A la demande de l'association des paralysés de France (APF), l'institut de sondage Ifop a interrogé près de 5 000 personnes handicapées (ou de proches de celles-ci) pour connaître leur préférence électorale. Si les personnes handicapées étaient les seules à voter, le second tour de la présidentielle le 7 mai opposerait Jean-Luc Mélenchon (24 % d'intentions de vote au premier tour) à Benoît Hamon (21,5 %). Dans la population française, ces deux candidats de gauche sont crédités par l'Ifop respectivement de 12 et 14 % d'intentions de vote.
La candidate de l'extrême droite Marine Le Pen arriverait juste derrière (21 %) avec un score moindre que celui qui lui est attribué dans la population (29 %). Le nouveau favori de la présidentielle Emmanuel Macron arriverait en 4e position avec seulement 14 % d'intentions de vote (contre 21 %), Son discours semble peiner à intéresser les citoyens handicapés. Mais il lui restait plus de deux mois de campagne pour les convaincre (l'enquête a été réalisée en février). Quant à François Fillon, il arrive bon 5e avec seulement 12 % d'intentions de vote. Dans ce piètre score, difficile de démêler ce qui relève du programme libéral du candidat et ce qui tient à ses démêlés avec la justice et les sommes astronomiques citées dans l'affaire dite du "Penelopegate".
L'APF donne, par ailleurs, rendez-vous à toutes les personnes intéressées par les enjeux politiques du handicap lundi 20 mars (à partir de 9h30) pour la présentation sur son site de l'ensemble des résultats de cette enquête. Les personnes handicapées ont été interrogées non seulement sur leur préférence politique, mais aussi sur leurs conditions de vie, leurs aspirations...