Olivier Lajous, un amiral à la barre du cabinet RH BPI group

Olivier Lajous, un amiral à la barre du cabinet RH BPI group

28.02.2019

Gestion du personnel

Olivier Lajous, ex-DRH de la Marine nationale, a été nommé, en juin dernier, président du cabinet BPI group. L’occasion de repositionner le pionnier du conseil RH, créé en 1984, et de se lancer à la conquête de nouveaux marchés : l’accompagnement des entreprises dans la transformation de leur organisation et l’accompagnement individuel, via la formation, en sus du métier historique dédié à gestion des plans sociaux.

Cap sur BPI group. A 63 ans, Olivier Lajous (prononcé "lajousse"), s’attelle à un nouveau défi, la présidence du directoire du cabinet conseil en ressources humaines. Un challenge important pour cet homme qui a passé 38 années dans la Marine nationale. Entré en 1973, il a monté un à un tous les échelons de l’organigramme, de matelot à amiral. Il a commandé trois navires et a participé à tous les principaux conflits armés : Liban, Golfe persique, détroit d’Ormuz, mer d’Arabie, Afghanistan…

Gestion du personnel

La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :

- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.

La gestion des ressources humaines (ou gestion du personnel) recouvre plusieurs domaines intéressant les RH :

- Le recrutement et la gestion de carrière (dont la formation professionnelle est un pan important) ;
- La gestion administrative du personnel ;
- La paie et la politique de rémunération et des avantages sociaux ;
- Les relations sociales.

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Son nouvel exploit sera de réussir à redresser le cabinet conseil créé en 1984 par Bernard Paoli et repris en 2012 par le fonds Perceva, en capitalisant sur le redressement entamé par Sabine Lochmann, passée présidente du conseil de surveillance. Avec parmi ses objectifs, un "retour au chiffre d’affaires historique de 80 millions d’euros et une marge de 15 % à l’horizon de trois-quatre ans".

Nouveaux relais de croissance

A la barre du cabinet conseil qui emploie 350 salariés et 150 partenaires, Olivier Lajous a décidé d’entamer la transformation du groupe, en explorant de nouveaux territoires : outre la gestion des plans sociaux - le métier historique de BPI group qui représente 70 % du chiffre d’affaires - il se fixe désormais deux nouvelles priorités : l’accompagnement des entreprises notamment des ETI dans la transformation de leur organisation et l’accompagnement individuel, via la formation. Ces deux dernières activités devraient peser à moyen terme 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

"Si aujourd’hui l’outplacement collectif est le cœur de notre métier, nous souhaitons aller chercher de nouveaux relais de croissance, explique Olivier Lajous. Le premier concerne l’accompagnement des entreprises. Nous voulons nous positionner sur le management, la RSE, les enjeux liés au vivre-ensemble, à la laïcité… Beaucoup d’entreprises peinent à trouver les bons repères". Le second marché porte sur la gestion des compétences, l’évaluation, le coaching, l’assessment, l’aide à la création d‘entreprise ou encore l’accompagnement des transitions professionnelles". Car, loin des tempêtes marines, d’autres turbulences guettent cette fois les salariés sur terre, dans un monde du travail en pleine mutation. "L’irruption du digital entraîne une transformation sans précédent des métiers et nécessite une montée en gamme des compétences. Il y a un besoin très fort d’accompagnement de l’humain". Nul doute que ces sujets seront érigés au premier plan de sa stratégie.

En outre, Olivier Lajous entend renforcer l’implantation territoriale du cabinet, avec 17 antennes en région (Bordeaux, Toulouse, Lyon, Lille, Strasbourg, Nantes…) et internationale (trois filiales actuellement, à Chicago, Madrid et Moscou et des partenaires dans 30 pays).

Prix du DRH 2012

Le nouveau président n’est d’ailleurs pas un inconnu dans le monde RH. Il peut même se prévaloir d’une forte expérience dans la gestion du personnel. Il a été directeur des ressources humaines de la Marine nationale en 2009, à la tête de 5 000 personnes et d’une masse salariale de 2,5 millions d’euros. En 2012, il été élu DRH de l’année par le Figaro Economie, cadremploi.fr et Hudson. Puis l’année suivante, il a créé un cabinet conseil et conseille notamment la famille Mulliez. Il a été également directeur du master executive de l’IEP de Paris, de 2017 à 2018.

En parallèle, il a écrit de nombreux ouvrages, L’art de diriger, l’Art du temps, L’Art de l’équilibre… Il s’est forgé, à travers ces expériences, de solides convictions.

"RH ce n’est pas un métier, c’est une passion", déclarait-il à la remise du Prix du DRH de l’année, dans La revue civique, en 2012. "Quand on veut le rentabiliser dans une approche strictement financière, on met en place toutes sortes d’outils en oubliant que ce ne sont que des aides. Il faut se garder de tout vouloir codifier. On a cassé la confiance quand on a voulu se rassurer avec des processus de contrôle de gestion toujours tatillons, des indicateurs, le principe de précaution… En RH, la réussite d’une rencontre entre un employeur et un employé passe par une relation éthique et non juridique", explique l’ex élève de l’Ecole de guerre, spécialiste des missiles et de l'artillerie navale toujours en quête d’équilibre entre "l’économique et le social".

A charge désormais pour ce profil atypique de passer à la pratique. Et de revenir à l’opérationnel, avec son nouvel équipage. "Un défi génial, le cœur du plaisir", insiste l’ancien matelot.

Anne Bariet
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