Représentants du personnel

Les représentants du personnel sont des salariés élus ou désignés chargés de représenter les salariés de l’entreprise avec des missions spécifiques selon l’instance représentative du personnel (IRP) à laquelle ils appartiennent. Il y a quatre grandes IRP : les DP, le CE, CHSCT et les délégués syndicaux.  Au 1er janvier 2020, l’ensemble des IRP (hormis les délégués syndicaux) devront fusionner au sein du CSE.

Découvrir tous les contenus liés

Solidaires invite ainsi les salariés à être "massivement imaginatifs, créatifs, offensifs". L'union syndicale leur suggère de multiplier "pancartes, chants, slogans, casserolades" à leurs fenêtres, depuis leurs balcons, sur le pas de leurs portes. "Faisons vibrer nos rues (..), multiplions les initiatives avec nos voisins, relayons nos actions sur les réseaux. Le 1er mai doit être le poing d'arrêt pour le monde d'avant", indique Solidaires qui renvoie à son événement Facebook. 

L’enquête du CSE en cas de RPS

Je télécharge gratuitement

La CGT suggère aux salariés de se prendre en photo avec une pancarte dont le message commence par : "Le jour d'après, je veux..." La confédération estime en effet que le 1er mai doit être l'occasion d'exprimer des revendications pour le monde de l'après crise sanitaire. De son côté, la CGT spectacle donne rendez-vous à ses militants et aux salariés à 15h le 1er mai sur les réseaux sociaux, avec le hastag #1ERMAI15H. "Envahissons les réseaux sociaux, fleurissons nos fenêtres ou balcons avec des photos, des pancartes, drapeux, des chants, des vidéos de chants et musiques de lutte", lance par exemple Denis Gravouil, de la fédération CGT Spectacle. La CGT, FSU, Solidaires, Fidl, Unef et UNL ont par ailleurs publié un communiqué commun sur le 1er mai qui insiste sur la santé des travailleurs et notamment des plus précaires d'entre eux.

FO place ce 1er mai sous le signe de la santé au travail, "qui doit être considérée comme un droit fondamental". "Pour ce 1er mai particulier, nous serons orphelins de nos manifestations, meetings, rassemblements fraternels, mais nous n'en sommes pas moins syndicalistes, libres, indépendants et déterminés à agir pour un monde de justice social", écrit Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière.

La CFDT "va consacrer le 1er mai à l'après-crise, à préparer le modèle de société que nous voulons", indique, dans une courte vidéo publiée sur le site confédéral, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. La confédération rend public ce 1er mai les résultats d'une enquête réalisée auprès de ses adhérents, sur leurs craintes et leurs aspirations, via le hastag #Construisonsdemain.

L'UNSA et la CFTC relaient pour leur part sur leur site la déclaration commune CFDT, CFDT, UNSA et FAGE faite à l'occasion du 1er mai 2020 : ces organisations, dit le texte, "ne réuniront pas leurs adhérents comme elles en ont l'habitude" mais elles réaffirment leur engagement à porter demain "avec encore plus de détermination nos revendications pour l'emploi, la justice social et pour un modèle de développement respectueux de l'environnement et des femmes et des hommes au travail".